État civil :
Né le 12 novembre 1769
Décédé le 3 février 1851
Pairs de France

Pair de France

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

DUTAILLIS (ADRIEN-JEAN-BAPTISTE-AMABLE-RAMOND DU BOSC, COMTE), pair de France, né à Nangis (Seine-et-Marne) le 12 novembre 1769, mort à Paris le 3 février 1851, fut élève du génie en 1778, entra comme cadet dans le corps de Nassau-Siegen en 1779, fut présent aux affaires de Jersey et de Cancale, et fut réformé avec ce corps. Il fut nommé, en août 1789, capitaine aide-major du bataillon des Filles-Saint-Thomas, qui se montra dévoué à Louis XVI et à la Constitution de 1791. Le 3 août 1791, capitaine au 14e bataillon d'infanterie légère, il fit avec sa compagnie la campagne de Sainte-Menehould, et se trouva à la bataille de Valmy. Entré en Belgique avec l'armée du Nord, il prit part aux affaires de Jemmapes, Verviers, Liège, etc., et fut blessé le 2 mars 1793. Il fut destitué, en 1794, comme royaliste. Réintégré quelque temps après, il passa aide-de-camp du général Berthier, qui venait d'être nommé chef d'état-major des armées des Alpes et d'Italie, combattit avec lui en Italie, se distingua à Castiglione et reçut du général Bonaparte la mission d'apporter à Paris les drapeaux qui avaient été pris sur l'ennemi. Le Directoire lui donna des pistolets d'honneur et le grade de chef de bataillon. Dutaillis retourna aussitôt à l'armée, eut un cheval tué à Rivoli et un autre à Arcole. L'intrépidité dont il fit preuve à Bolzano, après le passage du Tagliamento, le fit bientôt nommer colonel (23 brumaire an VI). Il se trouva, en cette qualité, à la bataille de Marengo. Après la paix il fut nommé adjudant général et attache au dépôt de la guerre. Maréchal de camp le 11 fructidor an XI, et chef de l'état-major général du camp de Montreuil, que commandait le maréchal Ney, il assista à toutes les batailles où ce camp, devenu le 6e corps de la grande armée, se distingua, et entre autres à celles de Flechingen, Ulm, Iéna. Le 8 novembre 1806, il reçut la capitulation de Magdebourg; il eut un cheval tué à Eylau et le bras droit emporté à Gudstatt, en désignant au commandant de l'artillerie le placement d'une batterie. Aussitôt sa blessure guérie, il reprit du service, et fut successivement, comme lieutenant-général, gouverneur à Munich, Erfurt, Varsovie, Torgau. Comte de l'Empire du 23 mai 1808, grand officier de la Légion d'honneur, chevalier de Saint-Louis, et grand-croix de l'ordre militaire de Bavière, il fut admis à la retraite soas la Restauration, par suite de ses blessures. Au mois de janvier 1811, le corps électoral de Seine-et-Marne avait porté le général Dutaillis sur la liste des candidats au Sénat conservateur ; mais il ne fut pas nommé; il entra à la Chambre des pairs sous le règne de Louis-Philippe, le 11 octobre 1832. Il en fit partie jusqu'à la révolution de février, et mourut à Paris, en 1851, à un âge très avancé.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Adrien-Jean-Baptiste-Amable-Ramond du Bosc DUTAILLIS

Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.

Page mise à jour le

Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr