- État civil :
- Né le 29 février 1772
Décédé le 10 novembre 1842
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Pair de France
Monarchie de juillet - Nommé à la Chambre des pairs par Louis-Philippe le 3 octobre 1837
Pair de France
DEGÉRANDO (JOSEPH-MARIE, BARON), pair de France, né à Lyon (Rhône), le 29 février 1772, mort à Paris le 10 novembre 1842, était d'une famille d'origine italienne. Il finissait ses études aux Oratoriens de Lyon, au moment de la Révolution. Il défendit Lyon en 1793, contre l'armée de la Convention, fut pris, condamné à mort, et parvint à se sauver en Suisse, d'où il gagna Naples. Rentré à Lyon en 1796, il se lia avec Camille Jordan, qui était d'ailleurs son parent, le suivit à Paris, et assura sa fuite en Allemagne au moment de la proscription de fructidor. Il fut incorporé, fin de 1797, dans le 6e chasseurs, et envoya un mémoire à l'Institut sur cette question : « Quelle a été l'influence des signes sur la formation de la pensée? » Le mémoire, ayant été couronné (1799), mit l'auteur en vue. Lucien Bonaparte le nomma membre du comité consultatif des arts et manufactures au ministère de l'Intérieur, dont il devint secrétaire général sous M. de Champagny. Maître des requêtes au conseil d'Etat, il accompagna l'empereur à Milan pour le couronnement (1805), fut nommé membre de la commission d'administration de la Toscane (1808), puis membre de la commission administrative des Etats romains (1810). Conseiller d'Etat en 1811, baron de l'Empire (17 mars 1811), il devint intendant de la haute Catalogne l'année d'après, et fut promu officier de la Légion d'honneur. La première Restauration le maintint au conseil d'Etat, mais l'empereur l'en exclut pondant les Cent-Jours, parce qu'il avait refusé de signer (mars 1815) l'adresse de ce conseil à Napoléon « comme entachée de républicanisme et contraire aux droits du trône ». La seconde Restauration le rétablit dans sa place de conseiller d'Etat, et lui adjoignit peu après les titres et fonctions de membre du conseil de révision de la liquidation des créances étrangères, puis d'administrateur de l'hospice des Quinze-Vingts, de vice-président du conseil supérieur de santé, de membre de la Société d'encouragement de l'industrie nationale, de professeur de droit administratif à la Faculté de Paris (24 mars 1819), de commandeur de la Légion d'honneur (1820), etc. Le gouvernement de Juillet lui conserva ces situations. et y ajouta la dignité de pair de France (3 octobre 1837); M. Degérando était, depuis 1832, membre de l'Académie des sciences morales et politiques, et de l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Nous trouvons dans les papiers inédits d'un « homme d'Etat » cette note sur M. Degérando : « A les vues les plus droites et le désir de faire le bien le plus prononcé. Malheureusement l'habitude des abstractions métaphysiques dont il s'est presque toujours occupé rend son esprit peu propre à s'occuper de choses positives. » M. Degérando s'occupa surtout à la fin de sa vie, de questions philanthropiques: en philosophie il appartint à l'école sensualiste de Locke et de Condillac, comme on le voit dans son Histoire comparée des systèmes de philosophie relativement aux principes des connaissances humaines (1803); on a de lui de nombreux travaux notamment sur l'Origine des idées, les Institutes de droit administratif (1820), la Bienfaisance publique (1840), etc.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Joseph-Marie DE GÉRANDO
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