- Naissance :
- 1742 - Melle
- Décès :
- 17/02/1810 - Melle
- Profession ou qualité :
- Militaire et magistrat
- Autres mandats :
- Assemblée législative de 1791 / Convention / Conseil des Cinq-Cents / Corps législatif
Membre du Conseil des anciens du 6 brumaire an IV au 30 Floréal an VI
AUGUIS (PIERRE-JEAN-BAPTISTE), député à l'Assemblée législative de 1791 membre de la Convention, député au Conseil des Anciens, au Conseil des Cinq-Cents et au Corps législatif, de l'an VIII à 1810, né à Melle (Deux-Sèvres) en 1742, mort à Melle le 17 février 1810, appartenait à une vieille famille du Poitou; il entra dans l'armée, et était capitaine de dragons en 1789. Imbu des idées de la Révolution, il quitta l'épée pour la toge, et devint président du tribunal de Melle; il refusa, peu après, le poste de procureur-général en Corse. Le 4 septembre 1791, il fut élu député des Deux-Sèvres à l'Assemblée législative par 145 voix sur 310 votants, et réélu à la Convention, le 5 septembre 1792, par 220 voix sur 385 votants. Dans le procès de Louis XVI, au 2e appel nominal, Auguis s'exprima ainsi : « La Convention, par son décret, m'a rendu juge; elle eût pu faire autrement, mais le peuple qui est souverain, et dont les droits sont imprescriptibles, ne m'a chargé d'aucune représentation à ce sujet. J'ai pense que l'appel au peuple serait une mesure dangereuse, les malveillants, tant intérieurs qu'extérieurs, profitant de ce mouvement dans la République pour y répandre un trouble universel. Pour éviter ces malheurs, je dis : non. » Au 3e appel nominal, il motiva son vote comme suit: « J'obéis au décret qui m'a rendu juge. Le tyran mérite la mort; mais ne serait-il pas plus utile de le garder pendant la guerre et de le déporter à la paix? Je vote pour ce dernier parti. » Après le 9 thermidor, il fut chargé de poursuivre à Marseille les complices de Robespierre, fut nommé, à son retour, membre du Comité de salut public, et, lors du mouvement du 12 germinal (avril 1795), marcha contre les faubourgs et fut blessé. Le 1er prairial, il se mit à la tête des troupes, et délivra la Convention envahie par le peuple. Elu député des Deux-Sèvres au Conseil des Anciens le 21 vendémiaire an IV, il entra au conseil des Cinq-Cents le 22 germinal an VI. Auguis accueillit avec faveur le coup d'état de brumaire, fut nommé, par le Sénat conservateur, député au Corps législatif, le 4 nivôse an VIII, et fut confirmé par le Sénat conservateur comme député des Deux-Sèvres, le 18 février 1807.