- État civil :
- Né le 17 décembre 1773
Décédé le 15 août 1846
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Pair de France
Seconde Restauration - Nommé à la Chambre des pairs par Charles X le 27 janvier 1830
Monarchie de juillet - Nommé à la Chambre des pairs par Louis-Philippe le 11 septembre 1835
Pair de France
VALÉE (SYLVAIN-CHARLES, COMTE), pair de France, né à Brienne (Aube) le 17 décembre 1773, mort à Paris le 15 août 1846, « fils de Charles Valée et de Louise Bonjour », fut admis à huit ans à l'Ecole militaire de Brienne, passa, le 1er septembre 1792, à l'Ecole d'artillerie de Châlons, et fut promu lieutenant au 1er régiment d'artillerie à pied le 1er juin 1793. Capitaine en second au 3e d'artillerie à cheval le 27 avril 1795, capitaine en premier le 13 mai 1800, il fit campagne aux armées de Sambre-et-Meuse, du Rhin et du Danube, et se distingua à Wurtzbourg et à Hohenlinden où il commanda l'artillerie de la division Decaen. Chef d'escadron au 5e régiment d'artillerie à cheval le 2 octobre 1802, chevalier de la Légion d'honneur la 14 juin 1804, lieutenant-colonel le 21 juin suivant, il servit à l'armée des côtes de l'Océan jusqu'au moment de l'ouverture de la campagne de 1805, et assista à Ulm, à Austerlitz et à Iéna. Sous-chef de l'état-major général de l'artillerie le 29 novembre 1806, colonel le 12 janvier 1807, commandant du 1er d'artillerie à pied le 13 février suivant, officier de la Légion d'honneur le 3 mars, il fut envoyé en Espagne le 1er octobre 1808, nommé, le 30 novembre 1809, directeur du parc de siège du corps de Lannes, assista au siège de Saragosse, et devint, le 22 décembre 1809, commandant de l'artillerie du 3e corps, puis de l'armée d'Aragon. Général de brigade le 18 juillet 1810, il fut appelé, le 22 août suivant, à la direction de l'école de Douai, mais revint bientôt en Espagne prendre le commandement de l'artillerie de Suchet, et prit part aux sièges de Lérida, de Sagonte, de Tarragone et de Valence, Créé baron de l'Empire la 13 février 1811, général de division le 6 août suivant, il mit en état de défense les places du gouvernement de Suchet, et put ramener en France, en 1814, malgré les efforts de l'armée anglo-portugaise et espagnole, le matériel d'artillerie et de parc. En témoignage de satisfaction, l'empereur le créa comte de l'Empire le 12 mars 1814. A la Restauration, il fut nommé commandeur de la Légion d'honneur (5 août 1814), chevalier de Saint-Louis et inspecteur général à Strasbourg. Aux Cent Jours, il se mit à la disposition de l'empereur, qui l'employa d'abord, le 27 mars 1815, à la 5e division militaire, puis l'appela à Paris pour y commander l'artillerie de réserve et pourvoir à l'armement des défenses de cette ville. La seconde Restauration le maintint dans l'activité, et le nomma, le 2 août 1815, membre du nouveau comité d'artillerie ; en cette qualité, il fut successivement rapporteur de ce comité (février 1816), de la commission chargée de rédiger le règlement sur le service intérieur (15 janvier 1818), directeur du dépôt central (31 mars 1820), membre du comité consultatif (7 décembre 1821), président de ce comité (13 février 1822), inspecteur général d'artillerie (27 janvier 1828), et membre du conseil supérieur de la guerre (17 février 1828). C'est pendant cette période qu'il introduisit dans le matériel de l'artillerie des réformes si importantes, que le nouveau système reçut le nom de système Valée. Il allégea et uniformisa les calibres, modifia les affûts, créa le coffret d'avant-train et remplaça le corps du train d'artillerie par des canonniers conducteurs. Lors de l'expédition d'Alger, il organisa spécialement l'artillerie. Grand-croix de la Légion d'honneur depuis 1822, commandeur de Saint-Louis en 1827, il fut appelé à la Chambre des pairs le 27 mars 1830, mais cette dernière nomination ayant été annulée par l'article 68 de la Charte de 1830, Valée fut renommé à la Chambre des pairs le 11 septembre 1836. Après la révolution de juillet, il avait été mis en disponibilité (8 septembre). En 1834, il entra cependant au conseil d'Etat, et, en avril 1837, reçut le commandement de l'artillerie et du génie de la nouvelle expédition de Constantine. Lors de l'assaut du 12 octobre, Danrémont ayant été tué, Valée prit le commandement comme le plus ancien divisionnaire et, le lendemain, 13, Constantine était prise. En récompense, il fut nommé gouverneur de l'Algérie le 25 octobre, n'entra en fonctions que le 1er décembre, et fut élevé à la dignité de maréchal de France le 11 novembre. Il pacifia la province de Constantine, organisa, en 1838, le cercle de Bône, mais ne put empêcher Abd-el-Kader de tenir encore la campagne, Il donna sa démission en mars 1839, à la chute du cabinet Mole, ministre dont il était l'ami; mais Soult arrivé au pouvoir parvint à lui faire garder son poste. Le 27 octobre 1839, Valée organisa, pour complaire au duc d'Orléans, l'expédition des Portes de fer, battit l'émir à Boufarick le 31 décembre, et, malgré le ministère du 1er mars 1840, qui voulait organiser une expédition du côté d'Oran, occupa Cherchell, et battit de nouveau l'émir au col de la Mouzaïa, le 12 mai 1841. Le 17, avec les ducs d'Orléans et d'Aumale, il entrait à Médéah, et le 8 juin à Milianah. A l'époque du traité de Londres, Valée s'occupa principalement de pourvoir à la sécurité de notre nouvelle colonie, et donna les plans de défense de la rade d'Alger. Il fut relevé de ses fonctions de gouverneur le 3 janvier 1841, présida pendant un an la commission des fortifications de Paris, et rentra en 1843 dans la vie privée. Il fut inhumé aux Invalides.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Sylvain-Charles VALÉE
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