État civil :
Né le 29 septembre 1874
Profession :
Médecin
Département :
Aude
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 10 janvier 1937
Elu le 10 janvier 1939
Fin de mandat le 21 octobre 1945

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

GUILHEM (JACQUES), né le 22 septembre 1874 à Saint-Michel-de-Lanès (Aude).

Sénateur de l'Aude de 1937 à 1945.

Jacques Guilhem appartenait à une famille originaire de Saint-Michel-de-Lanès, dans le Lauragais. Il fit des études de médecine à la Faculté de Toulouse et devint médecin dans son pays natal où il exerça jusqu'en 1935. En même temps, il s'occupait de l'exploitation d'un domaine dont il était propriétaire et il acquit, en matière agricole, une expérience qui, jointe à une grande passion pour les problèmes du monde rural, allait orienter sa carrière.

Il débuta dans la politique dans les rangs du parti radical-socialiste. En 1900, il fut élu maire de sa commune de Saint-Michel-de-Lanès, fonction qu'il devait garder ensuite sans interruption. Le 28 juillet 1907, les électeurs du canton de Salles-sur-l'Hers le faisaient entrer ' au Conseil général de l'Aude dont il resta membre constamment. Ces deux élections marquaient un renversement de la tendance politique dans ce pays du Lauragais où le sentiment monarchiste était toujours, jusque là, resté très vivace.

En 1914, il fut mobilisé et passa deux années au front, puis deux années au Maroc. Il s'y distingua lors d'épidémies : sa conduite lui valut de recevoir la médaille d'argent des épidémies.

De plus en plus, il s'intéressait aux problèmes agricoles et était fort attiré par les méthodes coopératives. Il voulut fonder un organisme pour rassembler et protéger les petits et moyens agriculteurs. Ce fut la « coopérative des silos de Castelnaudary » qui devint une organisation modèle, comptant plus de mille adhérents et pourvue d'installations importantes. D'autres coopératives du même genre furent créées à Muret, Moissac, Vic-Fézensac, Etc.

Le docteur Guilhem, animateur de ce mouvement, reçut à ce titre d'importantes charges dans des organismes économiques régionaux puis nationaux de plus en plus nombreux. Dès la création de la Chambre d'agriculture de l'Aude, en 1927, il fut membre de cet organisme et, en 1932, il en devint le président après la démission de Marius Cathala, président de la confédération générale des vignerons, qui avait été l'un des principaux leaders populaires lors de la révolte de 1907.

Les questions sociales retinrent aussi largement son attention; enfin, son action se développa à l'échelon national puisqu'il fut appelé à siéger à l'Office national agricole, au Comité permanent des chambres d'agriculture, au conseil national de l'Office du blé ainsi qu'au conseil national économique.

Le 10 janvier 1937, il se présenta comme candidat du parti radical-socialiste à une élection sénatoriale partielle destinée à pourvoir au remplacement de M. Jean Durand, radical également, maire de Castelnaudary, décédé. Il fut élu sénateur au premier tour, obtenant 508 voix sur 754 votants alors que son principal concurrent, le docteur Lacroix, S.F.I.O., maire de Narbonne n'en obtenait que 160. En 1938, lors du renouvellement partiel du Sénat, il dut à nouveau solliciter les suffrages des électeurs, aux côtés des deux autres sénateurs sortants radicaux du département : Albert Sarraut, alors ministre de l'Intérieur, et Clément Raynaud. Tous trois furent réélus le 23 octobre 1938 au premier tour, le docteur Guilhem avec 579 voix sur 755 votants, Clément Raynaud avec 570 voix et Albert Sarraut avec 539 voix. Les principaux thèmes de sa campagne électorale furent les suivants : défense de l'ordre et de la paix en accord total avec la politique du cabinet Daladier ; respect de la propriété privée et de la liberté du travail récemment mises en cause par les grèves et occupations d'usines ; progrès social ; soutien des intérêts des viticulteurs.

En raison de la guerre, l'activité parlementaire de Jacques Guilhem fut de courte durée. Il appartint à la commission de renseignement mais n'eut pas l'occasion d'intervenir à la tribune. Le 10 juillet 1940, il vota en faveur de la délégation de pouvoirs au gouvernement du maréchal Pétain.

Il avait reçu la croix de chevalier de la Légion d'honneur et les Palmes académiques.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

GUILHEM (Jacques)

Né le 22 septembre 1874 à Saint-Michel-de-Lanès (Aude)

Décédé le 20 février 1951 à Toulouse (Haute-Garonne)

Sénateur de l'Aude de 1937 à 1945

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1912 et 1913)

Après son vote positif du 10 juillet 1940, Jacques Guilhem se retire de la vie politique, pour se consacrer à la médecine.

Il disparaît en 1951, à l'âge de 76 ans.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jacques GUILHEM

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