Appartenance politique :
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
État civil :
Né le 11 septembre 1926
Décédé le 19 novembre 2003
Profession :
Médecin
Département :
Corrèze
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

BELCOUR (Henri)

Né le 11 septembre 1926 à Ussel (Corrèze)

Décédé le 19 novembre 2003 à Ussel (Corrèze)

Député de la Corrèze de 1967 à 1976

Sénateur de la Corrèze de 1980 à 1998

Né le 11 septembre 1926 à Ussel, Henri Belcour s'y établit comme médecin après ses études, succédant ainsi à son père. Comme ce dernier, membre actif de la Résistance et conseiller municipal, c'est également à Ussel qu'il s'engage dans la vie publique : il devient maire de la capitale de la Haute-Corrèze en 1965. Constamment reconduit par ses administrés pendant trente-six ans, il améliore ses scores à chaque scrutin au point d'être encore réélu en 1995 avec plus de 65 % des voix. Élu également conseiller général du canton d'Ussel-Est en 1967, il siège à l'assemblée départementale jusqu'en 1998.

Lorsque Jacques Chirac, jeune chargé de mission auprès du Premier ministre Georges Pompidou, se présente dans la troisième circonscription de la Corrèze aux élections législatives de mars 1967, il demande à Henri Belcour d'être son suppléant. Il a en effet besoin de la notoriété du maire d'Ussel pour l'emporter dans cette circonscription rurale ancrée à gauche. À la suite de sa victoire très serrée contre le communiste Georges Émon, Jacques Chirac est nommé secrétaire d'État aux Affaires sociales, chargé des problèmes de l'emploi. Aussi est-il remplacé au Palais Bourbon par Henri Belcour, qui s'inscrit au groupe d'Union démocratique pour la Ve République (UDR) et est nommé au sein de la commission des affaires culturelles.

Après les élections législatives de juin 1968, Henri Belcour conserve son siège de député, Jacques Chirac étant de nouveau nommé membre du Gouvernement. Il retrouve le groupe gaulliste de l'UDR ainsi que la commission des affaires culturelles. À l'Assemblée nationale, il intervient au sujet de la situation fiscale des propriétaires forestiers en 1969, des fusions et regroupements de communes en 1971 et de la taxation du commerce d'animaux vivants en 1972. Il vote la loi portant création et organisation des régions en 1972.

Il remplace de nouveau Jacques Chirac après les élections législatives de mars 1973. Toujours membre du groupe de l'UDR et de la commission des affaires culturelles, il s'exprime à propos de l'élevage et du prix de la viande bovine et vice-préside l'intergroupe parlementaire de l'eau en 1973. Il se prononce en outre pour la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat en 1973, la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse en 1974, et la loi portant réforme du divorce en 1975. Il devient par ailleurs conseiller régional du Limousin en 1973.

À la suite de la démission de Jacques Chirac de ses fonctions de Premier ministre en août 1976, Henri Belcour abandonne son mandat de député le 2 octobre suivant afin de permettre à l'ancien locataire de l'Hôtel Matignon de retrouver son siège au Palais Bourbon. Il brigue de nouveau un fauteuil parlementaire aux élections sénatoriales du 28 septembre 1980 sur une liste d'Entente républicaine. Après avoir obtenu 300 des 680 suffrages exprimés au premier tour, il est élu au second tour avec 377 des 666 suffrages exprimés. Il est ensuite reconduit dès le premier tour aux élections du 24 septembre 1989 avec 435 des 743 suffrages exprimés.

Au Sénat, il rejoint les rangs du groupe du Rassemblement pour la République (RPR) et siège à la commission des affaires sociales. Il est également nommé membre du Haut Conseil du secteur public en 1985.

A la Haute assemblée, le docteur Henri Belcour s'intéresse d'abord aux questions de santé. Il rejette ainsi en 1982 le projet de loi sur les activités de secteur privé dans les hôpitaux publics puis intervient à propos de « la crise matérielle et morale » de ces derniers, en 1987, et de la réforme hospitalière en 1991. Il s'exprime aussi sur la médecine scolaire et du travail en 1981, les études médicales et pharmaceutiques en 1982, les professions médicales et les auxiliaires médicaux en 1984, de même que sur les droits des personnes hospitalisées en raison de troubles mentaux en 1990. Il dépose en outre deux propositions de loi relatives aux masseurs-kinésithérapeutes en 1984 et 1993. Il est par ailleurs nommé membre de la commission d'enquête sur le système transfusionnel français en 1991.

Rapporteur du texte donnant force de loi à la partie législative du code de la sécurité sociale en 1986, il intervient aussi au sujet de la composition des conseils d'administration des organismes du régime général de sécurité sociale en 1982, des relations entre les médecins et l'assurance maladie en 1992 et du financement de la sécurité sociale en 1996.

Il prend en outre régulièrement la défense des agriculteurs des zones de moyenne montagne, à commencer par ceux de sa chère Corrèze. Estimant que le maintien de l'activité agricole, et notamment de l'élevage, est indispensable pour éviter la désertification de ces régions, il plaide en 1985 en faveur de la préservation d'un « revenu décent » pour les agriculteurs corréziens. Il s'exprime par ailleurs sur la sécheresse, la protection de la forêt (1985), la Caisse nationale de crédit agricole (1987), et l'installation des jeunes agriculteurs (1997). Il dépose aussi une proposition de loi sur la préservation des paysages ruraux en 1991.

Membre de la délégation parlementaire pour les problèmes démographiques à partir de 1986, il s'intéresse également aux questions familiales, qu'il s'agisse de la situation des conjoints d'artisans et de commerçants (1982), de celle des veuves (1986), ou des modes de garde d'enfants (1994). Ses autres interventions portent sur des sujets aussi variés que l'enseignement privé (1984), les procédures de licenciement (1986), les caisses d'épargne et de prévoyance (1991), et l'accession à la propriété (1995).

Il vote la loi portant abolition de la peine de mort en 1981, la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions et la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982, la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988, la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993, ainsi que la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail en 1998. Il se prononce en revanche contre la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992.

Non candidat aux élections sénatoriales de septembre 1998 après avoir déjà abandonné son mandat de conseiller général en mars 1998, il demeure maire d'Ussel jusqu'en mars 2001, date à laquelle il ne se représente pas.

Décoré de la Légion d'honneur à l'Élysée en 2000 par Jacques Chirac, qui n'a cessé d'entretenir d'étroits liens d'amitié avec lui au point de venir célébrer chez le maire d'Ussel, le 7 mai 1996, le premier anniversaire de son élection à la présidence de la République, Henri Belcour s'éteint le 19 novembre 2003, à l'âge de soixante-dix-sept ans. Présent à ses obsèques, le président de la République prononce l'éloge funèbre de celui auquel il doit en grande partie son implantation électorale en Corrèze.

Elu le 28 septembre 1980
Réélu le 24 septembre 1989
Fin de mandat le 30 septembre 1998 (ne se représente pas)

Député de la Corrèze

Membre de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Henri BELCOUR

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