Que l’on regarde les paysages (géographie physique), ou la sociologie (géographie humaine), la France est extrêmement variée, avec de multiples réalités qui s’entremêlent.

Le rapport de la délégation, adopté le 29 juin 2023,  a pour objectif de porter, modestement, une vision de ce que pourrait être le futur souhaitable de l’occupation de notre territoire.

Pourquoi ce contrôle ?

Le réchauffement climatique, l’épuisement des ressources naturelles, l’impératif d’harmonie avec la nature se renforcent et nous sommes invités à mieux organiser le territoire pour le rendre plus vivable. L’espace qui nous entoure est aussi lieu de vie et pas seulement lieu fonctionnel à asservir. Nous sommes de nouveau incités à aménager le territoire, à mettre en œuvre le partage des espaces entre ses différents utilisateurs et à fixer des règles collectives pour lutter contre les déséquilibres territoriaux.

Les tendances à l’œuvre peuvent être contrecarrées ou à l’inverse encouragées par les politiques nationales, mais les stratégies locales peuvent aussi avoir une influence considérable sur les choix d’habitat ou encore de localisation des activités. Les attentes de nos concitoyens peuvent varier dans le temps et les technologies disponibles connaître des ruptures, des accélérations spectaculaires, faisant infléchir le cours des aménagements des différents territoires.

Quels constats et recommandations ?

L’aménagement du territoire navigue aujourd’hui entre plusieurs conceptions. La première, que l’on pourrait qualifier de « libérale », tend à considérer que c’est aux acteurs privés, par leurs choix d’implantation d’orienter l’aménagement du territoire, les collectivités devant se contenter de créer partout des conditions favorables à l’activité économique. La seconde conception, beaucoup plus dirigiste, confie à la puissance publique le soin de décider des implantations, et correspond plutôt à une pratique qui était celle de la reconstruction du pays après la seconde guerre mondiale. La bonne approche consisterait finalement en l’affirmation d’une volonté politique d’aménagement qui vise à répondre aux aspirations des acteurs des territoires, habitants comme acteurs économiques, tout en prenant correctement en compte les contraintes fortes auxquelles nous sommes désormais soumis, notamment les contraintes environnementales. Celles-ci conduisent à repenser totalement la manière d’occuper l’espace, à chercher à verdir nos villes, à réduire les consommations de ressources, à densifier pour moins consommer d’espace ou encore à réduire notre empreinte carbone.

Les recommandations du rapport s'articulent ainsi autour des axes suivants :

  • Utiliser l’espace de manière plus économe
  • Repenser nos villes
  • Verdir nos villes
  • Traiter enfin la question de nos entrées de ville
  • Lutter contre les ghettos urbains
  • Soutenir les petites villes et les espaces ruraux
  • Accroître la solidarité territoriale
  • Permettre la mobilité de tous
  • Répondre à l’impératif environnemental
  • Organiser le territoire
  • Moderniser la gouvernance des territoires