Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Audition de M. Claude Allègre,

ministre de l'Education nationale, de la Recherche et de la Technologie


Réunis le 4 février 1998 sous la présidence de M. Jean-Yves Le Déaut, président, les députés et sénateurs membres de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques ont entendu, pendant plus de deux heures, M. Claude Allègre, Ministre de l'Education nationale, de la Recherche et de la Technologie.

Cette audition a permis aux rapporteurs de l'Office d'interroger le Ministre sur différents problèmes concernant la recherche et la technologie qu'ils avaient rencontrés au cours de la conduite de leurs études.

Ont ainsi été évoqués le développement des satellites de télécommunication et d'observation de la terre et le projet "Skybridge", les travaux du Professeur Carlo Rubbia sur les réacteurs hybrides ainsi que les problèmes liés aux recherches sur le génome humain et l'utilisation des organismes génétiquement modifiés.

Un large débat s'est également instauré sur la cohérence entre la politique française de recherche et les actions conduites, au niveau européen, grâce au Programme-cadre de développement technologique ainsi que sur les problèmes rencontrés par les entreprises, et en particulier par les PME-PMI, pour accéder aux mesures de soutien à la recherche financées sur les fonds communautaires.

Interrogé sur l'avenir des grands organismes de recherche tels que le CEA, l'INRA ou l'INSERM, avec lesquels les rapporteurs de l'Office sont amenés à avoir des contacts fréquents, le Ministre a tenu à rappeler qu'il n'était pas question pour lui de bouleverser leur organisation, mais simplement de procéder aux ajustements que l'évolution des sciences et des techniques rend indispensables.

M. Claude Allègre a conclu son intervention en annonçant qu'il entendait mettre fin en deux ans au problème des "thésards" actuellement sans emploi, 5 000 postes étant dès cette année offerts au doctorants auxquels s'ajouteront 1 000 autres postes destinés à l'initiation des professeurs d'IFM aux nouvelles technologies.