SEANCE DU 17 JUILLET 2002


QUESTIONS ORALES REMISES À LA PRÉSIDENCE DU SÉNAT (Application des articles 76 à 78 du réglement)


Aides financières de l'Etat en faveur des départements

6. - 11 juillet 2002. - M. Claude Biwer attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales sur les préoccupations exprimées par les conseils généraux et, notamment, celui de la Meuse, à l'égard des transferts de charges insuffisamment compensés opérés par le Gouvernement précédent qui risquent de les obliger à augmenter la pression fiscale pesant sur les contribuables locaux : il s'agit, notamment, de la montée en puissance de l'allocation personnalisée d'autonomie, de la généralisation des 35 heures, voire de la réforme des services d'incendie et de secours (SDIS). Il le prie de bien vouloir préciser les mesures que le Gouvernement envisage de mettre en oeuvre visant à garantir aux départements des ressources suffisantes et évolutives leur permettant de faire face à ce surcroît, sans précédent, de dépenses.

Reconduction du mécanisme de TVA réduite sur les travaux
d'entretien et d'amélioration des logements

7. - 15 juillet 2002. - M. Dominique Mortemousque attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la nécessaire reconduction de la TVA à 5,5 % pour les travaux d'entretien et d'amélioration des logements. En septembre 1999, la France, avec l'autorisation du Conseil de l'Union européenne, a en effet pu appliquer un taux réduit de TVA (5,5 %) pour ces travaux sur une période expérimentale de trois ans afin de stimuler la création d'emplois et la lutte contre le travail clandestin. Toutes les études statistiques ont démontré que cette diminution de la TVA a permis une forte croissance de l'activité et de l'emploi : 60 000 emplois créés en 2000 et 2001, diminution du travail non déclaré, augmentation des rentrées fiscales et sociales. Les résultats obtenus : 35 milliards de francs supplémentaires (5 milliards d'euros environ) s'expliquent par le fait que les activités d'entretien et d'amélioration du logement - qui contribuent à une part importante du développement économique de la Dordogne - représentent 71 % du chiffre d'affaires de l'artisanat. Il lui demande donc ce que le Gouvernement envisage pour pérenniser ce taux réduit de TVA au-delà du 31 décembre 2002 - répondant ainsi aux voeux unanimes exprimés par les professionnels de l'artisanat du bâtiment.

Renforcement des moyens du service de gériatrie
de l'hôpital de Tulle

8. - 16 juillet 2002. - M. Georges Mouly appelle l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur le rôle incontournable du centre hospitalier gériatrique de Tulle dans le développement d'un pôle harmonieux tendant à optimiser le maintien à domicile des personnes âgées sur le bassin du pays de Tulle. En effet, intégré dans les différents dispositifs gérontologiques existant sur le secteur, le service de gériatrie est engagé depuis de longues années dans une démarche tant qualitative que quantitative de coordination intra et extra-hospitalière. A ce jour, l'attribution de crédits supplémentaires pour doter ce service d'un poste de médecin gériatre et de temps de coordination permettrait de renforcer cette action. Il lui demande donc s'il envisage d'accorder des crédits supplémentaires à cet établissement pour soutenir le projet gériatrique et plus généralement quelle suite il compte réserver au plan de gériatrie mis en place par le précédent gouvernement.

Délais de mise en circulation des nouveaux médicaments

9. - 16 juillet 2002. - M. André Vantomme souhaite appeler l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur le progrès thérapeutique apporté par les entreprises du médicament en France. Le bilan thérapeutique de cette industrie est réalisé sur la base de données objectives, à partir des éléments officiels de l'agence française de sécurité sanitaire des produits de santé et de l'agence européenne du médicament. Il ressort de ce bilan que depuis dix ans, 30 à 50 innovations viennent chaque année enrichir l'arsenal thérapeutique dans des domaines très divers, ce qui, au regard des découvertes du siècle, constitue clairement une croissance tout à fait exceptionnelle des résultats de la recherche, selon le Syndicat national de l'industrie pharmaceutique. Ces innovations sont, bien entendu, attendues et espérées par nos concitoyens mais il semblerait que ceux-ci doivent attendre environ une bonne année pour en disposer alors qu'en Allemagne ou en Angleterre ces médicaments sont disponibles au bout d'un mois. Il souhaiterait qu'il puisse lui être précisé les raisons de ces retards et les dispositions qui pourraient être prises par les pouvoirs plublics pour réduire, voire supprimer cette distorsion au regard de notre système de santé, dont l'Organisation mondiale de la santé reconnaît par ailleurs l'excellence.

Difficultés de mise en oeuvre
de l'allocation personnalisée d'autonomie

10. - 17 juillet 2002. - M. Bernard Cazeau attire l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur les difficultés de mise en oeuvre de l'allocation personnalisée d'autonomie pour les personnes âgées dépendantes ayant procédé à une donation-partage comptant une clause de soins en contrepartie d'un avantage successoral majorité. En effet, les contrats conclus au sein des familles ayant valeur de loi, l'APA octroyée par le président du conseil général peut-elle de fait rendre caduques ou modifier sensiblement les conditions de successions anticipées et engagements pris par les donataires ? Devant ces interrogations et ces incertitudes, il souhaiterait connaître très précisément quels sont les éléments de réponse à cette question.

Réglementation en matière d'hygiène et de sécurité du travail
applicable à la fonction publique territoriale

11. - 17 juillet 2002. - M. Claude Biwer attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales sur les difficultés d'application du décret n° 2000-542 du 16 juin 2000 modifiant le décret n° 85-603 du 10 juin 1985 relatif à l'hygiène et à la sécurité du travail ainsi qu'à la médecine professionnelle et préventive dans la fonction publique territoriale. Celui-ci prévoit, notamment, la désignation d'un ou de plusieurs agents chargés d'assurer la mise en oeuvre des règles d'hygiène et de sécurité ainsi que d'agents chargés de la fonction d'inspection, ce qui paraît totalement inadapté à la situation des petites communes ne disposant, souvent, que d'un ou une secrétaire de mairie et quelquefois d'un agent d'entretien à temps partiel, leur temps de travail étant, dans un très grand nombre de cas, réparti entre plusieurs communes. Il le prie de bien vouloir indiquer les mesures qu'il envisage de proposer visant à adapter cette réglementation aux communes rurales en autorisant, par exemple, la désignation de ces agents dans un cadre intercommunal.