Appartenance politique :
Groupe Communiste
État civil :
Née le 15 novembre 1894
Décédée le 12 mars 1972
Profession :
Secrétaire
Département :
Seine-et-Oise
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elue le 8 décembre 1946
Elue le 7 novembre 1948
Fin de mandat le 18 mai 1952 (Ne se représente pas)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

ROCHE (Marie)

Née le 15 novembre 1894 à Villefranche-du-Périgord (Dordogne)

Décédée le 12 mars 1972 à Corbeil-Essonnes (Seine-et-Oise)

Conseiller de la République puis sénateur de Seine-et-Oise de 1946 à 1952

Marie Roche naît le 15 novembre 1894 à Villefranche-du-Périgord en Dordogne. Après des études primaires et une préparation au baccalauréat, elle travaille en tant que secrétaire d'administration et comptable. Montée à Paris, elle rejoint la section communiste du 12ème arrondissement. Après la signature de l'armistice en 1940, elle entre dans la Résistance avec son mari et participe activement aux actions de l'appareil technique. Elle a alors pour mission de rédiger les tracts et les affiches. En 1941, Marie Roche est dénoncée, arrêtée puis finalement relâchée. Elle poursuit la lutte clandestine jusqu'à la fin du conflit mondial.

Soucieuse de participer à la mise en place de mesures sociales en faveur de ses concitoyens, Marie Roche s'implique dans la politique locale. Elle est d'abord nommée conseiller municipal de Lisses puis élue successivement maire de Lisses ainsi que conseiller général du canton de Corbeil le 4 mai et le 30 septembre 1945. En tant que maire, elle met en place un dispensaire avec des consultations gratuites pour les nourrissons et se consacre au sein de l'assemblée départementale à la défense de l'enfance, de la famille et des vieillards.

Le 8 décembre 1946, lors des éléctions au Conseil de la République, Marie Roche se porte candidate sur la liste d'union républicaine et résistante menée par Serge Lefranc pour le département de la Seine-et-Oise. Elle est élue avec 1162 voix pour 3007 suffrages exprimés. Elle est nommée membre de plusieurs commissions : comptabilité (1947), finances (1947), affaires économiques (1947, 1948), famille, population et santé publique (1947, 1948).

Parlementaire active, Marie Roche participe régulièrement aux débats et dépose de nombreux textes. Ainsi, dans une proposition de résolution du 24 juin 1947, elle souhaite la création par le gouvernement d'un ordre distinctif manifestant la reconnaissance des pouvoirs publics envers le dévouement des donneurs de sang. Le 24 juin 1948, elle dépose deux propositions de résolution afin d'une part, de retirer de la circulation les billets de banque hors d'usage et d'autre part, d'accorder la gratuité de la correspondance et des envois postaux aux appelés sous les drapeaux pour le service militaire. A l'occasion d'une discussion portant sur la réorganisation des transports de voyageurs, Marie Roche dépose deux amendements visant à donner plus d'attributions à l'office des transports parisiens. En qualité de rapporteur de la commission des finances, elle présente en 1947 un avis sur le projet de loi autorisant l'exploitation en régie des transports postaux dans Paris et sa banlieue.

Attentive à la situation économique de la France en cette période d'après-guerre, Marie Roche dépose des amendements aux projets de loi relatifs au prélèvement exceptionnel de lutte contre l'inflation (4 mai 1948), à l'aménagement de certains impôts directs ainsi qu'aux dotations budgétaires pour l'exercice 1948 dans les secteurs des postes, télégraphes, téléphones, santé publique et population. Elle intervient par ailleurs dans les débats portant sur les crédits attribués pour l'année 1948 dans les domaines de la reconstruction et l'équipement de Gaz et d'Electricité de France. Enfin, en matière sociale, Marie Roche dépose un amendement pour remédier à la crise du logement au cours de la discussion d'un projet de loi instituant des mesures exceptionnelles.

En tant que membre de la commission de la famille, Marie Roche s'intéresse particulièrement à la législation réglementant l'aide aux grands infirmes et aux plus déshérités. Elle intervient lors d'un débat portant sur la proposition de résolution relative à l'allocation pour les mères seules chargées d'enfants. Elle dépose par ailleurs un amendement au projet de loi qui tend à réduire les crédits affectés à la prophylaxie ainsi qu'aux services psychiatriques. Enfin, en 1948, elle est l'auteur d'un rapport au nom de la commission des affaires économiques portant sur le statut de la SNECMA et des entreprises nationalisées.

Le 7 novembre 1948, lors des élections du Conseil de la République, Marie Roche est à nouveau élue pour le département de Seine-et-Oise sur la liste d'union républicaine et résistante menée par Antoine Demusois. Elle obtient 719 voix pour 3282 suffrages exprimés. Elle est nommée membre de la commission du suffrage universel (1949), de la commission des pensions (1950, 1951) ainsi que de la commission de la presse (1951). Toujours attentive à l'amélioration des conditions socio-économiques de ses administrés, Marie Roche intervient dans la discussion de propositions de loi concernant l'institution d'une allocation temporaire et d'une carte sociale aux plus démunis, la majoration de l'allocation aux travailleurs retraités et les modalités de sécurité sociale pour les grands invalides de guerre, les veuves et les orphelins. Elle dépose plusieurs amendements visant à faciliter les démarches pour l'obtention de ces aides (1949). Elle intervient également lors d'un débat portant sur la proposition de résolution concernant la mise à la parité des pensions de guerre avec les traitements des fonctionnaires. En matière économique, Marie Roche prend part à la discussion d'un projet de loi relatif aux crédits affectés au budget de l'intérieur ainsi qu'aux anciens combattants et victimes de guerre et propose un amendement. Elle participe enfin aux débats relatifs à la fixation du budget des dépenses militaires pour les exercices 1949-1950. Elle dépose un amendement visant à prolonger la durée du service militaire actif.

Marie Roche participe par ailleurs aux débats portant sur des questions de santé publique et notamment à la discussion du projet de loi tendant à instituer un laboratoire national du ministère de la santé publique et créer un centre de transfusion sanguine d'urgence.

En janvier 1952, Marie Roche, qui est membre de la commission de la presse, de la radio et du cinéma, intervient dans la discussion sur les moyens de résoudre la crise cinématographique française.

Marie Roche ne se représente pas aux élections sénatoriales du 18 mai 1952. En 1947 déjà, elle n'avait pas souhaité renouveler son mandat municipal à Lisses. Elle décède à Corbeil-Essonnes le 12 mars 1972 à l'âge de 77 ans.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Marie ROCHE

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