État civil :
Né le 2 avril 1785
Décédé le 27 juin 1830
Liens externes :
Lettres patentes (institution d'un titre de Pairie) extraites du "Livre de la Pairie" [Archives nationales CC//963]
Pairs de France

Pair de France

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

FEUTRIER (FRANÇOIS-JEAN-HYACINTHE, COMTE), pair de France et ministre, né à Paris le 2 avril 1785, mort à Paris le 27 juin 1830, fils de Jean Feutrier et de Marie-Catherine Dauphin, étudia la théologie à Saint-Sulpice, entra dans les ordres, et fut nommé par le cardinal Fesch secrétaire général de la grande aumônerie. Il fit partie, sous l'empire, du concile convoqué pour tenter un rapprochement entre le Saint-Siège et l'empereur; il y prit parti pour le pape. L'archevêque de Reims, grand aumônier de France, M. de Talleyrand, se l'attacha à son tour. Ayant refusé de prêter serment à l'empereur aux Cent-Jours, l'abbé Feutrier en fut récompensé, à la seconde Restauration, par un siège au chapitre royal de Saint-Denis; il devint ensuite cure de la Madeleine et se distingua comme prédicateur : son panégyrique de Jeanne d'Arc en 1821, lors de la fête commémorative de la délivrance d'Orléans, son éloge de Saint- Louis, prononcé le 25 août 1822, furent remarqués. Nommé en 1823 vicaire-général du diocèse de Paris, il remplit ces fonctions jusqu'en 1826, époque à laquelle il fut promu à l'évêché de Beauvais. En 1827, il présida le grand collège électoral de l'Oise. Au commencement de 1828, il reçut le portefeuille des Affaires ecclésiastiques, et, en sa qualité de ministre, prit une grande part aux ordonnances du 16 janvier 1828, qui fermaient les pensionnais tenus par les jésuites, et soumettaient les petits séminaires à la juridiction universitaire. Le haut clergé protesta contre cette atteinte à ses prérogatives, cria à la persécution et mit le ministre en quarantaine. Ces querelles altérèrent gravement sa santé, et, à la chute du cabinet Martignac, il fut heureux de quitter le ministère; il retourna à Beauvais avec les titres de comte et de pair de France (24 janvier 1829). L'année suivante (26 février 1830), il obtint du gouvernement, en raison de l'insuffisance de sa fortune, une pension annuelle de 12,000 francs pour tenir son rang comme évêque et comme pair. Etant venu à Paris pour consulter les médecins, il mourut subitement, le lendemain de son arrivée, d'un épanchement au cerveau. Les bruits d'empoisonnement et de vengeance d'un ordre puissant, qui coururent alors, n'ont jamais été prouves. M. Feutrier avait prononcé, entre autres oraisons funèbres, celles du duc de Berry (1820), de la duchesse d'Orléans (1821), etc.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de François-Jean-Hyacinthe FEUTRIER

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