Appartenance politique :
Membre du Groupe Union Centriste
État civil :
Né le 21 août 1903
Décédé le 15 juillet 1990
Profession :
Directeur de tissages
Département :
Loire
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

DESSEIGNE (Henri)

Né le 21 août 1903 à Cuinzier (Loire) Décédé le 15 juillet 1990 Cuinzier (Loire)

Sénateur de la Loire de 1959 à 1974

Henri Desseigne naît dans une famille de tradition agricole fraîchement et partiellement reconvertie dans l'industrie du tissage. Après avoir fréquenté l'école primaire de Cuinzier, il intègre l'institution Notre-Dame de Charlieu à une dizaine de kilomètres de chez lui. A son retour de service militaire, en 1924, il rejoint l'entreprise familiale dont il devient le directeur l'année d'après. Il s'emploie alors à développer son activité tout en s'impliquant dans des oeuvres sociales, notamment au sein de la société de secours mutuel La Familiale de la Loire.

Le parcours politique d'Henri Desseigne débute dès 1935 à l'issue des élections municipales lorsqu'il devient adjoint au maire de Cuinzier. En pleine tourmente de l'été 1940, après avoir été démobilisé en juillet, il devient premier magistrat de cette commune qu'il doit administrer d'abord en zone libre puis sous le regard de l'occupant. A la sortie de la Guerre, président du Comité local de Libération, ses électeurs lui renouvellent leur confiance jusqu'en 1971. Cette année-là, il décide de ne pas se représenter aux élections municipales.

Son investissement politique s'étend également à l'échelle du département. En 1945, Henri Desseigne est élu conseiller général du canton de Belmont-de-la-Loire. En 1973, après 28 années à l'assemblée départementale, il décide de ne pas se représenter.

La carrière politique nationale d'Henri Desseigne coïncide avec l'avènement de la nouvelle République. Lors des élections d'avril 1959, il est élu sénateur de la Loire. Aux élections de 1965, inscrit sur la Liste d'action communale, paysanne et sociale conduite par Claude Mont, maire de Noirétable, Henri Desseigne est élu de justesse dès le premier tour, obtenant 772 voix sur 1 441. Au Palais du Luxembourg, le maire de Cuinzier s'inscrit au groupe des Républicains populaires puis de l'Union centriste et intègre la commission des affaires économiques et du plan qu'il ne quittera pas durant ses quinze années de mandat. Son discret travail de parlementaire le fait intervenir en 1959 et 1960 au nom de sa commission comme rapporteur sur le projet de loi portant suspension provisoire de la perception du droit de douane d'importation sur les graines de ricin et réduction provisoire de la perception du droit de douane d'importation sur les huiles brutes de ricin. Henri Desseigne entend rendre meilleur marché ce composant utilisé par l'industrie textile et aider un secteur en pleine mutation qui connait certaines difficultés.

Son activité se limite ensuite à quelques interventions en séance lors de l'examen des projets de loi de finances. Il se soucie ainsi du budget du ministère de l'industrie : en novembre 1961, il appelle l'attention du ministre Jean- Marcel Jeanneney sur les difficultés de l'industrie textile. Il lui demande de bien veiller à la dotation de certains organismes de recherches dans ce secteur d'une importance fondamentale, alors que la concurrence s'accroît sur le Marché commun. Il le prie également de bien vouloir garantir que les « produits cotonniers originaires des pays à concurrence anormale » comme l'Inde, soient contingentés et taxés.

En 1967, fort d'une expérience de 27 années d'édile municipal, il alerte le Gouvernement sur les finances communales et le rôle de l'Etat. Alors qu'il dénonce l'augmentation des dépenses incombant aux municipalités (écoles, routes), il s'insurge parallèlement contre la diminution des transferts financiers. Il recommande à l'Etat « d'organiser une solidarité, de forme variable mais de bon aloi avec les collectivités locales pour l'administration intérieure du pays ». Pour Henri Desseigne, il en va de leurs libertés et au final des libertés individuelles. Enfin, sa dernière intervention à la tribune s'inscrit pleinement dans sa fonction d'élu local. En novembre 1973, il demande ainsi au

2 ministre de l'agriculture de bien vouloir classer six communes de son département en zone de montagne afin qu'elles

puissent bénéficier des politiques rurales visant à développer l'activité et à fixer la population.

En février 1960, alors que les centristes sont encore représentés au sein de l'exécutif, Henri Desseigne vote la loi autorisant le Gouvernement à prendre, en vertu de l'article 38 de la Constitution, certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie. Favorable à une modernisation de la société, il apporte sa voix lors des votes des lois réformant les régimes matrimoniaux (1965) et autorisant la contraception (1967). Lors de l'été 1972, il s'abstient lors du vote de la loi portant création et organisation des régions. L'année d'après, il soutient la loi Royer sur la préservation du petit commerce et de l'artisanat. En 1974, il vote l'abaissement de la majorité à 18 ans.

Chevalier de la Légion d'honneur, Henri Desseigne s'éteint dans sa 87e année à son domicile de Cuinzier.

Elu le 26 avril 1959
Réélu le 26 septembre 1965
Fin de mandat le 1er octobre 1974 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe Union Centriste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Henri DESSEIGNE

Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.

Page mise à jour le

Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr