- État civil :
- Né le 1er février 1768
Décédé le 11 juin 1828 - Liens externes :
- Lettres patentes (institution d'un titre de Pairie) extraites du "Livre de la Pairie" [Archives nationales CC//960]
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Pair de France
Seconde Restauration - Nommé à la Chambre des pairs par Louis XVIII le 17 août 1815
Pair de France
LAURISTON (JACQUES-ALEXANDRE-BERNARD LAW, MARQUIS DE), pair de France et ministre, né à Pondichéry (Inde française) le 1er février 1768, mort à Paris le 11 juin 1828, petit-neveu du célèbre contrôleur John Law et fils d'un maréchal de camp gouverneur des possessions françaises dans l'Inde, fut ramené en bas âge en France et y fit ses études au collège des Grassins. Entré à l'école militaire de Brienne (1er septembre 1784, où il se lia avec Napoléon Bonaparte, il fut successivement promu lieutenant d'artillerie au régiment de Toul en 1785, adjudant-major le 1er avril 1791, capitaine le 22 août de la même année, et colonel en 1795. Aide-de-camp du général de Beauvoir le 1er juin 1792, il se signala aux sièges de Maëstricht et de Valenciennes et resta à l'armée de Sambre-et-Meuse jusqu'en l'an IV. A cette époque, il donna sa démission, sa famille étant sous le coup de poursuites politiques. Il ne rentra en activité qu'au Consulat, devint aide-de-camp de son ancien condisciple Bonaparte (1800), assista à ses côtés à la bataille de Marengo, et obtint le commandement du 1er régiment d'artillerie, réorganisé après sa mutinerie. Au mois de ventôse an IX, il fut envoyé en mission diplomatique en Danemark ; il se trouvait à Copenhague, le 12 germinal, au moment de l'attaque de Nelson, et il participa à la défense de la ville. Il alla ensuite à Londres porter la ratification du traité d'Amiens (4 germinal an X). On sait l'enthousiasme qui l'accueillit et comment la populace de Londres s'attela à son carrosse et lui fit ovation. Général de brigade à son retour, le 26 fructidor, il fut envoyé en disgrâce à Plaisance comme commandant du dépôt d'artillerie de cette place; mais, à l'avènement de l'empire, il fut fait membre de la Légion d'honneur (19 frimaire an XII), commandeur (25 prairial), fut appelé, en brumaire an XIII, au commandement des troupes de l'expédition des Indes, devint général de division le 12 pluviôse suivant, appareilla avec l'amiral Villeneuve le 9 germinal, et emporta d'assaut le fort Diamant, malgré les défenses qu'y avaient accumulées les Anglais. A son retour, la flotte laissa Lauriston à Cadix. Il eut juste le temps de rejoindre la grande armée pour prendre part à Austerlitz. En 1806, il s'empara de Raguse, en devint gouverneur et, commandant des. Bouches du Cattaro, fut assiégé par les Russes et les repoussa, Gouverneur de Venise le 19 septembre 1807, il assista à la translation des restes de son grand-père Law, accompagna, en 1808, l'empereur Napoléon en Espagne, fut créé, le 29 juin 1808, comte de l'Empire avec une dotation de 15,000 francs en Hanovre, suivit l'empereur sur le Danube en 1809, et se signala à Raab et à Wagram, où il établit la fameuse batterie de cent pièces qui décida du sort de la journée. Envoyé à Vienne, il prit part aux négociations du mariage de l'archiduchesse Marie-Louise, et, avec le titre de colonel-général de la garde impériale, l'accompagna en France. Lorsque Louis-Napoléon, roi de Hollande, abdiqua, et que ce royaume fut annexé à l'Empire, Lauriston alla chercher à Harlem les enfants du prince. Il était inspecteur des côtes de la Méditerranée et veillait à l'organisation de leurs défenses quand il fut envoyé en Russie, en qualité d'ambassadeur. Il ne réussit pas dans sa mission et rejoignit l'armée française à Smolensk. Redevenu alors aide-de-camp de Napoléon, il fut nommé au commandement de l'artillerie de réserve et contribua au succès de la Moskowa en couvrant de feux les troupes de Bagration. Placé, en 1813, à la tête du corps d'observation de l'Elbe, il se signala à Lützen, à Weissig, à Bautzen et à Wurtschen. Il était encore sur la rive gauche de l'Elster, quand on fit sauter le pont de Leipsig; il tomba entre les mains des coalisés, fut conduit à Berlin, et ne rentra en France qu'à la paix de 1814, après dix mois de captivité. Louis XVIII le nomma chevalier de Saint-Louis (2 juin 1814), grand-cordon de la Légion d'honneur (29 juillet) et capitaine-lieu tenant aux mousquetaires gris (20 février 1815). Pendant les Cent-Jours, il resta fidèle au roi, l'accompagna jusqu'à Béthune, puis, la maison du roi avant été licenciée, écrivit au duc d'Otrante (avril 1815) pour lui demander l'autorisation de se retirer dans ses propriétés aux environs de La Fère. Après Waterloo, il vint au-devant de Louis XVIII, présida le collège électoral du département de l'Aisne, fut nommé pair de France Je 17 août 1815, vota pour la mort dans le procès du maréchal Ney, passa commandant de la 1re division d'infanterie de la garde royale, commandeur de Saint-Louis (3 mai 1816), et fut créé marquis le 20 décembre 1817. Mis à la tête des 12e et 13e divisions militaires (31 août 1820), il présida le collège électoral du département de la Loire-Inférieure, entra dans le cabinet du duc de Richelieu comme ministre de la Maison du roi, le 1er novembre 1820, et conserva ces fonctions jusqu'au 4 août 1824. Grand-croix de Saint-Louis en 1821, maréchal de France le 6 juin 1823, il reçut le commandement du 2e corps de réserve à l'armée des Pyrénées, assiégea et prit Pampelune, et devint chevalier du Saint-Esprit le 9 octobre 1823. Il abandonna ses fonctions de ministre de la maison du roi le 4 août de l'année suivante, pour celles de grand veneur et de ministre d'Etat, 11 mourut d'une attaque d'apoplexie foudroyante, dans la nuit du 10 au 11 juin 1828, chez une célèbre danseuse de l'Opéra.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Jacques-Alexandre-Bernard Law
LAURISTON
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