État civil :
Né le 2 mars 1772
Décédé le 3 janvier 1826
Liens externes :
Lettres patentes (institution d'un titre de Pairie) extraites du "Livre de la Pairie" [Archives nationales CC//962]
Pairs de France

Pair de France

Son fils Louis-Napoléon est admis à siéger à la Chambre à titre héréditaire le 2 juin 1838.

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

SUCHET (LOUIS-GABRIEL), DUC D'ALBUFÉRA, pair de France en 1814, pair des Cent-Jours, pair de France en 1819, né à Lyon (Rhône) le 2 mars 1772, mort au château de Saint-Joseph-Montredon, près Marseille (Bouches-du-Rhône) le 3 janvier 1826, fils d'un négociant en soieries, fut d'abord destiné au commerce ; mais il s'engagea en 1791 dans la garde nationale de Lyon, devint, l'année suivante, capitaine des volontaires de l'Ardèche, commandant du 4° bataillon du même département le 20 septembre 1793, et assista en cette qualité au siège de Toulon, où il fit prisonnier le général O'Hara. Après avoir réprimé, en mai 1794, les troubles royalistes de Bédouin, il fut envoyé à l'armée d'Italie, où il se signala à Loano, à Lodi, à Rivoli, à Castiglione, à Bassano, à Arcole. Blessé à Urca, le 11 octobre 1796, il obtint un congé qu'il passa à Paris, revint pour assister au combat de Neumark, le 2 avril 1797, où il fut de nouveau blessé, et fut promu chef de la 18e demi-brigade le 26 octobre suivant. Il prit part, sous Brune, à la campagne d'Helvétie, porta au Directoire les drapeaux pris à l'ennemi, fut nommé général de brigade le 23 mars 1798, et désigné pour faire partie de l'expédition d'Egypte. Mais Brune obtint de le garder auprès de lui comme chef d'état-major, fonctions qu'il conserva sous Joubert dont il était l'ami. Des difficultés s'étant élevées, à propos des fournitures de l'armée et des levées de numéraire faites on Italie, entre les commissaires du gouvernement et Suchet, ce dernier dut, par décret du Directoire, rentrer en France sous trois jours, sous peine d'être inscrit sur la liste des émigrés. A son arrivée à Paris, il n'eut pas de peine à se justifier, et fut envoyé, le 21 février 1799, à l'armée du Danube comme chef d'état-major. Il y resta peu de temps, car Joubert, ayant été appelé au commandement de l'armée d'Italie, le réclama auprès de lui et le fit nommer général de division le 10 juillet. Après la mort de Joubert, il continua d'exercer les mêmes fonctions sous Moreau et Championnet ; sous Masséna, en mars 1800, il commanda l'aile gauche de l'armée, et, quand Mélas eut coupé en deux l'armée française et rejeté Masséna dans Gênes, il s'immortalisa par son héroïque défense des lignes du Var, et par la hardiesse de sa marche sur les flancs de l'ennemi, qui lui permit de s'emparer d'une division autrichienne et de rejoindre l'armée de Gênes ; la présence combinée de Masséna et, de Suchet sur les derrières de Mélas contribua à rendre décisive la victoire de Marengo. A la suite de la convention d'Alexandrie, signée le lendemain, Suchet fut chargé de l'administration des territoires de Gênes et de Lucques. Dans la campagne suivante, il se distingua an passage du Mincio, à Vérone, et, da l'armistice de Trévise à la paix de Lunéville, fut gouverneur du Padouan, inspecteur général d'infanterie le 24 juillet 1801, commandant de la 4e division au camp de Saint-Omer le 24 octobre 1803, et chargé comme tel du nouvel aménagement du port de Vimereux, grand-officier de la Légion d'honneur en 1804, Suchet prit une part glorieuse aux guerres de l'empire. Commandant de la 4e division du 4e corps (Soult), il se distingua à Ulm et à Austerlitz ; en 1806, dans le 5e corps (Lannes), il se battit à Saalfed, à Iéna, puis à Pulstuck en Pologne. A la paix de Tilsitt, il fut chargé, avec les généraux russes Tolstoï et Wittgenstein, de délimiter les nouvelles frontières du grand-duché de Varsovie, prit, en août 1808, le commandement en chef du 5e corps, et resta cantonné en Silésie jusqu'à l'automne. Grand-aigle de la Légion d'honneur du 8 février 1806, avec une dotation de 20,000 francs, il fut créé comte de l'empire le 24 juin 1808. Envoyé en Espagne en novembre suivant, il franchit L'Ébre, couvrit le siège de Saragosse, et devint, en avril 1809), commandant en chef de l'armée d'Aragon (2e corps) et gouverneur de cette province. Il battit Blake à Maria le 14 juin 1809, O'Donnell devant Lérida le 22 avril 1810, s'empara de Tortose le 2 janvier 1811, prit d'assaut Tarragone le 28 juin, et fut promu maréchal de France le 8 juillet suivant. Il envahit ensuite la province de Valence, gagna sur Blake la bataille de Sagonte (15 octobre 1811), et prit Valence par capitulation, après un mois de siège (30 janvier 1812). Il reçut en récompense, le 3 janvier 1813, le titre de duc d'Albuféra. Après la bataille des Arapiles, il prit le commandement des armées d'Aragon et de Catalogne (avril 1813), avec lesquelles il se maintint victorieusement dans l'Espagne orientale ; mais la défaite de Vittoria le força d'évacuer Valence, de se replier sur Barcelone et les Pyrénées et de rallier sur l'Aude le corps de Soult battu à Toulouse ; il fut promu colonel général de la garde impériale, en remplacement de Bessières, le 8 novembre 1813. Nommé pair de France par Louis XVIII, le 4 juin 1814, gouverneur de la 10e division militaire le 21 juin, puis de la 5e le 30 novembre, il devint pair des Cent-Jours le 2 juin 1815, et fut chargé de surveiller les frontières de la Savoie. Il résista, malgré son infériorité numérique, aux efforts des alliés pendant près de deux mois, se replia sur Lyon lors qu'il vit cette ville menacée par les Autrichiens, et conclut, le 12 juillet, une convention qui sauvait Lyon et le matériel renfermé dans cette ville. Rayé de la liste des pairs au retour de Gand, il ne rentra à la Chambre haute que le 5 mars 1819, et fut désigné, en 1821, comme témoin aux couches de la duchesse de Berry. Lorsque la campagne d'Espagne fut décidée (1823), il fut question de lui pour la diriger; mais la cour ne voulut pas d'un généralissime qui avait servi l'empereur. Suchet mourut peu après, à 54 ans. Il avait épousé, le 13 novembre 1808, Mlle A. de Saint-Joseph, et se trouvait ainsi par alliance le neveu de la femme de Joseph Bonaparte. On a du maréchal Suchet : Mémoires sur les campagnes en Espagne (Paris, 1829-1834).

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Louis-Gabriel SUCHET

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