Appartenance politique :
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
État civil :
Né le 22 juin 1899
Décédé le 5 juillet 1979
Profession :
Agriculteur
Département :
Côte-d'Or
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

PICARD (André)

Né le 22 juin 1899 à Marcigny-sous-Thil (Côte-d'Or)

Décédé le 5 juillet 1979 à Marcigny-sous-Thil (Côte-d'Or)

Sénateur de la Côte-d'Or de 1962 à 1979

Fils et petit-fils d'agriculteurs-exploitants à Marcigny-sous-Thil, André Picard parvient après des études secondaires au collège de Saulieu puis à l'école Saint-François de Dijon à obtenir le baccalauréat, à une époque où seuls un peu plus de 10 000 élèves en sont lauréats chaque année en France. Il se consacre ensuite à l'élevage dans l'exploitation agricole familiale de Marcigny-sous-Thil, dans une région où les prairies bénéficient d'une terre argileuse et humide.

En 1925, André Picard s'engage dans la vie publique : il est élu conseiller municipal de Marcigny-sous-Thil. Puis, en 1935, il succède à son père, premier magistrat du village depuis 1904, et devient maire de sa commune natale. Il le reste jusqu'à son dernier souffle, assumant cette fonction durant quarante-quatre ans. En 1951, il est élu conseiller général du canton de Précy-sous-Thil. Il est constamment réélu à l'assemblée départementale de la Côte-d'Or jusqu'en 1976, date à laquelle il choisit de ne pas solliciter le renouvellement de son mandat.

André Picard ne cesse en outre d'oeuvrer pour la cause agricole locale et départementale. Il siège ainsi dans de nombreux organismes agricoles syndicaux ou s'intéressant à la coopération et au crédit. Fondateur de la coopérative de Précy-sous-Thil, il est membre de la commission départementale des céréales. Administrateur de la caisse de crédit agricole de Marcigny-sous-Thil à partir de 1955, il accède à sa vice-présidence en 1963 puis à sa présidence en 1966. Dans le même temps, il est vice-président de la caisse régionale de crédit agricole de 1963 à 1974, ainsi que de la chambre syndicale des experts agricoles et fonciers de la Côte-d'Or. Ses compétences en matière d'élevage lui valent également d'être nommé membre du conseil d'administration de la confédération nationale de l'élevage à Paris.

Fort de son implantation locale, André Picard se présente aux élections sénatoriales du 23 septembre 1962. Investi par le Centre national des indépendants et paysans (CNIP), il est élu dès le premier tour de scrutin : les grands électeurs de la Côte-d'Or lui apportent 618 voix sur 1 147 suffrages exprimés. L'autre élu du département à la Haute Assemblée est l'ancien fondateur et secrétaire général du CNIP, le maire de Beaune, Roger Duchet. Contrairement à André Picard, sa réélection s'avère très difficile : Roger Duchet n'est reconduit que de justesse au second tour avec 523 voix, soit seulement 16 voix d'avance sur l'ancien député Marcel Roclore, maire de Saulieu, qui, n'ayant pas obtenu l'investiture du CNIP, en avait démissionné.

André Picard sollicite par la suite la reconduction de son mandat sénatorial lors des élections du 26 septembre 1971. Candidat de l'Union des indépendants, il est de nouveau aisément réélu dès le premier tour de scrutin, avec 695 voix sur 1 263 suffrages exprimés.

Au Palais du Luxembourg, il siège au sein du groupe des Républicains indépendants, devenu en 1977 celui de l'Union des républicains et des indépendants. Il appartient successivement à la commission des affaires culturelles de 1962 à 1966, puis à celle des affaires économiques et du Plan de 1966 jusqu'à son décès. Il est par ailleurs désigné pour représenter le Sénat au sein de la commission plénière de la caisse nationale de crédit agricole à partir de 1968. Il participe également aux travaux du groupe d'études sénatorial pour l'aménagement rural.

André Picard intervient peu en séance publique, mais toujours sur des sujets sur lesquels il a une compétence particulière, à commencer par les problèmes agricoles. Il prend ainsi la parole à la tribune lors de l'examen du budget de l'Agriculture à propos de la politique du soutien des marchés agricoles en 1967 et de la situation de l'élevage en 1970. Il s'exprime de même en 1976 au cours de la discussion d'une question du sénateur de la Haute-Marne Edgar Pisani concernant la ligne nouvelle Paris-Lyon de trains à grande vitesse : il évoque notamment la possibilité d'un arrêt du futur TGV en Côte-d'Or à Montbard ainsi que les problèmes posés par le passage du tracé de la nouvelle ligne à proximité du parc national du Morvan.

L'activité sénatoriale d'André Picard ne peut cependant pas être évaluée à l'aune de ses seules prises de parole à la tribune. Il apparaît aussi au cours de son mandat comme un « acteur indispensable et discret pour dénouer des situations délicates » grâce à « son sens du dialogue et son exceptionnelle modération », selon les mots du président du Sénat Alain Poher, lors de l'éloge funèbre qu'il prononce le 11 octobre 1979.

En 1965, il ne prend pas part au scrutin sur la loi portant réforme des régimes matrimoniaux, puis s'abstient lors des votes sur la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances en 1967, et sur la loi portant création et organisation des régions en 1972. Il vote ensuite pour la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat en 1973, pour la loi fixant à dix-huit ans l'âge de la majorité, et pour la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse en 1974. Il s'abstient en revanche sur la loi portant réforme du divorce en 1975.

Parallèlement à son mandat de sénateur de la Côte-d'Or, André Picard appartient au comité directeur de l'association des maires de France, de 1971 jusqu'au terme de son existence. Il est également membre de la commission de développement économique régional de Bourgogne jusqu'à la création du Conseil régional dont il devient le doyen d'âge dès la séance inaugurale de janvier 1974. En reconnaissance de l'activité qu'il n'a cessé de déployer au service de ses concitoyens de la Côte-d'Or et de l'agriculture, il est promu chevalier de la Légion d'honneur et officier du Mérite agricole.

Victime d'une rechute après une première crise cardiaque qui, en 1978, l'avait obligé à suspendre momentanément ses activités, André Picard s'éteint chez lui, sur sa terre natale de Marcigny-sous-Thil, à l'âge de 80 ans. Il est remplacé au Sénat par son suppléant Bernard Barbier, conseiller général de la Côte-d'Or et maire de Nuits-Saint-Georges.

Elu le 23 septembre 1962
Réélu le 26 septembre 1971
Fin de mandat le 5 juillet 1979 (décédé)

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de André PICARD

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