SÉRURIER Louis-Barbe-Charles

Pair de France

SÉRURIER (LOUIS-BARBE-CHARLES), pair de France, né à Marle (Aisne) le 7 avril 1775, mort à Paris le 22 janvier 1860, parent du précédent, « fils de monsieur Louis-Nicolas-Claire Sérurier, ancien officier au régiment de royal Roussillon infanterie, lieutenant-général civil et criminel et juge-gruyer au bailliage, royal de cette ville, et de dame Louise-Pérette-Marie-Madeleine Bidet », étudia d'abord au collège des bénédictins de Laon, puis fut attaché, sous le Directoire, au ministère des Relations extérieures. Le coup d'Etat du 18 brumaire et l'influence de son proche parent, le général Sérurier, lui valurent d'être nommé secrétaire de légation la petite cour de Hesse-Cassel. Il y resta cinq ans. « Oublié dans ce poste secondaire, écrit son biographe, M. Michel Chevalier, il vint se présenter, sons les auspices du devenu le maréchal Sérurier, à l'audience du ministre M. de Talleyrand, afin de lui demander une mission plus active. Le ministre, toujours porté à contenir les ardeurs trop impatientes des jeunes diplomates et enclin même à les railler, repoussa d'abord la requête, en disant au solliciteur qu'il verrait, que toutefois Cassel n'était pas un poste sans valeur, que c'était une fenêtre sur l'Allemagne. - Oui, Monseigneur, reprit vivement M. Sérurier, mais cinq ans à la fenêtre!... Le ministre sourit et lui promit de ne plus l'y laisser longtemps. » En effet, peu après, M. Sérurier fut nommé premier secrétaire de légation en Hollande, où eux fois il fut chargé d'affaires ad-interim : bientôt chargé d'affaires en titre, il se trouva mêlé personnellement aux graves événements d'Amsterdam, montra de l'énergie et de l'habileté, et fut ensuite nommé ministre plénipotentiaire près les Etats-Unis (1811-1816). Il se donna pour tâche de rétablir de cordiales relations entre ce pays et la France, et se trouva fréquemment dans la position la plus difficile. Il fut encore appelé à remplir les mêmes fonctions sous le gouvernement de Louis-Philippe (décembre 1830), et occupa ensuite le poste d'envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire à Bruxelles. Le 30 octobre 1837, il fut élevé à la pairie. Il défendit de ses votes, à la Chambre haute, la royauté de juillet, et rentra, en février 1848, dans la vie privée. Grand-officier de la Légion d'honneur.