État civil :
Né le 16 janvier 1813
Décédé le 24 mai 1871
Profession :
Archevêque
IInd Empire

Ancien sénateur du Second Empire

Elu le 5 octobre 1864
Fin de mandat le 4 septembre 1870

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

DARBOY (GEORGES), sénateur du Second Empire, né à Fayl-Billot (Haute-Marne) le 16 janvier 1813, mort à Paris le 24 mai 1871, était le fils d'un modeste épicier de Fayl-Billot, et l'aîné de quatre enfants. Il fut élevé au petit séminaire de Langres, ordonné prêtre en 1836, et nommé vicaire à Saint-Dizier. Trois ans après, il professait au séminaire de Langres la philosophie, puis la théologie dogmatique. La direction du séminaire ayant été confiée à un ordre religieux, M. Darboy vint à Paris, comme professeur à l'École des Carmes, et, en raison de sa santé, fut nommé (1846) second aumônier du lycée Henri IV, et chanoine honoraire. Il écrivit, à cette époque, les Femmes de la Bible. Après la révolution de 1848, il fut appelé à la chaire de philosophie du petit séminaire; il accepta la direction du Moniteur catholique, sortit du journal peu après, et collabora au Correspondant. L'archevêque de Paris le fit aumônier de l'École normale, et le nomma grand-vicaire. En novembre 1854, M. Darboy accompagna son archevêque à Rome, fut promu par le pape protonotaire apostolique, et, lorsque Mgr Morlot, son compatriote, eut été appelé au siège de Paris, fut chargé par lui de prêcher le carême aux Tuileries (1859). Préconisé, la même année, évêque de Nancy, il fut choisi par le cardinal Morlot comme son légataire universel et son exécuteur testamentaire, et, le lendemain des funérailles (janvier 1863), reçut, du ministre des cultes, la nouvelle de sa nomination à l'archevêché de Paris. L'empereur le faisait entrer au Sénat le 6 octobre 1864, et le nommait son grand-aumônier (1865). L'archevêque de Paris prit parfois la parole à la Chambre haute, dans les questions de politique religieuse; il s'efforça d'y jouer un rôle conciliateur, par exemple dans son discours de mars 1865 à l'occasion du Syllabus: M. Delangle, qui était inscrit pour lui répondre, renonça à la parole en constatant que l'orateur avait affirmé suffisamment les droits du pouvoir civil. En janvier 1869, à propos des empiètements de l'Italie, M. Darboy prit à la fois la défense de la papauté et du gouvernement. Après la chute de l'Empire, il prêta au gouvernement de la Défense nationale un loyal concours. Après l'insurrection communaliste du 18 mars, ses amis le pressèrent de quitter Paris, il refusa; il fut arrêté le 4 avril 1871, conduit à la préfecture de police, écroué à la Conciergerie, et, quelques jours après, transféré à Mazas, où il se rencontra avec M. Bonjean. La Commune ayant proposé d'échanger ces prisonniers contre Blanqui, prisonnier du gouvernement, l'archevêque de Paris adressa à M. Thiers, à Versailles, une lettre pour lui transmettre cette proposition, qui ne fut pas agréée. Le dimanche, 21 mars, les troupes de Versailles entraient à Paris; le lendemain, Raoul Rigault fit transférer les otages à la Roquette et les fit fusiller, le 24, sans jugement. - M. Darboy était chevalier de la Légion d'honneur du 12 août 1860, officier du 14 août 1863. grand-officier du 15 août 1868. On a de lui : Oeuvres de saint Denis l'Aréopagite (1845) - Les Saintes Femmes (1850); une traduction de l'Imitation de J.-C. 1852) ; Vie de Saint-Thomas Becket (1859, etc.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Georges DARBOY

Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.

Page mise à jour le

Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr