MORTIER Charles-Henri-Edouard-Hector, baron Hector Mortier

Pair de France

MORTIER (CHARLES-HENRI-EDOUARD-HECTOR, COMTE), pair de France, né au Cateau (Nord), le 25 mars 1797, mort à Paris le 23 mars 1864, « fils de Hector-Auguste-Alexandre Mortier, propriétaire, domicilié dans ladite municipalité du Cateau, faubourg de France, et de Emilie-Catherine-Joseph Triquet, son épouse,» et neveu du maréchal Mortier (Voy. plus haut), fit ses études classiques au lycée Bonaparte à Paris et suivit la carrière diplomatique. Premier secrétaire de légation à Berlin en 1830, il fut bientôt, en raison de la faveur dont jouissait son oncle auprès de Louis-Philippe, appelé à de plus hautes fonctions. Successivement ministre plénipotentiaire à Munich, puis à Lisbonne (1833), à La Haye (1835), à Berne (1839), à Parme (1844), il fut associé Aux principales manifestations de la politique extérieure du gouvernement de juillet: on remarqua l'appui prêté par lui, en Suisse, aux réclamations du parti catholique, dont il se fit l'écho pour exiger, au nom de la France, le rétablissement des couvents, dont la suppression avait été décidée. Le comte Mortier fut appelé, le 11 septembre 1835, à faire partie de la Chambre des pairs. Il y soutint la monarchie constitutionnelle, sans se montrer d'ailleurs très assidu aux séances, en raison d'une folie tantôt mélancolique, tantôt furieuse: dans un accès (novembre 1846), il voulut même se tuer avec ses deux enfants. La l'évolution de 1848 l'éloigna de la vie politique. En 1856, le prince Jérôme le choisit comme premier chambellan. Le comte Mortier fut admis à la retraite en qualité d'ambassadeur, le 5 août 1857. Officier de la Légion d'honneur du 24 décembre 1841.