État civil :
Né le 20 février 1775
Décédé le 2 novembre 1846
Pairs de France

Pair de France

Exclu de la Chambre en application de l'article 68 de la Charte d'août 1830, il est de nouveau nommé à la Chambre le 13 août 1830.

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

DUPERRÉ (VICTOR-GUY, BARON), pair de France et ministre, né à la Rochelle (Charente-Inférieure) le 20 février 1775, mort à Paris le 2 novembre 1846, était le vingt-deuxième enfant de « messire Jean-Augustin Duperré, écuyer conseiller du roi, trésorier de la guerre, et de Marie-Gabrielle Prat-Desprez ». Après quelques années passées chez les oratoriens de Juilly, il s'embarqua sur le navire de commerce le Henri IV, alla aux Indes, entra dans la marine militaire en novembre 1792, servit dans la guerre contre la Hollande et l'Angleterre sur la corvette le Maire-Guiton, puis sur la frégate le Tortu, et passa en qualité d'enseigne auxiliaire à bord de la Virginie (mai 1706). Un mois plus tard, fait prisonnier par les Anglais dans un combat de nuit, il fut interné en Angleterre, échangé deux ans après, et reçut le brevet d'enseigne. Il commanda la corvette la Pélagie, fut nommé lieutenant de vaisseau (1804), puis adjudant du préfet maritime à Boulogne. En 1805, il fit campagne au Brésil sur le Vétéran, sous les ordres de Jérôme Bonaparte, fut promu, au retour, capitaine de frégate (23 septembre 1806), et dirigea un convoi de troupes sur la Martinique (1808). En rentrant en France, il soutint, en vue de Lorient, un combat désespéré contre la croisière anglaise, et ne put se sauver qu'en s'échouant à la côte. L'empereur le nomma capitaine de vaisseau, chevalier de la Légion d'honneur, puis, d'emblée, commandeur de l'ordre; le 6 décembre 1810, il le créa baron de l'Empire, et le chargea d'une mission à île de France sur la Bellone. Le grade de contre-amiral lui fut donné au retour (15 septembre 1811); il fit ensuite croisière dans la Méditerranée et l'Adriatique, et défendit Venise contre les Autrichiens. Pendant les Cent-Jours, il fut appelé à la préfecture maritime de Toulon. La Restauration lui remit, en 1818, le commandement de la station des Antilles; rappelé par la guerre d'Espagne (1823), il bloqua Cadix, s'en empara, et fut nommé grand-officier de la Légion d'honneur, inspecteur du 5e arrondissement militaire, et commandeur de Saint-Louis (1824). Envoyé comme préfet maritime à Brest (1827), il fut mandé à Paris au moment où se préparait l'expédition d'Alger (1830); il eut la direction navale de l'expédition, contribua pour la plus grande part à la prise d'Alger, et fut élevé, le 16 juillet 1830, à la dignité de pair de France. Cette dernière nomination ayant été annulée après les journées de juillet, par la mesure générale qui frappa les pairs créés par Charles X, le nouveau gouvernement renouvela, le 13 août 1830, l'élévation à la pairie du vice-amiral Duperré, alors en Afrique, et y joignit sa promotion au grade d'amiral. L'amiral rentra en France en octobre suivant, et fut mis à la tête du conseil d'amirauté. Le 22 novembre 1834, il accepta le portefeuille de la marine dans le nouveau cabinet présidé par le duc de Trévise, le conserva dans le cabinet de Broglie et dans le ministère Thiers, et tomba avec ce dernier (5 septembre 1836). Il reprit le même portefeuille dans le ministère Soult (12 mai 1839-29 février 1840). Après le rejet de la dotation demandée pour le duc de Nemours (février 1840), il avait dit : « Le ministère a reçu dans le ventre un boulet qui est allé se loger dans le bois de la couronne. » Il reprit une troisième fois le portefeuille de la marine à l'avènement du dernier ministère Guizot (29 octobre 1840), et se retira définitivement le 6 février 1843, par raison de sauté. Il mourut trois ans après. La ville de la Rochelle lui a élevé une statue, inaugurée le 17 octobre 1869.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Victor-Guy DUPERRÉ

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