État civil :
Né le 3 septembre 1781
Décédé le 15 septembre 1853
Pairs de France

Pair de France

Une précédente nomination datée du 1er novembre 1836 a été annulée.

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

VOIROL (THÉOPHILE), pair de France, né à Tavanne (Suisse) le 3 septembre 1781, mort à Besançon (Doubs) le 15 septembre 1853, « fils de sieur David Voirol, justicier de Tavanne, et de Marianne Ruedolf », s'enrôla en 1799 dans les volontaires du Mont-Terrible, partit pour l'armée du Rhin où son bataillon fut incorporé au 94e de ligne, et assista aux batailles de Moeskirch et de Hohenlinden. Sous-lieutenant en l'an X, il fit la campagne de 1805, et, après Austerlitz, fut promu lieutenant au 64e de ligne. Chevalier de la Légion d'honneur à Iéna, capitaine après Pulstuk, il fut envoyé en Espagne, où il se distingua au siège de Saragosse, fut blessé à Ocana, devint chef de bataillon au 48e de ligne à la tête duquel il entra dans Badajoz, et fut fait prisonnier par les Anglais au combat de Rio-Molino. Soult obtint aussitôt son échange. Rentré en France en 1812, et nommé lieutenant-colonel au 156e de ligne, il se rendit à la grande armée, se signala à Bautzen, où il gagna la croix d'officier de la Légion d'honneur, à Leipsig, et surtout au pont de Hoff, où, sur la proposition de Guilleminot, l'empereur le nomma colonel du 67e de ligne. Malade du typhus à Strasbourg, il se hâta, aussitôt qu'il apprit l'invasion, de rejoindre ses compagnons d armes, défendit Nogent-sur-Seine contre des forces russes dix fois supérieures, écrasa quelques bataillons bavarois à Bar-sur Aube, et, pendant la marche sur Fontainebleau, reçut la cravate de commandeur da la Légion d'honneur. Nommé général de brigade quelques heures avant la bataille de Paris, il se vit refuser ce grade par la première Restauration, commanda le 18e de ligne, et, pendant les Cent-Jours, fit partie de l'armée du Rhin sous les ordres de Rapp. A la seconde Restauration il resta quelque temps en demi-solde, reçut, en 1819, le commandement de la légion des Pyrénées-Orientales, puis décolle du Gard, devint maréchal de camp en 1823, resta en disponibilité jusqu'en 1828, et fut alors appelé au commandement d'une brigade du camp de Saint-Omer. Partisan de la révolution de 1830, il fut mandé à Paris par Gérard qui lui confia une brigade de la garnison de cette ville, et, l'année suivante, il quitta la capitale pour prendre le commandement du Gard. Il fit la campagne de Belgique (1832), assista au siège d'Anvers, devint, à son retour lieutenant général, puis inspecteur des troupes d'Algérie, et remplit les fonctions de gouverneur intérimaire jusqu'à l'arrivée du général d'Erlon. Nommé au commandement de la 5e division militaire, il réprima à Strasbourg la tentative bonapartiste du prince Louis-Napoléon, et fut nommé, en récompense, deux jours après, le 1er novembre 1836, pair de France. Toutefois il fut relevé de son commandement à Strasbourg, fut chargé de différentes inspections, et fut quelque temps à la tête de la 15e, puis de la 6e division militaire. A la Chambre haute, il siégea, sans s'y faire remarquer, dans les rangs du parti conservateur. Admis d'office à la retraite comme général de division, le 8 juin 1848, il mourut, dit-on, de chagrin de n'avoir pas deviné, dans le jeune officier d'artillerie qu'il voulait faire fusiller à Strasbourg en 1836, le futur empereur des Français.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Théophile VOIROL

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