- Naissance :
- 1740 - Bourdeix
- Décès :
- 05/05/1818 - Paris
- Profession ou qualité :
- Avocat
- Autres mandats :
- Convention
Membre du Conseil des anciens du 6 brumaire an IV au 30 Floréal an V
ALLAFORT (JEAN), membre de la Convention et député au Conseil des Anciens pour le département de la Dordogne, né au Bourdeix, (Dordogne), en 1740, mort à Paris le 5 mai 1818, appartenait à une ancienne et riche famille de la bourgeoisie, Il étudia le droit, mais se sentant peu de goût pour la profession d'avocat, il se fixa à la campagne, et mit au service des populations agricoles de sa province ses connaissances juridiques. Lors des élections à la Convention nationale, le 8 septembre 1792, Allafort, qui s'était nettement prononcé, dès 1789, en faveur des idées nouvelles, fut élu représentant de la Dordogne par 375 voix sur 561 votants. Il prit place à l'assemblée parmi les révolutionnaires les plus ardents, et au cours du procès de Louis XVI, répondit oui sur la question de culpabilité, non sur la question de l'appel au peuple, et opina pour la mort en prononçant ses paroles : « Louis, tu es convaincu d'avoir fait verser le sang de nos frères. Tu rivais les fers de l'esclavage. Ma conscience me dit que tu as mérité la mort; je la prononce. » Ce vote est le seul acte parlementaire connu du représentant Allafort. Le 5 brumaire an IV, il fut appelé à faire partie du Conseil des Anciens; mais, compris par le sort dans la moitié à renouveler en germinal an V, il rentra volontairement dans la vie privée. Allafort ne se rallia pas au coup d'Etat de Brumaire et se tint sous l'Empire, à l'écart des affaires publiques. Compris, comme ancien membre de la Convention ayant voté la mort de Louis XVI, parmi les proscrits du 12 janvier 1816, il fut soustrait à l'exécution de la loi par des amis qui lui donnèrent asile pendant les deux dernières années de sa vie; il fut inhumé à Souffrignac (Charente).