Naissance :
14/09/1748 - Lieu de naissance inconnu
Décès :
Date de décès inconnue - Lieu de décès inconnu
Profession ou qualité :
Président du district de Saint-Yrieix
Autres mandats :
Convention / Conseil des Cinq-cents / Assemblée législative de 1791

Membre du Conseil des anciens du 1er prairial an V au 18 brumaire an VIII

BORDAS (PARDOUX), député à l'Assemblée législative de 1791, membre de la Convention, et député au Conseil des Cinq-cents, puis au Conseil des Anciens, né le 14 octobre 1748, mort à une date inconnue, fut, au début de la Révolution, président du district de Saint-Yrieix. Il fit partie de l'Assemblée législative, le 31 août 1791, comme député de la Haute-Vienne, élu par 218 suffrages sur 232 votants; son rôle y fut modeste. A la Convention, où Bordas représenta (2 septembre 1792) le même département, il vota « pour la réclusion» de Louis XVI, mais contre l'appel au peuple et contre le sursis. Prenant une part active aux discussions financières et administratives, il tit rendre plusieurs décrets de liquidations d'offices, et présenta, le 26 prairial an II, un rapport sur la succession des Rohan-Soubise. Devenu secrétaire de la Convention, après avoir pris parti pour les Thermidoriens, il parla encore sur la liquidation de la dette publique, sur la liquidation des dettes des émigrés, etc., et obtint un décret sur les certificats d'arrérages des rentes sur l'Etat. Avec son collègue Jean Bon Saint André, envoyé en mission dans les départements de la Charente, de la Gironde et de la Dordogne, il écrivait de Bordeaux à la Convention, le 9 nivôse an III : « Qu'il est beau à voir, le peuple bordelais! S'il se souvient de ses maux passés, ce n'est, citoyens collègues, que pour mieux s'accrocher au bonheur qu'il n'attend que de vous. Le sceau de la confiance est imprimé sur tous les visages; l'amour de la liberté est gravé dans tous les cœurs; dans toutes les sociétés il n'est qu'un cri ; Hors la Convention, point de salut!... » De retour à Paris, Bordas prononça, le 16 juin 1795, sur les bases de la Constitution, un discours qui contribua à le faire nommer membre du comité de sûreté générale; dans ce discours. il combattait l'avis de la commission sur beau coup de points, notamment quant aux pouvoirs à donner aux assemblées primaires; il désapprouvait les dénominations proposées pour le Corps législatif. «Le mot de conseil me semble, disait-il, insignifiant et trivial; celui d'anciens a quelque chose de dérisoire; j'aimerais mieux qu'une des sections s'appelât Chambre des Cinq-cents, et l'autre Sénat. Ces noms plus caractéristiques, plus augustes, ces noms réveillent de grandes idées, en rappelant de grands souvenirs; ils commanderaient mieux le respect, par cela seul que le temps les a consacrés. » Il opina pour que les deux Chambres, en cas de désaccord, se réunissent pour délibérer en commun. « On éviterait du moins les grands chocs, et ce serait déjà beaucoup. »