Appartenance politique :
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
État civil :
Né le 1er octobre 1898
Décédé le 11 octobre 1983
Profession :
Administrateur de Sociétés
Département :
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République


SAUVAGEOT (Edmond)

Né le 1er octobre 1898 à Tannay (Nièvre)

Décédé le 11 octobre 1983 à Courtenay (Loiret)

Sénateur des Français établis hors de France de 1974 à 1977

Edmond Sauvageot voit le jour le 1er octobre 1898 à Tannay, village de la Nièvre surplombant la vallée de l'Yonne. Titulaire du baccalauréat, il devient administrateur de sociétés.

Il s'engage également en politique. Il est ainsi conseiller municipal de Courtenay, commune du Gâtinais située près de Montargis dans laquelle il réside. Deuxième vice-président du Conseil supérieur de l'étranger à compter de 1966, il se présente aux élections sénatoriales du 22 septembre 1968 comme suppléant du sénateur sortant représentant des Français établis hors de France. Ce dernier conserve le seul siège à pourvoir dans la section « Amérique-Europe-Levant », en réunissant 61 des 66 suffrages exprimés. E. Sauvageot devient dès lors son suppléant.

Le 12 mars 1974, à la suite de la disparition la veille d'A. Armengaud, il est proclamé sénateur représentant les Français établis hors de France.

Au Palais du Luxembourg, il siège au sein du groupe des Républicains et indépendants. Il est membre de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation (1974 - 1977).

Vétéran des deux conflits mondiaux, sorti du second décoré de la Croix de guerre 1939-1945, il se fait l'avocat des anciens combattants à la Haute Assemblée où il est rapporteur spécial du budget des Anciens combattants et victimes de guerre au nom de la commission des finances (1974 - 1976). En présentant ces trois rapports, il salue systématiquement l'effort financier entrepris en faveur des anciens combattants par le gouvernement de Jacques Chirac puis par celui de Raymond Barre. Ceci ne l'empêche pas, en novembre 1974, lors de la présentation du projet de loi de finances pour 1975, de déclarer : « Que les anciens combattants soient bien persuadés que nous n'oublions pas le mot de Clemenceau : "Ils ont des droits sur nous." Votre commission et, plus spécialement, votre rapporteur, ancien combattant des deux guerres, n'oubliera pas ces droits1 ». Dans ses rapports spéciaux, le sénateur des Français établis hors de France, évoque de nombreux sujets intéressant les anciens combattants : leurs pensions et allocations, la parité entre les combattants des deux conflits mondiaux, la situation des veuves de guerre, l'appareillage des blessés de guerre, la rénovation de l'institution nationale des Invalides, le rôle de l'office national des combattants ou l'attribution de la carte de combattant aux soldats ayant combattu en Afrique du Nord.

Au Sénat, E. Sauvageot consacre également une part de son action aux Français établis à l'étranger dont il est le représentant. Il cosigne en 1975 une proposition de loi tendant à modifier la loi du 15 juillet 1970 relative à une contribution nationale à l'indemnisation des Français dépossédés de biens situés dans un territoire antérieurement placé sous la souveraineté, le protectorat ou la tutelle de la France. Puis il rapporte en 1976, au nom de la commission des finances, le projet de loi modifiant les règles de territorialité et les conditions d'imposition des Français de l'étranger. Il interpelle en outre le ministre des Affaires étrangères Jean Sauvagnargues, en juin 1976, à propos de la suppression du consulat de France à Tournai, en Belgique.

Le commerce extérieur constitue par ailleurs l'une de ses principales préoccupations. Il souligne, en décembre 1976, son importance « pour la préservation des grands équilibres économiques et sociaux2 » du pays, près de 20 % de la production intérieure brute française étant exportée et plus du quart des salariés travaillant pour l'exportation. Aussi demande-t-il des mesures d'aide au développement des grandes entreprises françaises à l'étranger pour « créer l'esprit d'exportation chez les chefs d'entreprise3. » Il appelle également à permettre l'expatriation de cadres en permettant la scolarisation de leurs enfants en langue française, en facilitant l'octroi de prêts et la couverture par la Sécurité sociale.

Il exprime aussi à plusieurs reprises ses craintes quant aux conséquences sur le commerce extérieur français de la crise monétaire et économique qui sévit au coeur des années 1970. Ainsi en décembre 1974, lors de l'examen du projet de loi de finances pour 1975, il fait part de ses inquiétudes concernant la dévaluation de la monnaie sur les commandes venant de l'étranger mais également la progression plus rapide des coûts salariaux français que celle des coûts salariaux étrangers. De même, en novembre 1976, à l'occasion d'un débat sur la politique général du gouvernement de Raymond Barre, E. Sauvageot redoute le désordre monétaire produit par l'inflation.

Lors des scrutins publics, il vote en 1974 la loi fixant à dix-huit ans l'âge de la majorité et la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse, puis en 1975 la loi portant réforme du divorce.

En juin 1977, il échoue à obtenir son investiture pour les élections sénatoriales de septembre suivant par le Conseil supérieur des Français de l'étranger. Il se voit en effet préférer le sénateur sortant Paul d'Ornano et Frédéric Wirth, ce dernier l'emportant contre E. Sauvageot au troisième tour de scrutin. Ainsi, non désigné par le Conseil supérieur des Français de l'étranger, E. Sauvageot ne se présente pas aux élections sénatoriales de septembre 1977.

Quittant la Haute Assemblée le 2 octobre 1977, il se retire de la vie politique. Il s'éteint le 11 octobre 1983 à l'âge de quatre-vingt-cinq ans, à Courtenay. Il était commandeur de la Légion d'honneur.

1 : Journal Officiel, Comptes rendus des débats du Sénat, séance du 25 novembre 1974, p. 2006.

2 : Journal Officiel, Comptes rendus des débats du Sénat, séance du 11 décembre 1976, p. 4292.

3 : Ibid., p. 4293.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.

Who's Who in France (plusieurs éditions).

Sénateur le 12 mars 1974 (en remplacement de M. André ARMENGAUD, décédé)
Fin de mandat le 2 octobre 1977 (ne se représente pas)

Membre de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Edmond SAUVAGEOT

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