La révolution de l’IA générative pourrait bouleverser tous les secteurs d’activité – y compris le secteur public. Comment mettre cet outil au service de l’intérêt général ? Comment exploiter son potentiel sans rien céder sur nos libertés, notre humanité et notre souveraineté ?

Pour son thème de travail 2024, la délégation a fait le choix d’une approche concrète et sectorielle, avec une série de rapports thématiques confiés à des binômes ou trinômes de rapporteurs, des auditions publiques et des travaux communs avec d’autres délégations.

Le communiqué de presse

Les rapports thématiques et leurs rapporteurs

  • Rapporteurs

Sylvie VERMEILLET – UC – Jura
Didier RAMBAUD – RDPI – Isère

  • Résumé

Pour l'administration fiscale, la douane et les caisses de Sécurité sociale, l'IA générative pourrait être l'occasion de tenir enfin les promesses de la révolution numérique, en rendant le service public plus efficace, mais aussi plus accessible, plus personnalisé et plus humain. Grâce à l'apprentissage profond et aux réseaux de neurones, la lutte contre la fraude pourrait faire un pas de géant.

Pourtant, les expérimentations restent à ce jour limitées, et les moyens insuffisants. Bercy porte les projets les plus innovants, tandis que la sphère sociale est sur la défensive. Il faut maintenant se saisir de tout le potentiel de l'IA, identifier les usages, comprendre les risques et les limites, assumer les objectifs et s'en donner les moyens.

Rapporteurs :

Anne VENTALON – LR – Ardèche

Christian REDON-SARRAZY – SER – Haute-Vienne

Rapporteurs :

Bernard FIALAIRE – RDSE – Rhône

Christian BRUYEN – LR – Marne

Rapporteurs :

Christine LAVARDE – LR – Hauts-de-Seine

Nadège HAVET – RDPI – Finistère

Jean-Baptiste BLANC – LR – Vaucluse

Rapporteurs :

Amel GACQUERRE – UC – Pas-de-Calais

Jean-Jacques MICHAU – SER – Ariège

En commun avec la délégation aux collectivités territoriales

Pourquoi ce contrôle ?

À l’instar des révolutions technologiques générales que furent la machine à vapeur, l’électricité ou encore Internet, l’intelligence artificielle (IA) pourrait profondément changer la façon dont nous vivons et travaillons, et ceci dans tous les domaines. Pourtant, dans le secteur public, les expérimentations restent à ce jour limitées, les annonces modestes, et la parole officielle extrêmement prudente.

Pour l’État, les collectivités territoriales et les autres acteurs publics, le potentiel de l’IA générative est immense. Bien utilisée, elle pourrait devenir un formidable outil de transformation de l’action publique, rendant celle-ci non seulement plus efficace – qu’il s’agisse de contrôle fiscal ou de diagnostic médical – mais aussi plus proche des citoyens, plus accessible, plus équitable, plus individualisée et finalement plus humaine – avec une capacité inédite à s’adapter aux spécificités de chaque élève, de chaque demandeur d’emploi, de chaque patient ou de chaque justiciable.

Pour autant, le secteur public n’est pas un secteur comme les autres. Si l’IA n’est qu’un outil, avec ses avantages, ses risques et ses limites, son utilisation au service de l’intérêt général ne pourra se faire qu’à condition que les agents, les usagers et les citoyens aient pleinement confiance.

La confiance, cela passe d’abord par la connaissance : par son approche sectorielle, la délégation espère contribuer à démystifier une technologie qui suscite encore beaucoup de fantasmes, et à en montrer concrètement les possibilités comme les limites.

La confiance, c’est aussi et surtout l’exigence : une IA au service de l’intérêt général, c’est une IA au service des humains (agents et usagers), et contrôlée par des humains (citoyens). C’est aussi une IA qui s’adapte à notre organisation administrative et à notre tradition juridique, et qui garantit le respect des droits et libertés de chacun. C’est, enfin, une IA qui n’implique ni dépendance technologique, ni renoncement démocratique.

Revoir les auditions captées