Appartenance politique :
Groupe de la Gauche Démocratique et du Rassemblement des Gauches Républicaines
État civil :
Né le 23 avril 1881
Décédé le 30 mars 1952
Profession :
Préfet honoraire
Département :
Cher
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 8 décembre 1946
Elu le 7 novembre 1948
Fin de mandat le 30 mars 1952 (Décédé)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

SARRIEN (Gustave)

Né le 23 avril 1881 à Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire)

Décédé le 30 mars 1952 à Cerdon (Loiret)

Conseiller de la République puis sénateur du Cher de 1946 à 1952

Gustave Sarrien est né en 1881 à Bourbon-Lancy dans la Saône-et-Loire. Son père, Michel Sarrien, était consul général et son oncle, Ferdinand Sarrien, membre éminent du parti radical, fut député puis sénateur de Saône-et-Loire de 1876 à 1915, plusieurs fois ministre entre 1885 et 1898 et président du conseil en 1906.

Les débuts politiques de Gustave Sarrien sont précoces. Après des études secondaires au lycée Théodore-de-Bainville de Moulin-sur-Allier, il obtient sa licence en droit à la faculté de Paris puis devient, en 1905, attaché au cabinet de Joseph Rau, ministre de l'agriculture. En 1910, ne renouvelant pas cette première expérience des milieux politiques, il poursuit cependant sa carrière au sein du ministère de l'agriculture dont il sera détaché comme inspecteur en 1921 puis inspecteur général en 1930 du Crédit agricole. Il sera nommé entre-temps chevalier de la Légion d'honneur par décret du 31 décembre 1925 à titre civil en qualité d'inspecteur général adjoint de l'office national agricole.

Propriétaire terrien, Gustave Sarrien se fixe à Cerdon-du-Loiret, dont il est élu conseiller municipal en 1934 puis maire en 1938, et occupe la présidence du syndicat agricole local. Mis à la retraite d'office comme inspecteur général de l'agriculture et révoqué de ses fonctions municipales par le gouvernement de Vichy en juillet 1940, Gustave Sarrien gagne aussitôt le maquis de Coullons au sein duquel il prend une part active.

Sur proposition des mouvements locaux de la Résistance, le gouvernement provisoire de la République siégeant à Alger le désigne dès 1943 préfet du Cher. Installé à ce poste le 7 septembre 1944, jour de la libération de Bourges, par son compagnon de lutte, Marcel Plaisant, devenu président du comité de libération, Gustave Sarrien assume ses fonctions jusqu'au 5 juin 1946, date à laquelle il est nommé préfet honoraire.

Vice-président de la confédération générale des agriculteurs et président de la caisse régionale du crédit agricole du Loiret, il préside également le comité radical et radical-socialiste du Cher lorsqu'il se présente sous cette étiquette dans le même département aux élections au Conseil de la République le 8 décembre 1946.

Avec 165 voix contre 259 au communiste René Cherrier des 672 suffrages exprimés, Gustave Sarrien remporte le siège à pourvoir sur le plan interdépartemental. L'année suivante, il est appelé à siéger au conseil municipal de Bourges. En novembre 1948 enfin, il se retrouve à la tête de la liste du Rassemblement des gauches républicaines qui remporte les deux sièges à pourvoir au second tour du scrutin, après avoir bénéficié du désistement en sa faveur des candidats du Rassemblement du peuple français.

Inscrit au groupe du Rassemblement des gauches républicaines, Gustave Sarrien siège durant toute la durée de ses deux mandats aux commissions de l'intérieur et du ravitaillement. En 1947, il est appelé à présider de la mission chargée d'enquêter à Madagascar à la suite des demandes en autorisations de poursuites faites contre les conseillers de la République malgaches à la suite de l'insurrection armée qui vient de secouer la Grande Ile. Il est enfin nommé membre la commission consultative de la viticulture en 1949.

Mais c'est tout naturellement à la commission de l'intérieur que se déploie l'activité du représentant du Cher au Conseil de la République dont l'oncle fut plusieurs fois ministre de l'intérieur. Ses interventions à la tribune, entre 1947 et 1949, concernent principalement la réorganisation des compagnies républicaines de sécurité ainsi que les questions relatives aux cinq rapports ou avis qu'il dépose sur le statut provisoire de l'administration préfectorale, l'obligation de branchement à l'égout dans la ville d'Orléans, l'ouverture de crédits supplémentaires sur l'exercice 1948 et l'institution de l'assemblée algérienne.

Vice-président de la commission de l'intérieur de 1947 à 1951, il en devient président le 9 janvier 1952 mais sa santé, déjà chancelante, ne lui permet plus guère de siéger, et la maladie finit par l'emporter à son domicile de Cerdon le 30 mars 1952. Son éloge funèbre est prononcé par le président Gaston Monerville le 8 avril suivant.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Gustave SARRIEN

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