État civil :
Né le 1er mars 1758
Décédé le 4 novembre 1832
Pairs de France

Pair de France

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

MARESCOT (ARMAND-SAMUEL, COMTE DE), pair de France, né à Tours (Indre-et-Loire) le 1er mars 1758, mort à Saint-Quentin (Loir-et-Cher) le 4 novembre 1832, « fils de Messire Samuel de Marescot, seigneur de la Noue, chevalier de l'ordre militaire de Saint-Louis, brigadier des gardes du corps du roy, et de dame Anne-Elisabeth Colas de Malmusse », destiné à la carrière des armes, entra au collège de la Flèche, puis à l'Ecole militaire de Paris; il était lieutenant du génie à l'époque de la Révolution. Capitaine hors cadre en 1792, il reçut l'ordre d'accompagner le général Dillon de Lille sur Tournai, dont il avait fait la reconnaissance; au moment de la panique dont les troupes furent frappées, il se vit sur le point d'être massacré; il réussit à regagner Lille où il fut, durant le siège, le seul officier du génie. Il concourut à la défense de cette place avec le général Champ-morin, qu'il accompagna ensuite comme aide de camp, après la levée du siège par les Autrichiens. Il passa peu après sous les ordres de Miranda et assista au siège d'Anvers. Le général Dumouriez essaya en vain de l'entraîner dans sa défection; il resta à Lille, dont il organisa la défense d'une manière remarquable. Dénoncé par un club révolutionnaire de cette ville, il dut se rendre à Paris, où il n'eut pas de peine à se justifier, et obtint de Bouchotte, son ami, alors ministre de la Guerre, le grade de chef de bataillon. Envoyé à Toulon, il y fit la connaissance de Bonaparte, dirigea les travaux d'approche, et fut blessé à l'avant de la redoute anglaise dont la prise livra la ville à l'armée républicaine. Lorsque Bonaparte fut nommé commandant des côtes de Toulon, Marescot refusa de lui remettre les pièces, documents et mémoires concernant Toulon, en invoquant les règlements militaires qui n'autorisaient le déplacement des papiers des places qu'en faveur des gouverneurs de province. Il trancha la difficulté en rédigeant un mémoire qu'il lui remit. En 1794, il fut rappelé dans le Nord pour défendre Maubeuge que les Autrichiens menaçaient; après Wattignies, il dirigea les opérations contre Charleroi, mais dut bientôt lever le siège (juin.1794). Arrêté sur l'ordre de Saint-Just commissaire de la Convention, il fut remis en liberté, grâce au général Jourdan qui intervint énergiquement en sa faveur, reprit le siège de Charleroi et concourut brillamment à la victoire de Fleurus. Il fut alors chargé de l'attaque de Landrecies, qui, malgré les faibles moyens dont il disposait, se rendit après sept jours détranchées. Il reçut en récompense le grade de chef de brigade. Après la prise du Quesnoy, de Valenciennes et de Condé, auxquelles il participa, il fut promu général de brigade, dirigea en cette qualité le siège de Maëstricht, et devint, après la reddition de cette place, général de division (8 novembre 1794). Malgré les services rendus, M. Marescot fut porté sur la liste des émigrés et ses biens furent mis en vente. Carnot dut user de toute son influence pour obtenir sa radiation, son maintien à l'activité, et son envoi à l'armée des Pyrénées orientales, où il fut chargé du commandement des territoires conquis. Après avoir participé, en 1796, à la défense de Landau, il fut employé, en 1797 et 1798, à l'armée du Rhin, et devint, en 1799, gouverneur de Mayence. Cette même année, il fut candidat des modérés au Directoire, mais sans succès. Après le 18 brumaire, il reçut le titre d'inspecteur général du génie, alla reconnaître le passage du Grand-Saint-Bernard, et assista, aux côtes de Bonaparte, à la campagne de Marengo, En l'an X, il fut chargé de l'inspection des côtes nord-ouest de l'Océan, de la mer du Nord, et de la place d'Anvers, puis du commandement des troupes du génie à l'armée de Boulogne. Grand-aigle de la Légion d'honneur (19 frimaire an XII), il fit la campagne de 1805 et celle de 1806, et fut créé comte de l'Empire le 19 mars 1808. Chargé la même année d'une mission militaire en Espagne, et de l'inspection des places fortes, il se trouva dans le corps du général Dupont et, à raison de ses relations avec Castanès, fut l'un des négociateurs de la capitulation de Baylen. A son retour en France, Napoléon le destitua de ses grades et de ses dignités, et l'exila à Tours (1812), où il resta jusqu'à la chute de l'Empire. La première Restauration lui rendit ses grades, le nomma en outre commissaire du roi dans la 20e division militaire et grand-croix de Saint-Louis. Pendant les Cent-jours, il fut inspecteur du génie dans l'Argonne et les Vosges; à la seconde Restauration, il présida le comité de défense, fut mis à la retraite, comme lieutenant-général, le 1er juillet 1818, et nommé pair de France le 5 mars 1819. En 1831, il refusa de se faire réintégrer dans le cadre de réserve. M. de Marescot, qui était membre de l'Institut, a publié : Relation des principaux sièges faits ou soutenus en Europe, par les armées françaises depuis 1792 (Paris, 1806); Mémoires sur la fortification souterraine (Journal de l'Ecole polytechnique, 1802).

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Armand-Samuel MARESCOT

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