- État civil :
- Né le 3 juin 1749
Décédé le 15 août 1835
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Pair de France
Seconde Restauration - Nommé à la Chambre des pairs par Louis XVIII le 17 septembre 1815
Monarchie de juillet - Prête serment à Louis-Philippe (1830)
Pair de France
LYNCH (JEAN-BAPTISTE, COMTE), pair de France, né à Bordeaux (Gironde) le 3 juin 1749, mort à Donzac (Gironde) le 15 août 1835, « fils de messire Thomas Lynch, écuyer, et de dame Pétronille Brouillard, » appartenait à une très ancienne famille catholique de Galway (Irlande) réfugiée à Bordeaux au milieu du XVIIe siècle par suite de persécution. Thomas Lynch, son père, obtint de Louis XV des lettres de naturalisation et des lettres de reconnaissance de noblesse en 1755. Reçu conseiller au parlement de Bordeaux en 1771, Jean-Baptiste Lynch épousa, en 1776, la fille du premier président, Mlle Le Berthon, et devint ensuite Président aux enquêtes. Ses opinions royalistes le firent emprisonner sous la Terreur; ses biens furent séquestrés. Mis en liberté après la chute de Robespierre, il refusa d'être, dans la Gironde, candidat au Conseil des Cinq-cents, et accepta du gouvernement consulaire le titre de conseiller général de son département. L'empereur le nomma maire de Bordeaux en 1808, et le créa (2 octobre 1810) comte de l'Empire et chevalier de la Légion d'honneur. Toujours attaché à la famille des Bourbons, le comte Lynch eut à Paris, en 1813, des conférences secrètes avec l'agent de Louis XVIII, Taffard de Saint-germain, et, lorsque les troupes anglaises s'approchèrent de Bordeaux, en mars 1814, il jeta son écharpe tricolore, p rit une écharpe blanche, et ouvrit la ville au maréchal Beresford, au cri de : Vive le Roi! Le 12, dans nue proclamation restée célèbre, il disait : « Ce n'est pas pour assujettir nos contrées à une domination étrangère que les Anglais, les Espagnols et les Portugais y apparaissent. Ils se sont réunis dans le Midi, comme d'autres peuples au Nord, pour détruire le fléau des nations et le remplacer par un monarque père du peuple. » Le même jour, le duc d'Angoulême entrait à Bordeaux. Lorsque Louis XVIII fut de retour aux Tuileries, il y reçut le comte Lynch avec faveur et le nomma grand-croix de la Légion d'honneur. Au retour de l'île d'Elbe, Lynch reconduisit à Pauillac à bord du sloop anglais le Wanderer, la duchesse d'Angoulême, puis il s'embarqua lui-même et passa en Angleterre. Il rentra à la seconde Restauration, fut nommé pair de France le 17 septembre 1815, et, en même temps, maire honoraire de Bordeaux. A la Chambre haute, il vota pour la mort dans le procès du maréchal Ney, et soutint la politique ministérielle. Sans donner sa démission de pair à la révolution de 1830, il se retira dans sa terre de Donzac en Médoc, ne parut à la Chambre des pairs que lors du procès des ministres de Charles X, et fut l'un des trois pairs qui se prononcèrent en leur faveur. Il mourut, comme son frère, à 86 ans. On a de lui : Correspondance au sujet des événements qui ont eu lieu à Bordeaux, dans le mois de mars 1814 (août 1814); - Simple voeu (1831); - Quelques considérations politiques (1833), dans lesquelles on lit : « Louis-Philippe donnerait, par une généreuse abdication, 1 exemple d'un désintéressement si sublime, qu'il en imposerait à cette multitude de prétentions qui désolent la France depuis quarante ans. »
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean-Baptiste LYNCH
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