Appartenance politique :
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
État civil :
Né le 22 février 1919
Décédé le 3 mars 2014
Profession :
Editeur-Imprimeur
Département :
Paris
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

SANGLIER (Jacques)

Né le 22 février 1919 à Bois-Colombes (Seine)

Décédé le 3 mars 2014 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine)

Député de la Seine puis de Paris de 1959 à 1967 et de 1969 à 1973

Sénateur de Paris en 1976 et 1977

Fils d'un industriel en mécanique de précision, Jacques Sanglier voit le jour le 22 février 1919 à Bois-Colombes, dans la banlieue parisienne. Après avoir accompli sa scolarité secondaire au lycée Condorcet dans la capitale, il étudie à l'École supérieure de commerce de Paris. Il mène aussi une carrière de joueur de tennis international : il participe treize fois au tournoi de Roland Garros de 1935 à 1955 et trois fois à celui de Wimbledon, jusqu'à parvenir, en 1946, en huitièmes de finale dans ces deux tournois prestigieux. Il devient ensuite éditeur-imprimeur à partir de 1950.

Il entre également en politique. Il adhère ainsi à l'Union pour la nouvelle République dès sa création en 1958. Il est aussitôt choisi comme suppléant par le député Michel Maurice-Bokanowski, réélu en novembre 1958 dans la 37e circonscription de la Seine qui couvre Bois-Colombes et une partie d'Asnières-sur-Seine. Mais nommé secrétaire d'État à l'intérieur dans le gouvernement de Michel Debré dès le 20 janvier 1959, Michel Maurice-Bokanowski laisse son siège à l'Assemblée nationale à Jacques Sanglier à partir du 9 février 1959.

Jacques Sanglier s'inscrit au groupe de l'UNR. Membre éphémère des commissions des lois constitutionnelles et des affaires étrangères en 1959, il siège ensuite à la commission de la production de 1959 à 1961 puis à celle des affaires culturelles en 1961 et 1962. Il se montre très discret pendant son mandat de député car il est très occupé par son activité professionnelle. Il est également adjoint au maire de Bois-Colombes de 1959 à 1965. Au Palais Bourbon, il vote la loi autorisant le Gouvernement à prendre, par application de l'article 38 de la Constitution, certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'État, à la pacification et à l'administration de l'Algérie en 1960.

Il se représente aux élections législatives des 18 et 25 novembre 1962. Toutefois, l'UNR l'investit non plus en banlieue parisienne mais à Paris : il est candidat dans la 22e circonscription de la Seine, qui couvre une partie du dix-septième arrondissement de la capitale. Arrivé en tête au premier tour avec 13 556 des 28 489 suffrages exprimés, il est très aisément réélu député au second tour : il recueille 16 065 des 28 696 suffrages exprimés contre seulement 9 304 voix pour le député sortant et ancien ministre Pierre Ferri, candidat du Centre national des indépendants.

De 1962 à 1967, il retrouve le groupe de l'UNR ainsi que la commission des affaires culturelles au Palais Bourbon. Il est aussi membre de la commission spéciale chargée de vérifier et d'apurer les comptes. En outre, l'Assemblée nationale le désigne comme représentant auprès de l'Office de radiodiffusion-télévision française de 1963 à 1967, du Bureau universitaire de statistique en 1963 et de la Commission supérieure des sites, perspectives et paysages de France à partir de 1965. Il n'intervient qu'une seule fois au Palais Bourbon pendant toute la deuxième législature : il interpelle le ministre des Finances en 1963 au sujet de l'obligation d'adresser aux contribuables un récépissé de leur déclaration d'impôt sur le revenu.

Sollicitant le renouvellement de son mandat aux élections législatives des 5 et 12 mars 1967, il arrive de peu en tête au soir du premier tour. Avec 12 105 des 30 461 suffrages exprimés, il devance le sénateur et ancien ministre, Bernard Lafay, candidat du Centre démocrate, qui obtient 11 164 voix. Mais il est battu au second tour : il ne réunit que 13 742 des 28 061 suffrages exprimés contre 14 319 voix à Bernard Lafay qui profite d'un assez bon report des voix de gauche.

Au scrutin législatif suivant, les 23 et 30 juin 1968, Bernard Lafay, cette fois candidat sous les couleurs de l'Union pour la défense de la République, prend son ancien adversaire Jacques Sanglier comme suppléant. Bernard Lafay est réélu dès le premier tour avec 15 575 des 29 541 suffrages exprimés. Par la suite, le 22 septembre 1968, Jacques Sanglier brigue un siège sénatorial devant les grands électeurs parisiens sur la liste de l'UDR. Mais, septième sur cette liste qui, avec 1 094 des 2 847 suffrages exprimés, ne remporte que cinq sièges, il n'est pas élu.

Il retrouve toutefois l'Assemblée nationale dès l'année suivante. À partir du 23 juillet 1969, il remplace en effet Bernard Lafay, nommé le 22 juin précédent secrétaire d'État auprès du ministre du développement industriel et scientifique dans le gouvernement de Jacques Chaban-Delmas. Inscrit au groupe d'Union des démocrates pour la République, il siège à la commission des affaires culturelles de 1969 à 1973. Il est également membre de 1970 à 1973 de la commission spéciale chargée de vérifier et d'apurer les comptes qu'il vice-préside en 1971. Il représente aussi l'Assemblée nationale à la commission nationale des opérations immobilières et de l'architecture en 1970.

Il dépose trois propositions de loi au cours de la troisième législature : sur l'extension aux écoles d'infirmiers des dispositions prévues par la loi du 3 décembre 1966 sur la formation professionnelle (1969), sur le reclassement des travailleurs handicapés (1969) et sur le régime des matériels de guerre, armes et munitions. Il prend en outre la parole en séance publique en 1969 lors de l'examen du budget des Affaires sociales et de la Santé publique à propos de la formation du personnel enseignant hospitalier et des écoles fonctionnant sous l'égide de la Croix-Rouge. Il vote par ailleurs la loi portant création et organisation des Régions en 1972.

Bernard Lafay se représentant aux élections législatives de mars 1973, Jacques Sanglier quitte le Palais Bourbon. Il continue néanmoins de jouer un rôle dans la vie politique parisienne. Devenu conseiller de Paris pour le 11e secteur en 1971, il vice-préside la commission des sports au conseil municipal.

Puis, le 12 février 1976, il fait son entrée à la Haute Assemblée comme sénateur de Paris : il remplace Pierre-Christian Taittinger, nommé secrétaire d'État aux affaires étrangères dans le gouvernement de Raymond Barre et dont il était le suivant de liste aux élections sénatoriales de septembre 1968.

Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe de l'UDR puis à celui du Rassemblement pour la République à partir de 1976. Membre de la commission des affaires étrangères, il achève le mandat de Pierre-Christian Taittinger sans prendre la parole en séance publique ni procéder à un dépôt législatif.

Il ne se représente ensuite pas aux élections sénatoriales du 25 septembre 1977. Chevalier de la Légion d'honneur et officier de l'ordre national du Mérite, il s'éteint le 3 mars 2014, à Neuilly-sur-Seine, à l'âge de quatre-vingt-quinze ans.

Sénateur le 13 février 1976 (en remplacement de M. Pierre-Christian TAITTINGER)
Fin de mandat le 2 octobre 1977 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jacques SANGLIER

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