- Naissance :
- 5 novembre 1763 - Crest
- Décès :
- 20 mars 1842 - Valence
Membre du Conseil des anciens du 6 brumaire an IV au 30 Floréal an V
GAILHARD (CHARLES-ANTOINE-MARIE-ANDRÉ), député au Conseil des Anciens, et de 1815 à 1816, né à Crest (Drôme) le 5 novembre 1763, mort à Valence (Drôme) le 20 mars 1842, suivit d'abord la carrière du barreau, et se prit d'enthousiasme pour les idées nouvelles, au début de la Révolution. Il assista aux états de Romans en qualité de député de la sénéchaussée de Crest, et il fonda l'année suivante, dans cette même ville, la Société populaire, dont il fut nommé premier secrétaire, et qu'il affilia à celle de Paris. Du mois d'août 1790 à la fin de 1792, il fut procureur syndic du district de Crest, et, de décembre 1792 à vendémiaire an II, procureur de la commune de Crest. Mais ayant été signalé comme contre-révolutionnaire, il fut enfermé dans la tour de Crest, puis conduit à Paris. Grâce à l'influence du conventionnel Amar, il fut acquitté, et, afin de se faire oublier, il s'engagea au 18e dragons, alors à l'armée des Pyrénées-Orientales (13 brumaire an II); il y resta jusqu'au 29 germinal au III. De nouveau arrêté, toujours sous le même prétexte, et conduit à Nîmes, il fut rendu à la liberté après le 9 thermidor. Il revint à Crest au moment des élections, et, le 23 vendémiaire an IV, fut élu député de la Drôme au Conseil des Anciens, par 126 voix sur 234 votants. Mais comme on le soupçonnait encore d'opinions réactionnaires, sa conduite fut soumise à plusieurs enquêtes, et finalement on le valida. Ayant siégé parmi les Clicheries, il fut proscrit au 18 fructidor. Il adhéra au 18 brumaire, et, le 6 frimaire an VIII, fut nommé directeur des contributions à Valence, où il resta jusqu'au 10 décembre 1816. En 1811, il refusa la préfecture de Seine-et-Oise, et, en 1814, applaudit au retour des Bourbons. Le 22 août 1815, il fut élu député par le collège du département de la Drôme, avec 79 voix sur 132 votants et 185 inscrits, et siégea dans la majorité de la Chambre introuvable. En 1820, 1824 et 1830, il fut encore candidat royaliste dans l'arrondissement de Valence, mais il échoua contre le candidat de l'opposition. Il était conseiller générât de la Drôme depuis le 1er thermidor an VIII. Chevalier de la Légion d'honneur en 1829.