État civil :
Né le 12 octobre 1835
Profession :
Militaire
Département :
Seine
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 8 janvier 1882
Fin de mandat le 10 décembre 1884 ( Démissionnaire )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

LABORDÈRE (JEAN-MARIE-ARTHUR), sénateur de 1882 à 1885, député de 1885 à 1889, né à Beauvais (Oise) le 12 octobre 1835, fils du précédent, entra en 1854 à l'Ecole de Saint-Cyr, en sortit deux ans après sous-lieutenant d'infanterie, fut promu lieutenant le 30 mars 1859, capitaine le 17 juillet 1867, et major le 4 mai 1876. Il avait pris part aux campagnes d'Italie et de 1870-71. M. Labordère se trouvait en garnison à Limoges, au 14e régiment de ligne, pendant la période dite du Seize-mai : certaines instructions données, le 12 décembre 1877, aux officiers de son régiment et qui lui parurent motivées par l'intention de procéder à un coup d'Etat contre la République, provoquèrent de sa part un formel refus de service, suivi de protestations énergiques, communiquées aux journaux républicains. Le major Labordère devint subitement célèbre, et sa mise en retrait d'emploi par le gouvernement ne fit qu'accroître sa popularité. Réintégré dans le service actif en mars 1879, M. Arthur Labordère était en résidence à Rennes (41e régiment de ligne), lorsque, en vue du renouvellement triennal du Sénat, le 8 janvier 1882, plusieurs membres radicaux du conseil général de la Seine mirent en avant sa candidature. M. Labordère l'accepta, obtint du ministre l'autorisation de se rendre à Paris pour la soutenir, et fut élu, avec le programme radical-socialiste, sénateur de la Seine, par 103 voix sur 202 votants, au troisième tour de scrutin, le 4e sur 5. Partisan de la révision immédiate de la Constitution, M. A. Labordère essaya, dans le groupe de l'Union républicaine, de rallier ses amis du Sénat à cette solution : mais le groupe décida seulement de s'entendre avec le centre et avec la gauche modérée, qui déclarèrent la chose inopportune. Le sénateur de la Seine se mêla alors activement à l'agitation révisionniste dont plusieurs membres de l'extrême gauche de la Chambre, et notamment M. Clemenceau, avaient donné le signal, et il fit partie du bureau de la Ligue pour la révision. Le 28 juillet 1882, il souleva les protestations de la droite et des généraux Billot et Chanzy en développant, à la tribune du Luxembourg, une proposition tendant à prescrire à l'armée la désobéissance à tout ordre dont l'exécution serait un acte qualifié crime par la loi ; la proposition fut écartée par 212 voix contre 39. Après s'être associé, sur les autres questions, à la plupart des votes de la majorité du Sénat, notamment en ce qui concerne le rétablissement du divorce, M. Labordère donna sa démission de sénateur le 10 décembre 1884, et, presque en même temps, celle de commandant dans l'armée, ayant résolu, disait-il, de se retirer de la vie publique. Mais aux élections complémentaires de la Seine à la Chambre des députés (décembre 1885), son nom reparut sur la liste des candidats de la presse radicale. Après avoir réuni, au premier tour de scrutin, 132,729 voix, M. Labordère fut élu député, au scrutin de ballottage, le 1er sur 6, avec 162,715 voix (347,089 votants, 561,617 inscrits). Il prit place à l'extrême gauche, et vota en toute circonstance suivant les inspirations de M. Clemenceau : contre les ministères Freycinet, Goblet, Rouvier, Tirard, pour l'expulsion des princes, pour le ministère Floquet, pour la révision de la Constitution. M. Labordère se prononça contre la politique personnelle du général Boulanger, « qu'il faudrait finir, lui fit-on dire alors, par coller au mur. » Le démenti qu'il envoya par lettre au journal le Soir, le 24 novembre 1888, ne porta que sur la forme qui avait été donnée à sa pensée. Rapporteur de la loi militaire, il prit, dans la discussion de cette loi, une attitude très cassante, qui l'amena à se démettre de ces fonctions (14 janvier 1889). En dernier lieu, M. Labordère s'est abstenu sur le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889), et s'est prononcé contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution, pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes, pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour les poursuites contre le général Boulanger.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

LABORDERE (JEAN, MARIE, ARTHUR), né le 12 octobre 1835 à Beauvais (Oise), date et lieu de décès non connus.

Sénateur de la Seine de 1882 à 1884.

Député de la Seine de 1885 à 1889.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET CouGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 482.)

Déjà lassé de la vie publique en 1884, lors de sa démission du Sénat, Jean Labordère ne se représenta pas aux élections législatives de 1889.

Il se retira définitivement de la politique. La date et le lieu de son décès n'ont pu être retrouvés.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean LABORDERE

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