État civil :
Né le 21 septembre 1795
Décédé le 14 septembre 1873
Profession :
Diplomate
IInd Empire

Ancien sénateur du Second Empire

Elu le 4 mars 1853
Fin de mandat le 4 septembre 1870

Chambre des députés du 13 février 1843 au 6 juillet 1846

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

Biographie mise à jour le 20 novembre 2020.

La notice biographique tirée du dictionnaire « Robert et Cougny » figure infra.

JACQUES-ÉDOUARD BURIGNOT DE VARENNE

le 21 septembre 1795 à Chalon-sur-Saône, Jacques-Édouard Burignot de Varenne est le deuxième fils d'une famille bourguignonne anoblie au début du XVIIIe siècle (1). Son père, Jacques-Philibert Burignot de Varenne (1751-1842), est député du baillage de Chalon-sur-Saône à l'Assemblée constituante et, sous la Restauration, membre légitimiste du conseil général de Saône-et-Loire.

Le jeune Burignot intègre la carrière diplomatique vers 1828 comme troisième secrétaire à Constantinople. Gravissant rapidement les échelons, il est successivement deuxième puis premier secrétaire en 1831 (2). Il est en outre chargé d'affaires durant un an, entre le rappel du général Guilleminot, en octobre 1831, et l'arrivée de l'amiral Roussin en octobre 1832. Burignot de Varenne se retrouve à ce moment le principal représentant des intérêts français en Orient alors même que l'empire ottoman et l'Égypte sont en guerre. Méhémet Ali, vice-roi d'Égypte, revendiquant le gouvernorat de la Syrie en vertu d'un accord du sultan de Constantinople, envahit celle-ci et repousse les armées turques. La diplomatie française voit avec crainte la Sublime Porte se tourner du côté de la Russie pour obtenir un concours diplomatique puis militaire. Sans instructions précises, Burignot de Varenne prend l'initiative de soutenir les offres de négociations de la diplomatie ottomane, alors même que la France est parcourue d'une vague de sympathie à l'égard de Méhémet Ali (3). Son successeur, l'amiral Roussin, reprend à son arrivée, avec un certain succès, l'initiative de son subordonné.

En poste à Hambourg en 1835, Varenne est nommé ministre plénipotentiaire en 1837 lorsqu'il est appointé représentant de Louis-Philippe auprès des souverains de Mecklembourg, à l'occasion du mariage du fils aîné du roi, le duc d'Orléans, avec Hélène Louise Élisabeth de Mecklembourg-Schwerin. Plus difficile est le début de son ambassade à Lisbonne, qu'il rejoint en 1839. Dom Miguel, roi du Portugal, ayant refusé de reconnaître le roi Louis-Philippe, une escadre française commandée par l'amiral Roussin force l'entrée du Tage, se place à portée de canon de Lisbonne et obtient la reconnaissance du roi.

Le ministre français parvient à normaliser les relations avec le Portugal tout en briguant, en France, un siège de député. Échouant de peu, lors des élections du 9 juillet 1842, à devenir député de la circonscription de Chalon-sur-Saône face à un candidat de l'opposition libérale, il réitère avec succès sa candidature l'année suivante, à l'occasion d'élections partielles. Siégeant dans les rangs de la majorité conservatrice, son poste d'ambassadeur ne semble pas l'empêcher d'être un député actif puisqu'il est l'auteur d'un rapport relatif aux emprunts du tout jeune royaume grec (4). Il se représente à la députation en 1846 mais est battu d'une courte majorité par le candidat républicain Charles Mathey (5).

Destitué en 1848, Burignot de Varenne se tient à l'écart de toute activité politique durant la Deuxième République. Rallié au Second Empire, il est le premier diplomate important à être nommé par le nouveau régime qui l'envoie à Berlin en 1852 en qualité de ministre plénipotentiaire (6). S'installant Parizerplatz dans le vieil hôtel de la légation française, son ambassade auprès de la Cour de Hohenzollern est rapide et discrète. Probablement en mauvaise santé, il demande bientôt ses lettres de rappel et quitte la capitale prussienne moins d'un an après son arrivée. Cette courte ambassade marquant le terme de sa carrière diplomatique, il est remplacé en mars 1853 par le jeune Léonel de Moustier. Napoléon III le nomme sénateur la même année. Prêtant serment au cours de la séance d'ouverture de la Chambre Haute, Varenne est membre d'une commission chargée de mettre en oeuvre l'installation des lignes de chemins de fer dans la région lyonnaise. En 1855, il est membre de la 3e commission des pétitions puis, lors de la session de 1859, de celle chargée d'examiner des changements de circonscriptions territoriales (7).

Ayant épousé, en 1836, Charlotte Joséphine Nancy Régnier de Massa qui lui donna deux fils, Burignot de Varenne meurt le 14 septembre 1873 dans sa propriété de Crenelin, en Saône-et-Loire. Il avait reçu le titre personnel de baron par lettres patentes du 21 août 1828 (8). Commandeur de la Légion d'honneur en 1841, il était membre honoraire de la Société orientale de France.

Les Archives du Sénat ne gardent aucune trace marquante de son activité sénatoriale. Pour plus d'informations sur celle-ci, se référer aux registres des débats parlementaires conservés par la Bibliothèque du Sénat.

Bibliographie

Yves Bruley, Le Quai d'Orsay impérial, Paris, A. Pedone, 2015.

Antonin Debibour, Histoire diplomatique de l'Europe, Paris, Félix Alcan, tome 1, 1891.

M. Siraud, Les administrateurs et les préfets de Saône-et-Loire (1789-1886), Mâcon, L. Chollat, 1886.

Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, Paris, Hachette, 1865.

Dictionnaire des familles anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, Évreux, Hérissey et fils, 1907.

Table analytique et alphabétique contenant le résumé des travaux du Sénat, 1852-1859, Paris, 1859.

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(1) Dictionnaire des familles anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, Évreux, Hérissey et fils, tome 7, p. 403.

(2) Marquis d'Eyragues, Mémoires pour mes fils, Falaise, E. Trolonge, 1875, p. 101.

(3) Antonin Debibour, Histoire diplomatique de l'Europe, Paris, Félix Alcan, tome 1, 1891, p. 320.

(4) Annales du parlement français, session 1843, Paris, Firmin Didot, 1843, tome 5, p. 41.

(5) M. Siraud, Les administrateurs et les préfets de Saône-et-Loire (1789-1886), Macon, L. Chollat, 1886, p. 51.

(6) Yves Bruley, Le Quai d'Orsay impérial, Paris, A. Pedone, 2015, p. 328.

(7) Table analytique et alphabétique contenant le résumé des travaux du Sénat, 1852-1859, Paris, 1859, p. 491-492.

(8) Dictionnaire des familles anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, op. cit., p. 404.

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Biographie extraite du dictionnaires « Robert et Cougny » :

BURIGNOT DE VARENNES (JACQUES-ÉDOUARD, BARON), second fils du précédent et de demoiselle Marguerite-Claudia Bourbon, député de 1843 à 1846, sénateur du Second Empire, né à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), le 21 septembre 1795, mort au château de Crenelin (Saône-et-Loire), le 14 septembre 1873, dut son titre de baron aux fonctions diplomatiques dont il fut investi. Ministre plénipotentiaire de France dans le Mecklembourg lors du mariage de la princesse Hélène avec le duc d'Orléans (1837), il passa ensuite en Portugal, où il resta ambassadeur jusqu'en 1848. Vers la même époque, il devint député de Saône-et-Loire. Après une première tentative infructueuse aux élections générales du 9 juillet 1842, où il obtint 193 voix contre le général de Thiard élu par 206 suffrages, M. Burignot de Varennes l'emporta, dans le 3e collège de Saône-et-Loire (Chalon-sur-Saône), à l'élection partielle du 13 février 1843. L'option de M. de Thiard pour un autre collège avait rendu cette circonscription vacante. M. Burignot de Varennes fut élu par 213 voix sur 374 votants et 483 inscrits, contre 157 voix à M. Jules Bastide, candidat de l'opposition. Il fit partie de la majorité gouvernementale. En 1852, il remplaça M. de Persigny comme ambassadeur à Berlin, d'où il revint pour entrer au Sénat (4 mars 1853). Il y siégea, jusqu'à la fin du règne, parmi les serviteurs dévoués du régime impérial.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jacques-Edouard BURIGNOT DE VARENNES

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