État civil :
Né le 15 août 1789
Décédé le 6 septembre 1879
Profession :
Inspecteur général des Beaux-Arts
IInd Empire

Ancien sénateur du Second Empire

Elu le 6 mai 1869
Fin de mandat le 4 septembre 1870

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

TAYLOR (ISIDORE-JUSTIN-SÉVERIN, BARON), sénateur du Second Empire, né à Bruxelles (Belgique) le 15 août 1789, mort à Paris le 6 septembre 1879, d'une famille irlandaise établie dans les Flandres au XIVe siècle, et dont un membre, le grand-père de celui- ci, se fit naturaliser français au XVIIIe siècle, fit ses études à Paris, se prépara à l'École polytechnique, mais, entraîné vers les arts, étudia le dessin avec Suvé, publia des articles de critique d'art et fit jouer quelques pièces avec succès. En 1810, il put échapper à la conscription en raison de la délicatesse de sa santé, se racheta l'année suivante, et entreprit des voyages artistiques en Hollande, en Allemagne et en Italie. Compris dans une levée de gardes nationales mobiles, et neveu du général Taylor, président des États-Unis, il partit en 1813, avec le grade de sous-lieutenant, entra, à la Restauration, dans la brigade d'artillerie des gardes du corps de la compagnie de Wagram, et passa, au concours, lieutenant d'état-major. Il fit en cette qualité la campagne d'Espagne (1823) comme aide-de-camp du général d'Orsay, prit part au siège de Cadix, et devint capitaine puis chef d'escadron; mis en disponibilité sur sa demande après la campagne, il revint à ses études favorites. Il parcourut (1824) l'Espagne, le Portugal et l'Algérie, et fut nommé au retour (1825) commissaire royal près le Théâtre- Français. Favorable au romantisme, il fit représenter Hernani et des pièces d'Alexandre Dumas, remit au répertoire le Mariage de Figaro, et obtint une médaille d'or au salon de 1827: il s'occupa activement aussi d'obtenir la restauration des monuments historiques ou tout au moins leur conservation, et proposa de transporter en France les obélisques de Louqsor, en souvenir de la campagne d'Égypte. S'étant rendu compte, dans un voyage qu'il fit à Louqsor sur l'ordre de Charles X, de la possibilité du transport, il repartit le 17 mars 1830, mais il apprit à son arrivée que les obélisques venaient d'être cédés à l'Angleterre; il dut négocier avec cette puissance et put enfin ramener à Paris, le 23 décembre 1833, le monument qui se dresse sur la place de la Concorde. Sur les 100,000 francs qui lui avaient été alloués pour cette mission, M. Taylor n'en dépensa que 17,000 et remit le reste au Trésor. Il reçut encore plusieurs missions de Louis-Philippe. En 1835, il alla en Espagne pour racheter des toiles qui avaient appartenu à nos musées; en 1837, il se rendit à Londres pour prendre possession du musée Standish qui avait été légué au roi; en 1838, il fut nommé inspecteur général des beaux-arts. Il visita ensuite l'Orient d'où il rapporta nombre d'objets Intéressants pour l'histoire de l'art, et fut élu, en 1847, membre libre de l'Académie des beaux-arts. Ce fut lui qui fonda les diverses sociétés de secours mutuels des artistes dramatiques, des musiciens, des peintres, et des inventeurs industriels, et mérita le surnom de « Père des artistes». Il fut président honoraire de la Société des gens de lettres qu'il avait aidée de ses deniers. Nommé, nous l'Empire, inspecteur des musées impériaux, il fut promu sénateur le 6 mai 1869. Chevalier de la Légion d'honneur en 1822, officier en 1833, commandeur en 1837, et grand officier le 6 février 1877. M. Taylor a publié : Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France (1820-1863, 24 volumes); Voyage pittoresque en Espagne, en Portugal et sur la côte d'Afrique (1826-32, 3 volumes); La Syrie, l'Égypte, la Palestine et la Judée (1833-39, 3 volumes); Voyage en Suisse, en Italie, en Grèce, en Angleterre et en Allemagne (1843); Les Pyrénées (1843), etc.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Isidore-Justin-Séverin TAYLOR

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