État civil :
Né le 5 janvier 1806
Décédé le 22 octobre 1889
Profession :
Général
Département :
Inamovible
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 15 décembre 1875
Fin de mandat le 22 octobre 1889 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

CHABRON (MARIE-ETIENNE-EMMANUEL-BERTRAND DE), représentant à l'Assemblée nationale de 1871, sénateur inamovible, né à Retournac (Haute-Loire) le 5 janvier 1806, est le fils de Bertrand de Chabron et de Marie-Louise Félicité de Charbonnel. Sa famille, originaire d'Auvergne, y avait possédé, avant 1789, un grand nombre de seigneuries, entre autres celles de Rohac, de Chassagnoles, de Solilhac, etc. Elève de la Flèche, il s'engagea en 1824, dans le 26e régiment de ligne, devint sous-lieutenant en 1830, et fut promu capitaine. Il fit les campagnes d'Afrique et de Crimée, fut cité à l'ordre du jour après la bataille de l'Alma, parvint au grade de lieutenant-colonel, et entra un des premiers à Sébastopol avec le 3° zouaves. Puis il passa de nouveau on Afrique et prit part aux diverses opérations dirigées contre les Arabes insurgés. Il fit la campagne d'Italie, se distingua à Palestro, et devint général de brigade (21 juin 1859). Nommé au commandement de la 1re subdivision de la 20e division militaire, il passa, en 1868, dans le cadre de réserve, fut rappelé à l'activité lors de la déclaration de guerre en 1870, et placé à la tête d'une division du 15e corps de l'armée de la Loire. Général de division le 25 novembre 1870, il se signala en janvier suivant, eu enlevant le faubourg de Blois fortement occupé par les Prussiens. Aux élections du 8 février 1871, le département de la Haute-Loire le choisit, par 26,554 voix (48,379 votants, 84,079 inscrits), pour représentant à l'Assemblée nationale. Conservateur, le général de Chabron siégea au centre, et vota souvent avec les orléanistes, mais il manifesta on plusieurs circonstances, et notamment lors du vote des lois constitutionnelles, l'intention de se rapprocher des républicains modérés. Il se prononça : pour la paix, pour les prières publiques, pour l'abrogation des lois d exil, pour le pouvoir constituant de l'Assemblée ; mais il opina contre la démission de Thiers au 24 mai. Puis il sembla incliner vers la droite, et soutint le ministère de Broglie, auquel il accorda son suffrage pour l'état de siége, pour la loi sur les maires, etc.; il se décida à accepter la Constitution de 1875. On a même dit que c'était la voix du général de Chabron en faveur de l'amendement Wallon qui avait emporté le vote en faveur de la République. Le représentant de la Haute-Loire voulait s'abstenir; seulement, lorsqu'il apprit que l'écart des voix pour et contre était si peu considérable qu'il fallait procéder à un pointage, il n'hésita plus et vota pour l'amendement, qui ne passa en effet qu à une voix de majorité. Président du conseil général de la Haute-Loire, où il représentait depuis 1871 le canton de Monistrol, le général de Chabron adhéra plus nettement encore à la République constitutionnelle dans le discours qu'il prononça à l'ouverture de la session d'avril. Aussi fut-il le candidat des gauches de l'Assemblée nationale à un siège de sénateur inamovible ; il fut élu, le 15 décembre 1875, au 7e tour de scrutin, par 330 voix. Au Sénat, il fit partie du contre gauche, et vota avec ce groupe : contre la dissolution de la Chambre des députés eu 1877, pour le ministère Dufaure, pour l'article 7 de la loi sur l'enseignement supérieur, et pour les ministères de gauche modérée qui se sont succédé depuis lors. Dans la dernière session, il s'est prononcé pour le rétablissement du scrutin uninominal (13 février 1889), pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour la Procédure à suivre devant le Sénat pour juger les attentats contre la sûreté de l'Etat (affaire du général Boulanger).

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Bertrand de CHABRON

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