État civil :
Né le 12 novembre 1862
Décédé le 17 avril 1938
Profession :
Chef d'entreprise
Département :
Tarn-et-Garonne
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 7 juillet 1912
Fin de mandat le 10 janvier 1920 ( Non réélu )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

CAPÉRAN (SIMON, JEAN, Charles), né le 12 novembre 1862 à La Bastide-Saint-Pierre (Tarn-et-Garonne), mort le 17 avril 1938, à Montauban (Tarn-et-Garonne).

Député du Tarn-et-Garonne de 1902 à 1910.

Sénateur du Tarn-et-Garonne de 1912 à 1920.

Le père de Charles Capéran avait créé à La Bastide-Saint-Pierre une minuscule épicerie au chiffre d'affaires insignifiant qui ne lui permettait pas de satisfaire aux besoins de sa famille. Mais en même temps, sac au dos, il faisait à la campagne le ramassage de peaux de lapins, chiffons et plumes. Il le fit intelligemment car il eut bientôt besoin de trois ouvriers pour effectuer le triage de ces marchandises.

Le commerce se développant, la maison fut transférée à Montauban et devint de plus en plus florissante. Charles, aîné des trois fils remplaça tout jeune son père et se trouva de bonne heure chef d'une importante entreprise. Il s'occupait en même temps de politique républicaine et combattait le maire réactionnaire de Montauban, Delbreil, qui signait d'Elbreil après avoir été fait comte par le Pape.

Il devint à 25 ans conseiller municipal de Montauban, puis succéda à la mairie à M. Alfred Marty dont il avait été pendant quatre ans l'adjoint.

Il était à ce moment juge au tribunal de commerce et membre de la Chambre de commerce depuis 1895.

Soutenu par Abraham Schrameck qui était préfet du Tarn-et-Garonne, avant de devenir sénateur des Bouches-du-Rhône, puis Ministre, Charles Capéran se présenta aux élections générales législatives des 27 avril et 11 mai 1902 dans l'arrondissement de Montauban. Après une lutte homérique, il réussit à battre au deuxième tour de scrutin, par 12.994 voix contre 12.993 sur 26.288 votants, soit à une voix de majorité, le député sortant Prax-Paris qui représentait la circonscription depuis 1869.

Il s'inscrivit au groupe de la gauche radicale et siégea dans diverses commissions spéciales, notamment dans celle de l'armée et celle du commerce et de l'industrie. Auteur de deux propositions de loi, l'une tendant à modifier la loi du 15 mai 1818 établissant un prélèvement sur les octrois des villes de garnison pour les frais de casernement des troupes (1903), l'autre tendant à supprimer les droits de douane sur les plumes brutes (1905), il se fit entendre au cours de la discussion : du budget du Ministère de l'Agriculture de l'exercice 1905, où il se fit le partisan de la protection des oiseaux (1904) et de la proposition de loi concernant les Caisses de retraites ouvrières (1906).

Il retrouva son siège dans la même circonscription, aux élections générales des 6 et 20 mai 1906, au deuxième tour de scrutin, par 13.939 voix contre 12.925 à M. Delbreil, sur 26.736 votants. Membre de diverses commissions et principalement de celle des octrois, de celle des douanes et de celle de l'armée, il fut chargé de rapporter le projet de loi relatif à l'attribution de médailles militaires supplémentaires aux hommes de troupe de la gendarmerie (1909). Il intervint en outre dans la discussion de la proposition de loi tendant à modifier le tarif général des douanes pour parler de l'importation des chapeaux (1909).

Il subit un échec aux élections générales des 24 avril et 10 mai 1910, n'obtenant au deuxième tour de scrutin que 11.948 voix contre 12.665 au docteur Bories qui lui succéda.

Mais une élection partielle ayant eu lieu le 7 juillet 1912 pour pourvoir au -remplacement de M. Léon Rolland, sénateur du Tarn-et-Garonne, décédé le 1er mai précédent, Charles Capéran emporta le siège au troisième tour de scrutin, par 271 voix contre 94 à M. Jules Salers, sur 420 votants.

Il s'affilia au groupe de la gauche démocratique radicale et radicale-socialiste de la Haute Assemblée, et fit partie de diverses commissions dont celle des témoins mobilisés, celle d'initiative parlementaire, celle d'intérêt local et celle de la prospérité littéraire et artistique. Il présenta plusieurs rapports sur des projets d'intérêt local (1912, 1914, 1915, 1917) et étudia au nom de la Commission chargée d'examiner les marchés passés pendant la guerre, la question de l'acquisition de laines pour la fabrication du drap de troupe (1917), il rapporta le projet de loi ayant pour objet d'approuver un avenant à la convention de rétrocession des tramways départementaux de Tarn-et-Garonne (1918), ainsi que les projets de loi tendant à approuver les conventions passées entre le Ministère des Travaux publics et les Compagnies de chemins de fer pour accorder au personnel des suppléments d'allocations (1918).

Il échoua au renouvellement du 11 janvier 1920 où il n'obtint au deuxième tour de scrutin que 57 voix sur 419 votants. Il se retira purement et simplement. Entre-temps, il avait transporté son commerce, en raison de son développement, à Paris dans le quartier de La Villette. Ses derniers jours furent attristés par une cécité progressive, qui devint presque complète. Retiré à Montauban, il y mourut le 17 avril 1938, âgé de 76 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Charles CAPERAN

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