État civil :
Né le 4 décembre 1829
Profession :
Magistrat
Département :
Hautes-Pyrénées
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 30 janvier 1876
Fin de mandat le 7 janvier 1882 ( Non réélu )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

ADNET (JEAN-JOSEPH-MARIE-EUGÈNE), représentant l'Assemblée nationale de 1871, puis membre du Sénat en 1876, né à Donzacq (Landes), le 4 décembre 1829, après avoir exercé quelque temps la profession d'avocat, entra dans la magistrature. Il était procureur impérial à Tarbes, quand le gouvernement du 4 Septembre le révoqua de ses fonctions. Lors des élections pour l'Assemblée nationale, le 8 février 1871, il fut porté dans le département des Hautes-Pyrénées sur une liste où figurait M. Thiers, et élu, le 2e sur 5, par 31,540 voix. Il siégea d'abord au centre droit, et prit une part décisive à la discussion de la fameuse proposition Rivet (séance du 12 août 1871). A peine M. Rivet avait-il demandé que l'on conférât à M. Thiers, chef du pouvoir exécutif, le titre de président de la République, et qu'on prorogeât ses pouvoirs de trois ans, que M. Adnet lui succéda à la tribune pour déposer une contre-proposition ayant pour objet de confirmer purement et simplement à M. Thiers les pouvoirs que l'Assemblée lui avait conférés à Bordeaux. « Elle n'a pas tout à fait le même but, dit à ce propos M. Adnet, mais elle est inspirée par la même pensée, qui est de donner un témoignage de gratitude et de confiance, au nom du pays, à l'homme éminent qui dirige nos destinées. » Très favorablement accueillie par la droite, la proposition Adnet obtint, comme l'autre, un vote d'urgence, mais ne fut pas adoptée ; elle n'eut pour effet que de retarder le vote de la proposition Rivet, et peut-être de lui faire subir quelques modifications.

M. Adnet n intervint, à l'Assemblée, dans aucun autre débat important. Il vota avec la droite : Le 1er mars 1871, pour les préliminaires de paix ; le 16 mai 1871, pour les prières publiques; le 30 août 1871, pour le pouvoir constituant de l'Assemblée (1er paragraphe du préambule de la proposition Rivet-Vitet) ; le 29 novembre 1872, contre le message de Thiers contenant une déclaration républicaine ; le 24 mai 1873, pour la démission de Thiers ; le 16 mai 1874, pour l'ordre du jour de confiance au ministère de Broglie; le 25 février 1875, contre l'ensemble des lois constitutionnelles.

Il se sépara, dans ce dernier vote, d'un grand nombre de ses amis du centre droit, et, se rapprochant de la droite, se fit inscrire au groupe de l'union conservatrice ou Groupe de Clercq.

Aux élections sénatoriales du 30 janvier 1876, M. Adnet fut élu par les conservateurs des Hautes-Pyrénées, le second sur deux, avec 312 voix sur 539 votants. Il siégea à la droite du Sénat, et, dans la séance du 20 juin 1877, demanda la discussion immédiate de la proposition de dissolution de la Chambre apportée à la Chambre haute par le ministère du 16 Mai. M. Adnet, non réélu au renouvellement triennal du 2 janvier 1882, est rentré dans la vie privée.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean ADNET

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