Appartenance politique :
Groupe du Rassemblement du Peuple Français
État civil :
Né le 24 août 1915
Décédé le 15 mai 2000
Profession :
Agriculteur
Département :
Eure-et-Loir

Elu le 4 mars 1956
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

LEVACHER (François)

Né le 24 août 1915 à Berchères-les-Pierres (Eure-et-Loir)

Décédé le 15 mai 2000 à Chartres (Eure-et-Loir)

Sénateur d'Eure-et-Loir de 1956 à 1958

François Levacher, après son baccalauréat, se consacre au métier d'agriculteur, dans une région où l'agriculture est omniprésente. Il exercera ce métier sans discontinuer, sauf lors de sa mobilisation pendant la Deuxième guerre mondiale. Au retour de la guerre, on le désigne président d'honneur des Anciens Combattants de Saint-Maur-sur-Loir. Il devient aussi administrateur du comice de Châteaudun et administrateur du Crédit mutuel des assurances mutuelles du syndicat d'élevage ovin.

C'est également à cette période que François Levacher commence sa carrière politique en devenant conseiller municipal puis maire de Saint-Maur-sur-Loir en 1945, fonction qu'il occupera jusqu'en 1971. A cela s'ajoutent les fonctions de vice-président de l'association des maires d'Eure-et-Loir et de membre du mouvement national des élus locaux.

En 1952, inscrit sur la liste d'union des Républicains nationaux indépendants et paysans et du Rassemblement du peuple français, il est élu député d'Eure-et Loir en remplacement de Georges Rastel invalidé. A l'Assemblée Nationale, il est nommé membre de la commission de la reconstruction et des dommages de guerre, de la commission des affaires économiques, de la commission du travail et de la sécurité sociale ainsi que de la commission de l'agriculture. Il intervient dans des discussions sur la politique agricole du Gouvernement, abordant notamment le problème de la viande, du marché des céréales, ou des pommes de terre. Il se manifeste aussi dans le débat sur la fixation du SMIG.

François Levacher occupe ce siège de député de 1952 à 1956 puis il le quitte pour remplacer le sénateur d'Eure-et-Loir Charles Brune, décédé le 13 janvier 1956. Elu lors d'une élection partielle le 4 mars 1956, François Levacher, à son arrivée au Palais du Luxembourg, est nommé membre titulaire de la commission de la presse, de la radio et du cinéma ainsi que de la commission du travail et de la sécurité sociale. Il entre également aux commissions du suffrage universel et de l'éducation nationale en tant que membre suppléant. En 1958, il rejoint la commission spéciale chargée d'élaborer le règlement provisoire du Sénat. Il intervient dans une discussion sur le fonds national de solidarité et sur les prestations familiales agricoles.

Lorsque le projet de loi relatif aux pleins pouvoirs est présenté le 2 juin 1958, François Levacher fait partie des sénateurs qui en approuvent les termes de même que le projet de révision constitutionnelle le 3 juin 1958.

François Levacher reste sénateur sous la Ve République jusqu'en 1971. Son attachement aux questions agricoles perdure jusqu'à la fin de sa carrière puisqu'il devient en 1984 président de l'Académie d'agriculture qui rassemble les personnalités les plus reconnues du monde agricole. Il est aussi chevalier de l'ordre de Malte.

Ve République

LEVACHER (François)

Né le 24 août 1915 à Berchères-les-Pierres (Eure-et-Loir)

Décédé le 15 mai 2000 à Chartres (Eure-et-Loir)

Député d'Eure-et-Loir de 1952 à 1956

Sénateur d'Eure-et-Loir de 1956 à 1971

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome V, p. 196)

Parlementaire représentant l'Eure-et-Loir depuis 1952, d'abord comme député puis comme sénateur à partir de 1956, François Levacher sollicite le renouvellement de son mandat à la Haute assemblée lors des premières élections sénatoriales de la Ve République, le 26 avril 1959. Candidat sur la liste indépendante d'Union des républicains, il obtient 300 des 805 suffrages exprimés au premier tour. Il est ensuite réélu au second tour avec 381 des 817 suffrages exprimés. L'autre siège de sénateur d'Eure-et-Loir est enlevé par le maire de Saint-Symphorien, Guy de La Vasselais, arrivé en tête avec 446 voix. François Levacher se représente ensuite aux élections sénatoriales du 23 septembre 1962. Le maire de Saint-Maur-sur-le-Loir, village situé au nord-est de Châteaudun, est réélu au second tour avec 400 voix sur 807 suffrages exprimés, après avoir recueilli 198 des 805 suffrages au premier tour. Il est une nouvelle fois devancé par Guy de La Vasselais, reconduit avec 561 voix.

Au Palais du Luxembourg, François Levacher s'inscrit au groupe du Centre républicain d'action rurale et sociale (CRARS). Nommé membre de la commission des affaires sociales en 1959, il y siège sans interruption jusqu'en 1971 et en est secrétaire à partir de 1960.

Agriculteur-éleveur à Saint-Maur-sur-le-Loir depuis 1938, il exerce d'importantes responsabilités dans le monde agricole de son département. Membre de la Chambre d'agriculture d'Eure-et-Loir, administrateur des Syndicats agricole et ovin d'Eure-et-Loir, il est également administrateur de l'Institut technique ovin et caprin à partir de 1967. Il préside par ailleurs le Flock-Book Ile-de-France à partir de 1965 ainsi que le Syndicat central pour l'achat et la vente des produits agricoles de choix à partir de 1967. Aussi n'est-il guère surprenant qu'il intervienne en séance publique, au Palais du Luxembourg, au cours de la discussion du projet de loi sur l'élevage, en décembre 1966. Vice-président dès l'année suivante de l'Association des livres généalogiques ovins, cet éleveur interpelle alors le ministre de l'Agriculture, Edgar Faure, au sujet de la commission nationale d'amélioration génétique prévue par la loi : il souhaite que sa composition soit équilibrée entre éleveurs et spécialistes de la génétique. Il fait aussi part de l'incompréhension des éleveurs français devant l'inégalité de leur situation par rapport à celle de leurs homologues des autres pays du Marché commun. François Levacher déplore notamment les restrictions appliquées au développement de la production porcine spécialisée en France, qui n'existent pas dans les autres pays européens. Il regrette également que le prix de la viande de boeuf français soit nettement inférieur à celui qui est pratiqué dans le reste de la Communauté économique européenne.

Premier magistrat de Saint-Maur-sur-le-Loir depuis 1945, mais aussi vice-président de l'Association des maires d'Eure-et-Loir depuis 1960, il prend la parole en juin 1971 pour exprimer son opposition à « tout système coercitif » de fusion et de regroupement de communes : à ses yeux, « aucune commune ne doit disparaître de la carte de France sans une demande ou un avis favorable de son conseil municipal ou de ses électeurs ».

Ce vétéran de la Seconde Guerre mondiale, président d'honneur des anciens combattants de Saint-Maur-sur-le-Loir, intervient aussi dans la discussion du budget des Anciens combattants et victimes de guerre en novembre 1970, après s'être exprimé sur des questions aussi variées que la prime spéciale de transport en 1960 et la modification du code minier en 1969.

François Levacher vote la loi autorisant le Gouvernement à prendre, par application de l'article 38 de la Constitution, certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'État, à la pacification et à l'administration de l'Algérie en février 1960, la loi portant réforme des régimes matrimoniaux en mai 1965 et la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances en décembre 1967.

Il se représente aux élections sénatoriales du 26 septembre 1971 comme candidat isolé. Il échoue toutefois à conserver son siège : avec 113 des 909 suffrages exprimés, il n'arrive qu'en huitième position à l'issue du premier tour. Longue de dix-neuf années, la carrière parlementaire de François Levacher prend ainsi fin. La même année, il cesse de présider aux destinées de Saint-Maur-sur-le-Loir. Retiré de la vie politique, il ne continue pas moins d'oeuvrer activement en faveur de l'agriculture. Président du syndicat d'élevage ovin, il est ainsi nommé président de l'Académie d'agriculture de France en 1984.

Cette figure du monde politique et agricole d'Eure-et-Loir s'éteint le 15 mai 2000 à Chartres, à l'âge de quatre-vingt-quatre ans.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de François LEVACHER

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