- État civil :
- Né le 11 janvier 1774
Décédé le 24 mars 1847
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Pair de France
Cent-jours - Nommé à la Chambre des pairs par Napoléon le 2 juin 1815
Monarchie de juillet - Nommé à la Chambre des pairs par Louis-Philippe le 19 novembre 1831
Pair de France
DROUOT (ANTOINE, COMTE), pair des Cent Jours et pair de France, né à Nancy (Meurthe) le 11 janvier 1774, mort à Nancy le 24 mars 1847, était fils d'un boulanger de Nancy. Il étudia avec ardeur les mathématiques, entra le premier à l'Ecole d'application de Metz (1er janvier 1793), fut nommé (juillet suivant) lieutenant en second au 1er régiment d'artillerie, et fut envoyé à l'armée du Nord. Lieutenant en premier (février 1794), il assista à la bataille de Fleurus, devint capitaine en février 1796, se distingua à la retraite de la Trebia (1799), passa à l'armée du Rhin, et se battit à Hohenlinden. Membre de la Légion d'honneur (mai 1804), il devint chef de bataillon (septembre 1805), assista à la bataille navale de Trafalgar, fut nommé major (2 janvier 1807), major d'artillerie à pied de la garde avec le grade de colonel (août 1808), se distingua à Wagram et à la Moskowa où il fut fait officier, puis commandeur de la Légion d'honneur. Créé baron de l'Empire depuis le 16 octobre 1810, il commanda en chef l'artillerie de la garde à Lutzen et à Bautzen, et gagna par son intrépidité les grades de général de brigade (janvier 1813), d'aide de camp de l'empereur et de général de division (3 septembre 1813). La campagne de France le mit au rang des premiers officiers d'artillerie de l'Europe; le 22 mars 1814, il fut nommé comte de l'Empire et promu grand officier de la Légion d'honneur. Il suivit l'empereur à l'île d'Elbe, dont il fut nommé gouverneur. Il désapprouva le retour en France, accompagna néanmoins Napoléon, fut placé à l'avant-garde de l'armée, et entra un des premiers à Paris. Le 2 juin 1815, il fut nommé pair des Cent Jours. Il était à Waterloo. Après la défaite, il accourut à la Chambre des pairs, exposa éloquemment la situation, et fut nommé commandant de la garde impériale. Compris dans l'ordonnance royale du 24 juillet 1815, il vint à Paris se constituer prisonnier. Traduit devant un conseil de guerre pour trahison, il fut acquitté par quatre voix contre trois, refusa le traitement de disponibilité que lui offrit le gouvernement, et se retira près de son frère, pharmacien à Nancy. Il fut mis à la retraite comme lieutenant général, le 6 janvier 1825. A la mort de l'empereur, on avait trouvé sur ses instructions, à l'art. 17, le voeu suivant : « J'ai une cousine à Ajaccio, qui a, je crois, 300,000 francs en terres, et s'appelle Palavicini; si elle n'était pas mariée et qu'elle convînt à Drouot, sa mère, sachant que cela était mon désir, la lui donnerait sans difficulté. » Mademoiselle Palavicini était déjà mariée. Après les journées de juillet 1830, le comte Drouot fit partie de la commission municipale de Nancy, et sut maintenir l'ordre dans la ville. En août suivant, il refusa, pour raisons de santé, le commandement des 3e et 5e divisions militaires et de l'Ecole polytechnique. Il n'accepta que la grand-croix de la Légion d'honneur (8 octobre), et la dignité de pair de France (19 novembre 1831). Il présida pendant plusieurs années la Société d'agriculture de Nancy. Complètement aveugle dans ses dernières années, il mourut dans les sentiments religieux qu'il avait conservés toute sa vie. Nancy lui a élevé une statue, oeuvre de David d'Angers, et a donné sou nom à une de ses rues; Paris a aussi sa rue Drouot. Son oraison funèbre a été prononcée par le P. Lacordaire. Napoléon a dit de lui à Sainte-Hélène : « Sa morale, sa probité et sa simplicité lui eussent fait honneur dans les plus beaux jours de la république romaine. » Il a publié quelques ouvrages pratiques sur des questions agricoles.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Antoine-François DROUOT
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