Naissance :
01/01/1746 - Cette
Décès :
03/05/1804 - Largentière
Profession ou qualité :
Négociant
Autres mandats :
Convention

Membre du Conseil des anciens du 6 brumaire an IV au 30 Floréal an V

CASTILHON (PIERRE-FRANÇOIS), membre de la Convention et député au Conseil des Anciens, né à Cette (Hérault), le 1er janvier 1746, mort à Largentière, le 3 mai 1804, négociant à Cette, adopta avec modération les principes de la Révolution, devint maire de sa ville natale et commandant de la garde nationale. Il écrivit (juillet 1790) à l'Assemblée constituante, pour lui dénoncer un complot contre-révolutionnaire : les conjurés devaient pénétrer en France par le pays de Cominges ; ils feraient précéder leur marche d'un manifeste portant « qu'il serait rendu au roi tous les droits que la nation a repris; que la noblesse contribuerait à toutes les charges sans exception; que le clergé serait moins bien traité qu'il ne l'est par les décrets de l'Assemblée nationale; que la dîme serait entièrement abolie ; que les assignats auraient hypothèque sûre », etc. - « Il résulte, ajoutait l'auteur de cette communication, de l'espoir de tant d'avantages, qu'il est bien à craindre que le peuple ne se laisse séduire (Une voix s'élève : Nous les tenons, ces avantages.) Il est d'autant plus urgent de prendre des précautions, que le projet est à la veille d'être exécuté; il est nécessaire d'augmenter nos forces, notre artillerie, d'armer notre garde nationale, de lui fournir des sabres, des fusils et des gibernes; il faudrait que l'Assemblée nationale autorisât notre ville à faire un emprunt de 15,000 livres pour subvenir à l'achat de ces objets. A Cette, le 16 juillet, Signé : François Castilhon, commandant de la garde nationale. » L'Assemblée fit peu de cas de la communication, et un membre s'écria : « Les 15,000 livres sont le motif de cette dénonciation. » Le 9 septembre 1792, Castilhon fut élu membre de la Convention par le département de l'Hérault, le 9e et dernier, avec 237 voix sur 450 votants. Il dit, lors du procès du roi : « Si je ne consultais que les crimes de Louis et la peine qu'il mérite, je ne balancerais pas à prononcer la mort; mais la crainte de voir ce sang odieux à celui d'un peuple que je chéris, me détermine à voter pour la réclusion et le bannissement à la paix. » Il ne prit que cette fois la parole dans cette Assemblée, accepta, en 1795, une mission pour activer les approvisionnements de la capitale, et passa, le 21 vendémiaire an IV, au Conseil des Anciens, avec 151 voix (232 votants), toujours comme député de l'Hérault. Il y proposa le rejet d'une résolution concernant le paiement des droits de douane, et l'adoption de celle qui avait trait à l'acquittement d'une partie des rentes en numéraire. Il fut un des secrétaires du Conseil. Il en sortit en 1797, et fut nommé inspecteur des contributions. Il mourut sous-préfet de Largentière.