État civil :
Né le 23 juin 1774
Décédé le 9 mars 1839
Pairs de France

Pair de France

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

LALLEMAND (FRÉDÉRIC-ANTOINE, BARON), pair des Cent-Jours et pair de France en 1832, né à Metz (Moselle) le 23 juin 1774, mort à Paris le 9 mars 1839, « fils de Pierre-Antoine Lallemand, marchand épicier, et de Catherine Tonnelier, son épouse, » reçut une assez bonne éducation, s'engagea, le 1er mai 1792, dans la compagnie d'artillerie légère qui s'organisait à Strasbourg, prit part à la canonnade de Valmy, passa, le 10 mars 1793, au 1er régiment de chasseurs à cheval, et servit aux armées de la Moselle et de Sambre-et-Meuse. Aide-de-camp du général Elie en l'an III, puis du général Loi-son, il vint avec ce dernier à Paris, où, après les événements du 13 vendémiaire, il passa sous-lieutenant dans un régiment de dragons. Nommé lieutenant aux guides de l'armée d'Italie, il assista à Rivoli aux côtés de Bonaparte, fut désigné pour faire partie de l'expédition d'Egypte en germinal an VI, devint aide-de-camp de Junot, et se trouva au siège de Jaffà. Chargé peu après d'une mission auprès de l'amiral Sidney-Smith, il revint en France avec Bonaparte, fut nommé chef d'escadron le 24 vendémiaire an XI, membre de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII, et envoyé auprès du général Leclerc à Saint-Domingue. En l'an XIII, il accompagna Junot en Portugal, passa major au 18e dragons le 24 floréal an XIII, fit en cette qualité la campagne d'Autriche, et obtint le grade de colonel après Iéna, et la croix d'officier de la Légion d'honneur après Friedland. Désigné, en 1808, pour faire partie de l'armée d'Espagne, créé baron de l'empire le 29 juin de la même année, il dut revenir en France, l'année suivante, en raison de son état de santé. Il ne rejoignit son régiment qu'en 1810, fut promu général de brigade le 6 août 1811, et se distingua. le 21 juin 1812, à Valencia de la Torrès en culbutant la cavalerie anglaise. Rap pelé en France le 3 février 1313, il appartint successivement au 3e corps, puis au 1er corps de cavalerie de réserve, fut enfermé à Hambourg, où, durant le siège, il commanda les corps danois de la place, et ne rentra en France qu'à la paix de 1814. Louis XVIII le nomma chevalier de Saint-Louis, commandeur de la Légion d'honneur (23 août 1814), et commandant du département de l'Aisne le 31 du même mois. Il occupait ce poste quand il apprit le retour de l'île d'Elbe. Il s'efforça aussitôt de soulever ses troupes et de rejoindre Lefebvre-Desnouettes, qui marchait sur La Fére. Cette entreprise n'ayant pas réussi, il dut fuir et se déguiser pour échapper aux poursuites de la police; la gendarmerie parvint cependant à l'arrêter et le retint en prison jusqu'à ce que l'empereur eût ordonné de le mettre en liberté. Nommé général de division et pair de France le 2 juin 1815, il reçut le commandement des chasseurs à cheval de la garde impériale et combattit héroïquement à Fleurus et à Mont-Saint-Jean. Il rejoignit Napoléon à Paris après la défaite, l'accompagna à Rochefort, et fut chargé de demander au commandant du Bellérophon l'hospitalité que l'empereur vaincu réclamait de la générosité anglaise. Lallemand comptait accompagner Napoléon ; mais il fut brusquement séparé de lui, et, taudis que l'empereur montait à bord du Northumberland, il fut, au mépris de la convention, conduit comme prisonnier de guerre à Malte. Atteint par l'article 1er de l'ordonnance royale du 24 juillet 1815, il fut, pendant sa captivité, condamné à mort par contumace, à l'unanimité, par un conseil de guerre français, le 20 août 1816. Lallemand ne resta pas longtemps à Malte; mis en liberté grâce aux réclamations de Savary, prisonnier comme lui, il put gagner Smyrne, où il apprit sa condamnation à mort. Chassé de Smyrne par un firman, il se rendit en Egypte, puis aux Etats-Unis, où il fonda en 1817, dans le Texas, une colonie de réfugiés français, que l'on appela le Champ d'asile. Il travaillait en même temps à la délivrance de l'empereur, qu'il comptait enlever de Sainte-Hélène; l'empereur lui légua cent mille francs dans son testament. Mais la colonie, qui commençait à prospérer, fut dispersée par les Etats-Unis quand ils prirent possession de la Floride. Rendu à la vie nomade, Lallemand habita successivement la Nouvelle-Orléans, Lisbonne, Cadix, où il défendit la cause des constitutionnels. Forcé de quitter cette ville après la prise du Trocadéro, il se rendit à Bruxelles où il tomba dans le plus profond dénuement, prévint la police française qu'il allait se rendre à Paris, y vint arranger ses affaires sans être inquiété, et retourna aux Etats-Unis où il fonda à New-York une maison d'éducation qui réussit. La révolution de 1830 lui permit enfin de revenir dans sa patrie. Réintégré dans l'activité le 7 janvier 1831, remis en possession de son grade de lieutenant-général le 17 février suivant, nommé pair de France le 11 octobre 1832, commandant d'une division de cavalerie, puis inspecteur de cavalerie en 1833, il fut appelé au commandement de la Corse (17e division) le 8 octobre de la même année, et devint grand-officier de la Légion d'honneur, le 30 avril 1835, commandant de la 10e division militaire Toulouse), puis membre du comité d'infanterie et de cavalerie en 1837. A la Chambre des pairs il défendit les réfugiés polonais et les droits des légionnaires amputés.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Frédéric-Antoine LALLEMAND

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