Naissance :
28 novembre 1752 - Bourg (Ain)
Décès :
1er mai 1838 - Saint-Marcellin (Isère)
Profession ou qualité :
Représentant du peuple
Autres mandats :
Député des Etats-Généraux, député de la Convention

Membre du Conseil des anciens du 6 brumaire an IV au 18 brumaire an VIII

GAUTHIER-DES-ORCIÈRES (ANTOINE-FRANÇOIS), député en 1789, membre de la Convention et député au Conseil des Anciens, né à Bourg (Ain) le 28 novembre 1752, mort à Saint-Marcellin (Isère) le 1er mai 1838, était avocat au présidial de Bourg avant la Révolution. À la suite de la publication de quelques écrits sur l'administration de la province et les privilèges de la noblesse, il fut élu député du tiers aux États-Généraux le 3 avril 1789, par le bailliage de Bourg-en-Bresse. Procureur - syndic du département de l'Ain (6 septembre 1791), il fut élu membre de la Convention par le même département, le 4 septembre 1792, le 2e sur 6, avec 291 voix sur 380 votants. Dans le procès de Louis XVI, il vota pour la mort, contre l'appel et contre le sursis. En l'an I, il fut nommé commissaire de la Convention à l'armée des Alpes. Lors de la révolte des Lyonnais, il eut à se justifier des lenteurs apportées au siège de la ville. Il fut rappelé, et sur le rapport des représentants Châteauneuf-Randon, Couthon, Maignet et Laporte qui dénoncèrent les intrigues de Dubois-Crancé et de Gauthier pour obtenir que les citoyens de Lyon réclamassent contre leur rappel, le comité de salut public donna l'ordre de l'arrêter. Peu après, il fut remis en liberté et nommé, en l'an III, au comité de sûreté générale. Le 4 brumaire an IV, il fut élu par ses collègues de la Convention député au Conseil des Anciens, et, le 23 germinal an VI, réélu au même Conseil par son département, avec 234 voix sur 286 votants. Le gouvernement consulaire le nomma, le 14 germinal an VIII, juge au tribunal de 1re instance de la Seine, qu'il présida de 1811 à 1815. Aux Cent Jours, l'empereur l'appela aux fonctions de conseiller à la cour impériale de Paris. Expulsé de France le 12 janvier 1816, en vertu de la loi contre les régicides, il se réfugia en Belgique, puis en Suisse. Gracié en 1828, il alla se fixer à Saint-Marcellin (Isère), où il mourut.