Appartenance politique :
Groupe de la Gauche Démocratique et du Rassemblement des Gauches Républicaines
État civil :
Né le 5 juillet 1900
Décédé le 12 février 1983
Profession :
Industriel
Département :
Loiret
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 7 novembre 1948
Fin de mandat le 18 juin 1955 (Ne se représente pas)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

LEMAÎTRE (Claude)

Né le 5 juillet 1900 à Paris

Décédé le 12 février 1983 à Châteauneuf-sur-Loire (Loiret)

Sénateur du Loiret de 1948 à 1955

Secrétaire d'Etat chargé de l'enseignement technique, de la jeunesse et des sports du 26 septembre 1951 au 20 janvier 1952

Claude Lemaître est parisien de naissance. Il fait de solides études secondaires dans les lycées Hoche, Janson de Sailly et Charlemagne, et obtient le baccalauréat ès-sciences au plus fort de la première guerre mondiale. Un autre aurait souhaité prolonger le temps de l'enfance. Ce n'est pas le cas de Claude Lemaître, que ses parents ont élevé dans le respect de la partie. Il n'a alors que dix-sept ans, mais fait passer le sentiment patriotique avant toute autre considération. Dès qu'il le peut, il s'engage, et combat courageusement au front, pendant une année, avant l'Armistice.

Au retour, il connaît des débuts difficiles comme représentant commercial dans l'industrie du bois, et décide d'installer une petite usine à Châteauneuf-sur-Loire (Loiret). Cette entreprise prospère bientôt, grâce à la parfaite entente du directeur avec le personnel. Jamais une grève ne vient troubler l'accomplissement du travail, même dans les pires périodes d'agitation sociale.

En 1935, Claude Lemaître est élu conseiller municipal puis adjoint au maire de Châteauneuf-sur-Loire. Devenu maire, il joue un rôle particulièrement utile, et se distingue pendant l'Occupation. Dès juillet 1941, il est arrêté et traduit devant le conseil de guerre allemand pour divers incidents où il a montré son opposition à l'ennemi, notamment en hissant, le jour du 14 juillet, le drapeau tricolore sur la Mairie. Il refuse ensuite d'exécuter les ordres des troupes d'occupation et est révoqué par le gouvernement de Vichy.

En juin 1943, il entre à « Libération Nord ». Après l'arrestation de certains responsables orléanais en octobre de la même année, il devient chef départemental du mouvement au début 1944. Il organise alors de nombreux sabotages et participe à diverses missions avec les chefs militaires du mouvement. Surveillé puis arrêté par la Gestapo d'Orléans, le 11 février 1944, il refuse, malgré les tortures habituelles, de livrer les noms des principaux chefs de la Résistance locale.

Claude Lemaître est déporté à Compiègne puis en Allemagne en avril 1944, au camp de Mauthausen. Il doit sa survie à une ténacité et un courage exceptionnels. Rapatrié en mai 1945, il est un des rares rescapés des bagnes nazis, et sa santé en sera longtemps altérée. Il reçoit la médaille de la Résistance pour son attitude exemplaire.

A son retour, Claude Lemaître reprend ses activités politiques. Elu conseiller général puis réélu maire de Châteauneuf-sur-Loire, il manifeste sa vitalité dans cette double fonction. Au Conseil général, désigné comme membre de la commission des finances, et délégué au conseil technique des transports, il se voit confier de nombreuses questions importantes. Il a notamment à régler la question épineuse du tramway de Pithiviers à Toury (Loiret). Il ne préconise nullement la suppression de cette ligne mais tente simplement d'éviter le déficit annuel qui met à la charge du budget départemental des sommes s'élevant à plusieurs millions. Grâce à cette action, la situation peut être complètement redressée, jusqu'à se transformer, en 1948, en un excédent d'environ 1 million. Rapporteur du budget des habitations à bon marché, Claude Lemaître procède là encore à un effort important pour la construction d'habitations ouvrières. Lui qui a été, en outre, secrétaire de la commission départementale de reconstruction est particulièrement qualifié pour se pencher, en tant que maire de Châteauneuf-sur-Loire, sur les problèmes de reconstruction. Il incite ainsi activement au relèvement des ruines de sa propre commune. Enfin, il mène une action importante en faveur de l'électrification du département : le rapport qu'il rend à ce sujet tend en effet à faciliter aux communes du Loiret les conditions techniques et financières d'une réalisation rapide. Les conclusions en sont votées par le Conseil général.

Claude Lemaître se présente aux élections au Conseil de la République le 7 novembre 1948 sur la liste du Rassemblement des gauches, aux côtés de Pierre de Félice, conseiller sortant. Une fois élu, il est nommé membre de la commission de la reconstruction et des dommages de guerre, et de la commission du travail et de la sécurité sociale. Par la suite, il est également nommé membre de la commission des affaires économiques, des douanes et des conventions commerciales, de la commission de l'éducation nationale, des beaux-arts, des sports, de la jeunesse et des loisirs, et de la commission chargée de suivre l'élaboration et la mise en oeuvre du plan de modernisation.

Au Conseil de la République, Claude Lemaître intervient avec mesure, toujours de manière réfléchie. La première de ses interventions porte sur la loi relative aux conventions collectives et règlements des conflits du travail. Claude Lemaître s'en explique dans l'Est Matin de mars 1905, exprimant ses idées sur l'amélioration des conditions de vie des ouvriers et pour l'augmentation des salaires. Il affirme notamment que « si la production s'accroît comme les salaires, le rapport entre la quantité des objets produits et la somme des salaires nécessaire, qui définit la productivité est une constante. C'est l'objectif à atteindre. »

Claude Le Maître est nommé secrétaire d'Etat à l'enseignement technique en 1951. En cette qualité, il intervient dans le débat sur les dépenses de fonctionnement des services de l'éducation pour 1952.

Quelques mois plus tard, il prend l'initiative de déposer une proposition de résolution tendant à inciter le gouvernement à accorder un secours exceptionnel aux victimes de la tornade qui s'était abattue sur les communes du Loiret. En 1955, il présente un avis au nom de la commission de la reconstruction et des dommages de guerre sur le projet de loi relatif aux crédits affectés aux dépenses du ministère du logement et de la reconstruction pour l'exercice 1955, et présente de nombreux amendements sur ce texte.

Claude Lemaître ne se représente pas aux élections du 19 juin 1955.

Il meurt le 12 février 1983 dans sa commune de Châteauneuf-sur-Loire à l'âge de 82 ans.

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Ve République

LEMAÎTRE (Claude)

Né le 5 juillet 1900 à Paris

Décédé le 12 février 1983 à Châteauneuf-sur-Loire (Loiret)

Sénateur du Loiret de 1948 à 1955

Secrétaire d'Etat chargé de l'enseignement technique, de la jeunesse et des sports de 1951 à 1952

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome V, p. 160-161)

S'il ne se représente pas aux élections sénatoriales du 18 juin 1955, Claude Lemaître poursuit en revanche l'exercice de ses mandats au conseil général du Loiret, dont il est président de 1961 à 1964, et au conseil municipal de Châteauneuf-sur-Loire, dont il est maire jusqu'à sa mort. Il demeure également président-directeur général de l'entreprise industrielle de bois qu'il a fondé en 1930, et président de la Société d'économie mixte pour l'équipement du Loiret.

Il était officier de la Légion d'honneur, titulaire de la Croix du combattant volontaire 1914-1918 et de la Croix de guerre 1939-1945, médaillé de la Résistance, et commandeur des Palmes académiques.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Claude LEMAITRE

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