État civil :
Né le 5 juillet 1766
Décédé le 22 janvier 1823
Liens externes :
Lettres patentes (institution d'un titre de Pairie) extraites du "Livre de la Pairie" [Archives nationales CC//961]
Pairs de France

Pair de France

    Son fils Simon-Pierre Bachasson est appelé à siéger le 23 juin 1823 mais meurt avant de prendre séance.
    Son fils cadet Marthe-Camille Bachasson est admis à siéger à la Chambre à titre héréditaire le 12 mai 1826.

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

MONTALIVET (JEAN-PIERRE BACHASSON, COMTE DE), ministre, pair des Cent-Jours, et pair de France, né à Sarreguemines (Moselle) le 5 juillet 1766, mort au château de la Grange (Cher) le 22 janvier 1823, fils d'un maréchal de camp commandant la place de Sarreguemines, fut destiné de bonne heure à la carrière des armes, et entra à treize ans dans le régiment des hussards de Nassau (1779), d'où il passa, comme sous-lieutenant, aux dragons de la Rochefoucauld. Mais, à l'instigation de sa famille, il abandonna bientôt l'armée pour l'étude du droit. S'étant fait recevoir avocat an parlement de Grenoble, il devint conseiller à dix-neuf ans (1785) avec une dispense d'âge, et se fit remarquer par son application et par les qualités précoces de son jugement. Exilé, avec ses collègues, sous le ministère Brienne (1788), il fut ensuite privé de sa charge (1796), par application des décrets de l'Assemblée constituante. Il adopta très modérément les idées de la Révolution, et se lia à Valence, en 1789, avec Bonaparte, alors officier d'artillerie: ce fut l'origine de sa fortune politique. Partisan d'une monarchie constitutionnelle, il vit avec regret les progrès de la Révolution, essaya de sauver de l'échafaud son oncle, le comte de Saint-Germain, et dénonça la municipalité de Paris à la tribune des Jacobins. Puis, pour sa sécurité, il s'enrôla comme simple volontaire, combattit jusqu'en 1794, et reçut les galons de caporal. On dit qu'il montrait plus tard avec orgueil son sac de soldat, qu'il avait enveloppé dans son écharpe de ministre. Maire de Valence en l'an 111, il contribua à apaiser l'irritation des esprits dans cette ville et à y conjurer la révolte. Le premier consul se souvint de son ancien ami : il lui fit offrir, par le ministre Chaptal, la préfecture de la Manche, et, sans attendre sa réponse, fit paraître sa nomination au Moniteur (17 avril 1801). Là, chargé d'arrêter son ancien condisciple, le chevalier de Brulars, qui venait provoquer un soulèvement royaliste, M. de Montalivet le fit échapper, et vint rendre compte de sa conduite à Bonaparte, qui l'approuva. Il fut nommé ensuite préfet de Seine-et-Oise (31 mars 1804), entra (1805) au Conseil d'Etat, et devint (1806) directeur général des ponts et chaussées. Son activité, ses capacités, son zèle, et aussi la bienveillance particulière que Napoléon témoignait à M. et à Mme de Montalivet, déterminèrent l'empereur à lui confier, le 1er octobre 1809, le ministère de l'Intérieur, en remplacement du comte Crétet. L'administration de Montalivet, qui s'exerça dans des circonstances particulièrement difficiles, mit en relief, chez lui, de hautes qualités et une singulière aptitude au travail. Il s'appliqua à favoriser les progrès de l'industrie, dirigea l'emploi de sommes énormes, posa la première pierre des bassins d'Anvers, améliora le port d'Ostende, poursuivit la construction des belles routes qui ont aplani les Alpes, et fit exécuter dans Paris des ouvrages considérables : quais, fontaines, arcs de triomphe, abattoirs, marchés, greniers, entrepôts, etc. Avant de partir pour la Russie, Napoléon s'en remit à M. de Montalivet de l'exécution des mesures destinées à combattre l'imminence de la disette qui menaçait la France. Le dévouement du ministre au chef de l'Etat était absolu, et on lui a même fait le reproche d'avoir poussé ce dévouement jusqu'à l'esclavage de la pensée. Quoi qu'il en soit, M. de Montalivet, qui avait été fait chevalier de l'Empire en juin 1808 et comte le 27 novembre suivant, resta fidèle, en 1814, à la cause bonapartiste. Il voulait défendre Paris jusqu'à la dernière extrémité. L'avis contraire ayant prévalu, il accompagna à Blois l'Impératrice Marie-Louise, accepta le titre de secrétaire de la régence, et tenta, par des proclamations, d'intéresser la France à la dynastie. Lors du retour de l'île d'Elbe, il fut appelé (21 mars 1815) à l'intendance générale des biens de la couronne, et, le 2 juin de la même année fut nommé pair de France. La deuxième abdication de Napoléon le détermina à se retirer dans ses terres. Il y vécut d'abord étranger aux affaires de l'Etat; mais M. Decazes ayant obtenu pour lui (5 mars 1819) un siège à la Chambre des pairs, M. de Montalivet ne se montra point hostile au régime de la Charte octroyée. Il le soutint de ses votes jusqu'à sa mort.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean-Pierre Bachasson MONTALIVET

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