Appartenance politique :
Membre du Groupe Union Centriste
État civil :
Né le 14 décembre 1919
Décédé le 30 décembre 1995
Profession :
Entrepreneur
Département :
Pyrénées-Orientales
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

DAUGNAC (André)

Né le 14 décembre 1919 à Toulouse (Haute-Garonne)

Décédé le 30 décembre 1995 à Perpignan (Pyrénées-Orientales)

Sénateur des Pyrénées-Orientales de 1987 à 1992

Né le 14 décembre 1919 à Toulouse, André Daugnac participe activement à la Seconde guerre mondiale. Âgé de vingt ans, il combat dans les Ardennes en mai 1940. Blessé, il parvient à quitter la France et prend part à la guerre en Extrême-Orient contre les Japonais entre 1943 et 1945. Ayant rejoint en 1945 la mission militaire française en Chine, dirigée par Jean Sainteny, il fait partie des troupes qui entrent à Hanoï en août 1945 à la suite de l'effondrement de l'armée japonaise. En récompense de son action, il reçoit la médaille de la Résistance, la Croix de guerre 1939-1945 et celle des théâtres d'opérations extérieurs.

Après la guerre, il s'établit dans le Roussillon. D'abord négociant en machines, il embrasse ensuite la profession d'horticulteur-paysagiste. Il s'engage également dans la vie publique, militant dans un premier temps dans les rangs de la Section française de l'internationale ouvrière (SFIO) : secrétaire adjoint de la section de Perpignan de 1954 à 1958 puis de la fédération des Pyrénées-Orientales en 1957 et 1959, ce socialiste indépendant, proche du sénateur des Pyrénées-Orientales Léon-Jean Grégory, se présente en vain aux élections municipales à Perpignan en 1953 et 1959 ainsi qu'aux élections cantonales dans le canton de Perpignan-Est en 1958.

En 1962, il décide de quitter la SFIO. Il se rapproche alors progressivement du centre-droit. Il rejoint ainsi le Centre des démocrates sociaux, fondé en 1976 par Jean Lecanuet et intégré dans l'Union pour la démocratie française (UDF) à partir de 1978. C'est au Soler, commune voisine de Perpignan et bordée par la Têt, qu'André Daugnac obtient son premier mandat : il est élu maire en mars 1971. Constamment reconduit par ses administrés, il conserve son fauteuil majoral pendant vingt-quatre ans. Sous son mandat, Le Soler connaît une importante expansion, sa population passant de quelque 3 000 à plus de 5 000 habitants.

Également élu conseiller général du canton de Millas en mars 1976, il est ensuite difficilement réélu aux élections cantonales de mars 1982 : le maire du Soler l'emporte de justesse au second tour avec 4 011 voix sur 7 957 suffrages exprimés contre 3 946 pour son adversaire socialiste, François Beffara, après avoir pourtant devancé ce dernier de près de 1 000 voix au premier tour. Il est par ailleurs élu conseiller régional de Languedoc- Roussillon en mars 1986 sur la liste de l'opposition RPR-UDF.

Il assure en outre la suppléance du sénateur UDF des Pyrénées-Orientales, Guy Malé, élu à la Haute assemblée en septembre 1983. Lorsque le président du Conseil général des Pyrénées-Orientales disparaît brutalement dans la nuit du 2 au 3 décembre 1987, emporté par une crise cardiaque, André Daugnac lui succède au Sénat. Il démissionne alors de ses mandats de conseiller général et de conseiller régional.

Siégeant d'abord brièvement parmi les sénateurs non inscrits, il rejoint très rapidement les rangs du groupe de l'Union centriste. Il est membre de la commission des lois.

Au Palais du Luxembourg, l'élu du Roussillon s'attache à défendre deux des principaux secteurs de l'économie locale : l'agriculture et la viticulture. Il attire ainsi l'attention sur les difficultés des agriculteurs et des viticulteurs de son département au cours de la discussion du budget de l'Agriculture en novembre 1988. Il interpelle alors le ministre de l'Agriculture, Henri Nallet, pour que soit enfin appliquée la loi de juillet 1980 prévoyant la parité des retraites agricoles avec celles octroyées par les autres régimes. Il prend de même la parole lors de l'examen du projet de loi relatif à la lutte contre le tabagisme et l'alcoolisme en octobre 1990 : défenseur des viticulteurs qui produisent les appellations d'origine contrôlée et les vins de pays, il estime qu'il ne faut pas les « condamner à la disparition » en interdisant toute publicité « sous prétexte de faire adopter une loi qui ne changera rien à l'intempérance ».

Le maire du Soler plaide aussi, en décembre 1988, en faveur des rapatriés d'Afrique du Nord, nombreux à s'être installés dans les Pyrénées-Orientales à leur arrivée en France en 1962. Dénonçant les insuffisances des textes en vigueur concernant le règlement de leur indemnisation, il demande une accélération des remboursements, en particulier pour les invalides, les plus âgés et les plus démunis.

Il intervient, en décembre 1989, sur le partage des compétences entre la gendarmerie nationale et la police. Rendant hommage aux gendarmes, alors atteints d'une « grave crise morale », comme en témoigne l'envoi de nombreuses lettres anonymes aux plus hautes autorités de l'État mettant en cause leurs conditions de travail, il souhaite une amélioration des définitions de leur statut.

Son mandat de premier édile du Soler absorbant une grande part de son activité, André Daugnac se montre assez discret en séance publique. Il pose néanmoins de nombreuses questions écrites sur des sujets très variés : l'enseignement technique privé, les régimes de retraite, les agents des collectivités locales, les infirmiers ou les personnes handicapées. Il vote la loi relative au revenu minimum d'insertion en novembre 1988, et la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en juin 1992.

André Daugnac ne se représente pas aux élections sénatoriales du 27 septembre 1992. Chevalier de l'ordre national du Mérite, il continue toutefois d'exercer les fonctions de maire du Soler jusqu'en juin 1995. Affaibli par la maladie, il ne brigue pas le renouvellement de son mandat municipal, laissant son fauteuil majoral au député du Parti républicain, François Calvet.

Quelques mois plus tard, le 30 décembre 1995, il s'éteint à Perpignan, à l'âge de soixante-seize ans.

Sénateur le 3 décembre 1987 (en remplacement de M.Guy MALE, décédé)
Fin de mandat le 1er octobre 1992 (ne se représente pas)

Membre de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale
Membre du Groupe Union Centriste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de André DAUGNAC

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