Appartenance politique :
Groupe des Républicains Indépendants
État civil :
Né le 15 septembre 1889
Décédé le 29 octobre 1970
Profession :
Notaire
Département :
Meurthe-et-Moselle
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 8 décembre 1946
Fin de mandat le 7 novembre 1948 (Non réélu(e))

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

FOURNIER (Émile)

Né le 15 septembre 1889 à Badonviller (Meurthe-et-Moselle)

Décédé le 29 octobre 1970 à Badonviller

Conseiller de la République de Meurthe-et-Moselle de 1946 à 1948

Issu d'une famille modeste, Émile Fournier suit, au terme de ses études primaires, les cours par correspondance de l'École polytechnique du notariat ; il entre comme clerc dans une étude, dès 1902.

C'est donc à force de travail et de ténacité qu'il devient clerc principal en 1912, notaire suppléant durant la première guerre mondiale, puis notaire en titre en 1920.

Ses qualités d'organisateur conduisent le préfet à le déléguer dans les fonctions de maire de guerre de son village natal, au mois de mars 1915.

Il est élu au conseil municipal en novembre 1919, et accède à la mairie, le 8 décembre. Il sera continuellement reconduit dans ce mandat jusqu'au terme de sa carrière politique.

Il est également élu, le 14 décembre 1919, au conseil d'arrondissement, dont il devient secrétaire en 1923, et président en 1934.

Il préside également la chambre des notaires de l'arrondissement de Badonviller, dont il devient secrétaire en 1923, et président en 1934, ainsi que la chambre des notaires de l'arrondissement de Lunéville, de 1934 à 1936.

Dès le début de l'occupation, en 1940, il s'engage dans la Résistance : il accueille clandestinement des prisonniers évadés, des déserteurs d'Alsace et de Lorraine, puis des réfractaires au STO ; il fournit également des fonds aux organisations clandestines, et participe aux activités du groupe Lorraine.

Arrêté une première fois par la Gestapo en 1940, puis relâché, Émile Fournier l'est à nouveau le 4 avril 1944. Cette fois, il est déporté à Buchenwald.

Dès son retour en France, il est réélu à la mairie, puis au conseil général, en septembre 1945. Il conduit alors la Liste d'Entente Républicaine et d'Action Sociale qui, avec 620 voix sur 1 046 suffrages, remporte deux des trois sièges à pourvoir dans la Meurthe-et-Moselle au scrutin du 8 décembre 1946 au Conseil de la République.

Au sein du département, il préside l'association des communes forestières, la chambre des notaires, ainsi que la fédération des associations de sinistrés.

Au Conseil de la République, il s'apparente au groupe du MRP, et siège à la Commission du règlement, à celle de la justice, et à la Commission des pensions.

Parlementaire actif, ses nombreuses interventions portent, pour l'essentiel, sur les problèmes des victimes de la guerre. Citons ainsi sa participation aux débats sur le budget des anciens combattants, sur les demandes de prêts des combattants volontaires de la Résistance, le statut des déportés et internés de la Résistance, le statut des déportés et internés politiques.

Il est victime, lors des élections du 7 novembre 1948 au Conseil de la République, de l'évolution du mode de scrutin : tête de la Liste d'Entente Républicaine d'Action Sociale et de Défense des Collectivités locales, il ne retrouve pas son siège, avec 289 voix sur 1 439 suffrages exprimés au premier tour, puis 97 sur 1 428 au second.

Il se retire alors de la vie politique nationale.

Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur son village natal, dont Badonviller la martyre -1914-1918, et En prison : Nancy-Compiègne, Buchenwald.

Titulaire de la Croix de guerre 1914-1918, il est officier de la Légion d'honneur, et de l'Instruction publique, et du mérite social.

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Ve République

FOURNIER (Émile)

Né le 15 septembre 1889 à Badonviller (Meurthe-et-Moselle)

Décédé le 29 octobre 1970 à Badonviller

Conseiller de la République de Meurthe-et-Moselle de 1946 à 1948

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome 4, p. 92-93)

S'il s'est retiré de la vie politique nationale après son échec aux élections au Conseil de la République de 1948, Émile Fournier continue d'oeuvrer pour ses concitoyens lorrains. Maire de Badonviller depuis 1919, il administre sa commune natale située sur les contreforts des Vosges jusqu'à sa disparition en 1970. Il est également conseiller général du canton de Badonviller de 1945 à 1970 et vice-président du conseil général de Meurthe-et-Moselle de 1958 à 1970. À l'assemblée départementale, il se voit aussi confier, à compter de 1955, la présidence des commissions des finances et de l'habitat. Il préside par ailleurs jusqu'en 1967 les Communes forestières, à la tête desquelles il avait été nommé en 1935.

Il s'éteint le 29 octobre 1970 à Badonviller, à l'âge de quatre-vingt-un ans. Grand officier de la Légion d'honneur, il est également titulaire des Croix de guerre 14-18 et 39-45, ainsi que de la Médaille de la Résistance, de la Médaille des passeurs et des évadés et de celle du déporté de la Résistance. Il est aussi officier du Mérite social, des Palmes académiques, du Mérite civil et chevalier du Mérite agricole.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.

Bibliographie

Ouvrages d'Émile Fournier

Badonviller la martyre, 1919.

En prison. Nancy. Compiègne. Buchenwald, camp d'enfer, 1946.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Emile FOURNIER

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