État civil :
Né le 4 décembre 1793
Décédé le 21 novembre 1845
Pairs de France

Pair de France

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

DREUX-BRÉZÉ (SCIPION, MARQUIS DE), pair de France, fils du précédent et d'Adélaïde Philippine de Custine (fille du général), né aux Andelys (Eure) le 4 décembre 1793, mort au château de Brézé le 21 novembre 1845, entra au prytanée de la Flèche, et fit comme officier les dernières campagnes de l'Empire. Aide de camp du maréchal Soult à la Restauration, il suivit le roi à Gand, fut nommé au retour capitaine au 1er cuirassiers de la garde royale, quitta le service avec le grade de lieutenant-colonel (1827), et, à la mort de son père, hérita de sa charge de grand-maître des cérémonies, et de son siège à la Chambre des pairs (1829). Malgré ses sentiments légitimistes avérés, il continua de siéger à la chambre haute après la révolution de juillet, et y conquit bientôt un rang important par la droiture et par la fermeté mesurée de son opposition. Au moment du jugement des ministres de Charles X, il s'exprima ainsi : « Si l'ordre de succession à la couronne avait été maintenu, si la constitution n'avait pas été changée, je ne connaîtrais pas (sauf de peine de mort que je ne crois pas applicable aux délits purement politiques), je ne connaîtrais pas, dis-je, de peines trop sévères pour punir les auteurs des ordonnances de juillet; mais, lorsque le fils et le petit-fils du roi Charles X ont été violemment exclus du trône, lorsque le corps politique appelé par la Constitution à juger les ministres, a été décimé, je ne reconnais pas à la Chambre, je ne reconnais à personne, le droit d'appliquer une peine quelconque aux ministres qu'on vous demande de juger. Conformément à ces convictions et uniquement par des motifs d'humanité faciles à apprécier, je vote pour l'expulsion pure et simple, du territoire du royaume, des ministres signataires des ordonnances de juillet. » Le 10 septembre 1830, il combattit la loi qui réhabilitait le régicide, parla (10 décembre) sur le projet de loi concernant les récompenses nationales à accorder aux combattants et blessés de juillet, demanda l'admission aux lu valides des soldats de la garde royale blessés dans cette lutte, et réclama des récompenses pour l'armée d'Afrique; insista (2 mars 1831) pour la conservation de l'ordre de Saint-Louis; proposa (4 novembre) d'ouvrir un crédit de 13 millions en faveur des classes indigentes; appuya (29 février 1832) l'amendement du duc de Coigny au sujet de la caisse de vétérance et des pensions de l'ancienne liste civile; s'opposa (9 mars 1833) au projet de loi proposant des récompenses pour les vainqueurs de la Bastille; protesta (21 avril 1836) contre l'abus des fonds secrets et (22 juin) contre l'al location d'un crédit extraordinaire pour célébrer l'anniversaire des jouées de juillet. Il siégea à la Chambre haute jusqu'à sa mort.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Scipion DREUX-BRÉZÉ

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