- Naissance :
- 22/08/1739 - Uzès
- Décès :
- 1815 - Lieu de décès inconnu
- Profession ou qualité :
- Maire d'Uzès
- Autres mandats :
- Assemblée constituante de 1789 / Convention
Membre du Conseil des anciens du 6 brumaire an IV au 30 Floréal an V
CHAMBON-LATOUR (JEAN-MICHEL), député à l'Assemblée constituante de 1789, membre de la Convention, député au Conseil des Anciens, né à Uzès (Gard), le 22 août 1739, mort en 1815, adopta avec modération les idées nouvelles, devint maire d'Uzès, et fut élu, le 30 mars 1789, député du tiers aux Etats-Généraux, par la sénéchaussée de Nîmes et Beaucaire. Il fit partie de la majorité de l'Assemblée constituante. Choisi le 10 septembre 1792, par le département du Gard, comme député suppléant à la Convention, par 238 voix sur 477 votants, il ne fut admis à siéger que le 20 mai 1793, en remplacement de M. Balla, démissionnaire. Il n'eut donc pas, ainsi que le prétend la Biographie Universelle de Michaud, à feindre d'être malade pour éviter de prendre part an jugement de Louis XVI. La vérité est qu'il observa jusqu'au 9 thermidor une conduite des plus réservées, et qu'il réussit à ne point se compromettre. Envoyé, après la chute des Jacobins, en mission à Marseille, avec Cadroy, il poursuivit le parti des vaincus, et réclama de la Convention des mesures de rigueur exceptionnelles. Après avoir réprimé violemment l'insurrection de Toulon, il revint à Paris, et reprit sa place dans l'assemblée ou il fut l'objet, ainsi que Cadroy et Mariette, de nombreuses accusations: Pélissier lui reprocha d'avoir prêté les mains à l'égorgement des patriotes dans les prisons d'Aix. Il se défendit opiniâtrement et avec succès: l'affaire n'eut pas de suites. Le 4 brumaire an IV, Chambon-Latour passa, comme ex-conventionnel, au Conseil des Anciens : les mêmes accusations furent portées de nouveau contre lui; mais l'assemblée n'en tint pas compte. Le coup d'Etat de brumaire le rendit à la vie privée.