Naissance :
7 décembre 1753 - Narbonne (Aude)
Décès :
Date de décès inconnue - Lieu de décès inconnu
Profession ou qualité :
Propiétaire
Autres mandats :
Député de la Convention

Membre du Conseil des anciens du 6 brumaire an IV au 30 Floréal an V

GIRARD (ANTOINE-MARIE-ANNE), membre de la Convention, député au Conseil des Anciens, né à Narbonne (Aude) le 7 décembre 1753, mort à une date inconnue, propriétaire à Narbonne, remplit dans cette ville, au début de la Révolution, des fonctions municipales, et fut élu, le 6 septembre 1792, par le département de l'Aude, le 8e et dernier, membre de la Convention, par 218 voix sur 350 votants. Lors du jugement de Louis XVI, il dit : « Représentants de la République, le règne de la justice est arrivé ; la justice m'ordonne de prononcer la mort. » Mais il se prononça pour le sursis et pour l'appel au peuple. Envoyé en mission dans l'Hérault, il fut dénoncé par son collègue Chaudron-Rousseau « pour être toujours suivi d'une femme, Victoire Savi, ancienne bateleuse, impudente, en état d'ivresse presque habituel, qui faisait fermer les églises et même les pillait, et qui se disait l'amie et l'avouée de la Convention ». Chaudron-Rousseau la fit arrêter. Girard appuya, après le 9 thermidor, la politique de la nouvelle majorité, dénonça Milhaud (du Cantal) et proposa, son arrestation ; puis il soutint une motion de Louvet tendant à la confiscation des biens des émigrés et à la restitution de ceux des condamnés. Élu, le 4 brumaire an IV, comme ex-conventionnel, membre du Conseil des Anciens, Girard vota pour la résolution relative à l'emprunt forcé et demanda l'exclusion de Job Aymé des fonctions législatives. Le 6 mai 1796, il fut d'avis de rejeter un projet de Muraire, favorable aux parents des émigrés, et sortit du Conseil en mai 1797. Depuis lors, il resta étranger aux affaires publiques.