- État civil :
- Né le 3 janvier 1763
Décédé le 13 mai 1839
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Pair de France
Cent-jours - Nommé à la Chambre des pairs par Napoléon le 2 juin 1815
Pair de France
FESCH (JOSEPH), membre du Sénat conservateur et pair des Cent-Jours, né à Ajaccio (Corse) le 3 janvier 1763, mort à Rome (Italie) le 13 mai 1839, était fils d'un officier suisse au service de Gênes, qui avait épousé en secondes noces Angèle-Marie Pietra Santa, mère de Mme Lætitia Bonaparte. Joseph Fesch se trouvait ainsi demi-frère de la mère de Napoléon. Il fut envoyé dès l'âge de treize ans au séminaire d'Aix, en Provence; à l'époque de la convocation des Etats-Généraux il était déjà entré dans les ordres. Les premiers événements de la Révolution le firent renoncer à l'état ecclésiastique. Il se montra d'abord chaleureux partisan des idées nouvelles, organisa un club de Jacobins à Bâle, et se rendit en Savoie, à l'armée du général Montesquieu, eu qualité de commis aux vivres (garde-magasin). Le général Bonaparte, ayant pris le commandement de l'armée d'Italie, appela son oncle auprès de lui en qualité de commissaire des guerres (1795), place qu'il occupa jusqu'au coup d'Etat du 18 brumaire. Mais des que le rétablissement du culte eut été arrêté dans la pensée du premier consul, Fesch alla faire une retraite dans un couvent du Milanais, reprit le costume ecclésiastique, et s'employa très activement dans les négociations qui préparèrent le Concordat (15 juillet 1801). Peu après, il fut nommé archevêque de Lyon; sacré par le cardinal-légat le 15 août 1802, il revêtit à son tour la pourpre romaine le 25 février suivant, comme cardinal du titre de Saint-Laurent in Lucina. Nommé ambassadeur à Rome, il emmena avec lui Châteaubriand comme secrétaire d'ambassade. En 1804, il accompagna le pape à Paris après l'avoir décidé, non sans peine, à faire ce voyage, et assista au sacre de Napoléon : deux mois plus tard, il était investi de la charge de grand-aumônier et de la dignité de grand-aigle de la Légion d'honneur (il en était membre depuis le 9 vendémiaire an XII et grand-officier depuis le 25 prairial de la même année); vers la même époque, il devenait membre du Sénat conservateur (12 pluviôse an XIII). En 1806, le prince électeur, archevêque de Ratisbonne, archichancelier de l'Empire, le choisit pour son coadjuteur et futur successeur. Il reçut, en attendant, le titre « d'altesse éminentissime », avec une subvention annuelle de 150,000 florins. Les dissentiments de Napoléon avec le Saint-Siège placèrent bientôt le cardinal Fesch dans une situation difficile. Refusant de s'associer aux mesures prises par le gouvernement impérial contre l'autorité pontificale, il déclina la situation d'archevêque de Paris, où voulait le placer son tout-puissant neveu, et fut privé un moment du titre de grand-aumônier, qui resta vacant et qu'il ne reprit qu'en 1811. En outre, Napoléon ordonna au cardinal qui habitait le magnifique hôtel qu'il s'était fait construire rue du Mont-Blanc (aujourd'hui Chaussée-d'Antin), de retourner dans son diocèse de Lyon, et révoqua le consentement qu'il avait donné aux arrangements pris avec le prince-primat. Une lettre que le cardinal écrivit en 1812 au pape, alors transféré à Fontainebleau, ayant été interceptée, attira sur lui une rigueur plus grande encore : sa subvention de 150,000 florins lui fut enlevée. En 1814, l'empereur et le cardinal n'étaient pas encore réconciliés lorsque l'approche des troupes alliées contraignit l'archevêque de Lyon à se réfugier dans une des nombreuses communautés religieuses qu'il avait fondées. Bientôt il fut forcé d'abandonner cette retraite et partit pour Orléans, où, s'étant réuni à sa soeur, il prit avec elle la route de Rome. Le pape Pie VII l'accueillit avec beaucoup d'égards. Les Cent-Jours ramenèrent le cardinal en France et dans son archevêché. Il fit partie (2 juin 1815) de la Chambre des pairs de Napoléon. « Toute la famille étant réunie, écrit un biographe, l'empereur oublia tous les torts passés. » Mais le cardinal ne siégea pas à la Chambre haute, et, après Waterloo, se réfugia de nouveau à Rome, où il fixa définitivement sa résidence. Il refusa obstinément de se démettre de son titre d'archevêque de Lyon sous la Restauration, et ne put obtenir, malgré l'appui du pape, de rentrer dans son diocèse après la révolution de 1830. Il passa les dernières années de sa vie dans la retraite, au milieu des richesses artistiques qu'il possédait, et dont il a légué une partie au musée de Lyon. Le cardinal Fesch fut un des prélats qui concoururent le plus au rappel des Jésuites, qu'on admit d'abord sous le nom de Pacanaristes.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Joseph FESCH
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