Jeudi 28 mars 2024, Colombe Brossel et Béatrice Gosselin, rapporteures, ont présenté à la presse les conclusions de leur rapport sur les familles monoparentales.

En savoir plus :


Phénomène massif et très majoritairement féminin, la monoparentalité concerne aujourd’hui, en France, une famille sur quatre. Dans 82 % des cas, il s’agit d’une femme qui vit seule avec ses enfants, et qui exerce très majoritairement l’exercice principal voire exclusif des responsabilités parentales (la résidence alternée ne concernant que 5 % des mères isolées). D’un point de vue statistique, la monoparentalité est donc devenue un modèle familial incontournable de la parentalité contemporaine. D’un point de vue social, monoparentalité rime le plus souvent avec précarité : 46 % des enfants vivant seuls avec leur mère sont pauvres.
 
Pourtant, les politiques sociales et familiales ne sont, aujourd’hui, pas en adéquation avec ce modèle familial, car elles sous-estiment voire méconnaissent le cumul des inégalités auquel ces familles sont confrontées : inégalités de genre, inégalités professionnelles, inégalités sociales.
 
Les rapporteures ont mené pendant trois mois une "mission flash" sur les difficultés spécifiques rencontrées par ces familles. Elles formulent dix recommandations afin de mieux appréhender le cumul d’inégalités et de difficultés auquel ces familles font face ; rendre le système socio-fiscal plus lisible et plus juste ; responsabiliser davantage le parent non-gardien en augmentant sa participation aux coûts d’entretien et d’éducation de son enfant ; reconnaître les familles monoparentales comme un modèle familial parmi d’autres.

Retrouvez les travaux de la délégation sur les familles monoparentales sur le site du Sénat.