Naissance :
10/02/1747 - Pont-de-Beauvoisin
Décès :
28/11/1809 - Paris-Auteuil
Profession ou qualité :
Directeur de la caisse d'assurance contre l'incendie
Autres mandats :
Membre du Sénat conservateur

Membre du Conseil des anciens du 6 brumaire an IV au 18 brumaire an VIII

CRETET (EMMANUEL), COMTE DE CHAMPMOL, député au Conseil des Anciens, membre du Sénat conservateur et ministre, né à Pont-de-Beauvoisin (Savoie), le 10 février 1747, mort à Paris-Auteuil, le 28 novembre 1809, était d'une famille de négociants. Élevé chez les oratoriens de Saint-Martin-de-Miséré, près Grenoble, il passa quelque temps en Amérique, et revint à Paris, où il fut un moment directeur de la caisse d'assurance contre l'incendie. A la Révolution, il se montra partisan des idées nouvelles, et, négociant à Dijon, se rendit acquéreur d'importants biens nationaux, entre antres de la Chartreuse de cette ville. Le 24 vendémiaire an IV, le département de la Côte-d'Or l'élut député au Conseil des Anciens, par 272 voix sur 326 votants; il fit partie de la plupart des comités, prit souvent la parole dans les questions de finances et d'économie politique, soutint les projets de taxe pour l'entretien des routes, de réduction des rentes, d'organisation du système monétaire décimal, de la comptabilité des communes, etc., présida l'Assemblée après le 18 fructidor, et fut réélu au même conseil par le même département, le 25 germinal an VII. Favorable au coup d'État de brumaire, il fit partie, le 19 brumaire au VIII, de la commission intermédiaire, et, le 4 nivôse an VIII, fut nommé en même temps membre du Sénat conservateur et conseiller d'État. Appelé bientôt à la direction des ponts-et-chanssées, membre de la Légion d'honneur (9 ventôse an XII), commandeur du même ordre (25 prairial suivant, il fut nommé, le 25 avril 1806, gouverneur de la Banque de France, et, le 9 août 1807, ministre de l'Intérieur, en remplacement de M. de Champagny. II inaugura le canal de l'Ourcq, posa la première pierre de la Bourse, fut créé comte de Champmol (26 avril 1808), et remit, par raison de santé, sa démission de ministre, le 1er octobre 1809. Il mourut en effet à la fin du mois suivant ; l'empereur lui avait donné le titre de ministre d'État. Il fut inhumé au Panthéon.